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"Et cette vision-là est gentillette quand elle bricole sur des petites monographies de mathématiques appliqués à l’économie pour des tous petits trucs, des petites modélisations mathématiques, c’est utile. Mais quand ça se prétend une vision du monde qui se substitue à la complexité du monde réel multidimensionnel, et que ça veut, non pas admettre que le monde prime sur sa représentation, mais amener le monde à cette représentation mathématique du monde. C’est-à-dire c’est une inversion totale de sens. C’est-à-dire que nous décrétons que les mathématiques sont très utiles pour comprendre le monde. Mais comme le monde est plus complexe que cet univers idéal des nombres, et que ce n’est pas un espace euclidien, nous allons donc faire en sorte qu’il le devienne : c’est-à-dire raboter les montagnes, assécher les rivières, rendre le monde absolument plan et isomorphe, pour qu’effectivement, les mathématiques deviennent la réalité anthropologique, et non pas un outil de compréhension, un outil. C’est-à-dire que là, il y a un truc de délire d’apprenti sorcier, mais qui rejoint beaucoup le monde de la Kabbale où d’un seul coup le Verbe et le Nombre remplacent le monde, s’y substituent, et permettent de régner sur lui. On voit cette déviation. Donc, on comprend aujourd’hui – pour revenir au sujet –, c’est compliqué. L’Europe n’existe pas, elle n’a jamais existé. Le masque est en train de tomber. L’Europe, c’est-à-dire l’Union européenne. L’Europe, le continent européen, la collaboration des Nations européennes, l’histoire commune européenne – là, je renvoie à de Benoist, y’a pas de problème, à Spengler, à tout ce que vous voulez –, ça existe, bien évidemment, et ça existait hier, et ça existera demain. Et c’est à cette Europe-là qu’il faut que l’on revienne, l’Europe réelle, pas l’Europe délirante, dingote, des technocrates de Bruxelles et de tous leurs soumis, affidés, etc. Donc, l’Europe est morte, l’Union européenne est morte. L’euro va disparaître. Car aujourd’hui, qui peut respecter les critères de convergence imposés par l’Union européenne ? Même pas la Slovénie ou quoi que ce soit des vingt-sept États. Mais même plus l’Italie. C’est-à-dire que même pas le groupe des six du départ. Et même pas la France. Ne peuvent finalement correspondre à ces critères que l’Allemagne. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, seule l’Allemagne peut incarner le projet européen. Donc, en fait, on se rend compte que l’euro, s’il doit subsister, sera ce qu’il a toujours été en réalité, c’est-à-dire le mark déguisé qui est une monnaie qui correspond à la puissance industrielle et de production de richesses réelles du capitalisme rhénan, mais que ne peut suivre aucun autre pays d’Europe. Donc, là, il y avait deux stratégies d’ailleurs à l’époque : c’est soit on subissait la puissance de l’euro-reichsmark et ça nous mettait tous à poil économiquement sauf l’Allemagne. Seulement, maintenant l’Allemagne est obligée de payer pour l’appauvrissement des autres. Donc, ça ne l’intéresse plus non plus ; soit on faisait comme l’Angleterre. Et là je montre du doigt tous les menteurs, tous les commentateurs menteurs et stupides de la question européenne. On dit : on ne peut pas être dans l’Europe sans être dans l’euro. Et l’Angleterre ! Elle est où l’Angleterre ? Elle n’est pas dans l’Europe et pas dans l’euro ?! L’Angleterre dont la réalité est la City est bien dans l’Union européenne sans être dans l’euro parce qu’ils savent exactement à quel point ça les aurait baisé et amputé, sachant que la vraie capitale mondiale du capitalisme spéculatif impérial dont finalement Wall Street n’est peut-être qu’une succursale, c’est la City. L’Angleterre n’a pas pu rentrer, a toujours refusé de rentrer dans l’euro parce que c’était détruire ce qu’est la City, pour ceux qui le comprennent. Et l’Angleterre est bien dans l’Europe sans être dans l’euro, effectivement, pour pouvoir gagner sur tous les terrains. Je ne parle pas du peuple anglais qui l’a dans le cul de a à z. Je parle de la City qui est l’Empire anglais dans sa réalité, c’est-à-dire la jonction de la famille d’Angleterre et de la Banque telle que je la définis dans mon livre, qui a beaucoup à voir avec effectivement le moment où Henri VIII tourne le dos au catholicisme et crée cette espèce de truc qui s’appelle l’anglicanisme avec l’aide d’ailleurs de certains rabbins vénitiens. Y’a toujours des accompagnateurs. Dès qu’on peut foutre en l’air l’unité catholique de l’Europe, y’a toujours des gens pour venir aider à la division pour régner, etc. Enfin, tout ça est interconnecté. Donc, soit aujourd’hui on est l’Allemagne, et effectivement, on peut dire : l’Europe avait un intérêt. Mais maintenant, ça n’en a plus parce qu’il faut. Je vous signale qu’à la dernière réunion, l’Amérique et Sarközy ont demandé, pour que la fausse monnaie qu’on est en train de créer pour renflouer quelque chose de pas renflouable, pour qu’elle ait une crédibilité, on a demandé à l’Allemagne d’engager ses stocks d’or. On ne vous en parlera pas trop. Elle a évidemment refusé. Donc, aujourd’hui, l’Europe est morte parce que de toute façon, c’était l’Europe allemande, et que l’Allemagne n’en veut plus parce qu’il faudrait maintenant qu’elle soutienne ceux qui ne peuvent pas suivre, alors qu’avant elle les avait simplement baisés sur le plan de la compétition économique. L’Angleterre n’a jamais été dans l’Europe. Elle n’a jamais été que le cheval de Troie de la destruction du projet européen de de Gaulle, pour que ça devienne effectivement le cheval de Troie du mondialisme impérial. Donc, l’Angleterre a toujours joué son rôle de perfide Albion. Donc, aujourd’hui, l’Europe est morte : soit on est l’Angleterre, soit on est l’Allemagne. Mais de toute façon, sinon l’Europe n’a aucun intérêt pour personne et surtout pas pour la France." citation des entretients d alain soral novembre 2011
Posted on: Fri, 27 Sep 2013 21:13:42 +0000

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