« Ah bon, il n’a pas de prénom ? » Les bookmakers pourront remercier le couple le plus people du moment d’avoir préservé quelques jours le prénom du « royal baby » d’Angleterre. Les Britanniques, et autres admirateurs de la famille royale, auront pu ronger leur frein devant cette attente quasi-insupportable. Il faut dire que l’information était de la plus haute importance ! William et Kate sont ainsi passés maîtres dans l’art de créer l’attente. C’est à se demander si le couple royal ne cherchait pas à imiter Céline Dion à qui il aura fallu pas moins d’une semaine pour prénommer ses jumeaux, Nelson et Eddy. Neuf mois (plus le temps de congélation de la semence de monsieur) semblaient amplement suffisants pour faire un choix ! Combien étions-nous devant notre poste de télévision à scruter la porte de l’hôpital, ignorant la faim et la soif, afin d’être les premiers à admirer ce nouveau-né au destin déjà sublime ? Combien d’entre nous ont pesté devant France 2 qui a lancé un reportage juste au moment de la présentation de l’enfant, nous laissant en guise de lot de consolation une vignette, muette, au bas de l’écran ? Combien ont alors sacrifié leur fidélité au service public pour l’infâme télévision privée ? Tout cela pour deux minutes en compagnie de la sainte famille… pendant lesquelles le prénom n’a même pas été évoqué ! Toutefois, ces deux minutes nous auront permis de comprendre que la famille royale était dotée de pouvoirs surnaturels. Quelle mère, au lendemain de son accouchement, aurait pu sortir aussi pimpante (habillée, coiffée, maquillée et presque sautillante…) devant une horde de journalistes prêts à cibler la moindre imperfection de teint ? Adieu douleurs, coutures, crevasses, fatigue et nuits blanches… Seule une femme au destin unique est capable d’une telle prouesse ! Parce qu’elle le vaut bien ! Finalement, le futur héritier de la couronne, troisième dans l’ordre de succession à l’indéracinable Elizabeth, sera baptisé George, comme son trisaïeul, père de la reine actuelle. Fin du suspense. Les parieurs avaient raison, le jeu n’en valait pas la chandelle… George, septième du nom. Premier prénom dans le top ten des monarques d’Outre-Manche. C’est dire s’il porte le poids d’un lourd passé sur les épaules ! La mode était pourtant aux premiers du nom depuis le pape François et le roi Philippe de Belgique… Un Billy, un Dudley ou un Alvin 1er aurait davantage fait vibrer les foules ! Bref, il a tout de même fallu attendre la visite de la reine avant de révéler au grand public cette information gardée si longtemps secrète par William et Kate. Heureusement, la canicule a aidé quelque peu à accélérer les choses : la reine avait hâte de rejoindre son lieu de villégiature à Balmoral, en Ecosse. Nous pouvons donc imaginer qu’elle a accepté ce choix, non par plaisir, mais par instinct de survie. Qui sait si elle aurait survécu à la chaleur après quelques jours supplémentaires dans la capitale ? En d’autres circonstances météorologiques, les reporters et paparazzi installés depuis des lustres devant le St Mary Hospital (qui porte le même nom que celui dans lequel a accouché Céline Dion… Décidément, que de coïncidences !) seraient peut-être encore en train de veiller, en équilibre sur des escabeaux de fortune, pour obtenir le scoop de l’année…
Posted on: Sat, 27 Jul 2013 11:42:00 +0000
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