{INFO} PROCÈS SUR LE 4 MARS "Philippe Obara , Directeur de la - TopicsExpress



          

{INFO} PROCÈS SUR LE 4 MARS "Philippe Obara , Directeur de la DGST et le chef d’état-major général de l’époque, Charles Richard Mondjo sont mis en cause dans cette affaire " Les auditions des accusés se poursuivent. Sept accusés ont déjà comparu depuis l’ouverture du procès, le 6 août à Brazzaville. Toutes ces auditions, comme celles des 9 et 10 août, ne donnent pour le moment aucune précision sur l’origine de l’incendie du 4 mars 2012 qui a ravagé la zone militaire de Mpila ainsi que les maisons d’habitation. Le vendredi 9 août, le caporal-chef Blood Kakom est appelé à se présen- ter à la barre. Il est l’un des principaux accusés attendus. L’atmo- sphère, ce jour-là, est détendue. D’un ton décisif, le caporal-chef a débuté sa déposition. Il a déclaré qu’il était dans sa chambre (à l’Ecramu) la jour- née du 4 mars en train de se restaurer. En vain, il a tenté d’allumer son foyer de charbon pour réchauffer ses aliments car, a-t-il dit, le charbon était humide. Après s’être restauré, il a opté pour un repos. C’est en ce moment-là qu’il a entendu un bruit sem- blable à un grondement de tonnerre. Une fois sorti de sa chambre pour ob- server si le ciel était nuageux, et ne voyant aucun signe d’orage, il vit le sergent Eyengolo qui cria devant lui : « Ancien Kakom ! Regarde le feu derrière toi. Ce feu provient d’où ? ». Dès qu’il se retourna, il vit le feu et se mit a courir.«Jevisune grande flamme à environ 10 mètres de ma position car ma chambre était à la huitième porte du lieu de l’incendie », a déclaré Blood Kakom. Se retrouvant avec les autres à l’extérieur de la caserne, il donna son téléphone à Mafoua afin d’appeler les secours au moment qu’il y eut la première détonation. D’où vient-il ce feu ? Kakom a affirmé à la Cour que le dépôt de nitrate des sociétés de construction telles que : Socofran, SGE-C, CGC, Escom et autres, renfermait environ 25.000 cartons de ni- trates qui aurait causé, selon lui, l’ex- plosion. Le sergent Eyengolo a, quant à lui, avoué avoir vu le caporal-chef Kakom à cinq mètres du dépôt de nitrates : « J’ai vu Kakom, qui marchait nor- malement, tournant le dos au feu. J’ai crié : « Kakom le feu qui s’allume derrière toi provient d’où ? Qui a mis cefeu?»Je me situais en ce moment au fond de la caserne». Le sergent Eyengolo a déclaré avoir fait le mur pour se retrouver à l’extérieur du camp militaire.L’incendie provenait de l’Ecramu... À son tour, le colonel Atipo Kaba, responsable du régiment blindé, a affirmé être victime dans cette affaire. Selon lui, l’incendie ne provenait pas du régiment blindé, mais de l’Écramu. Au moment des faits, il s’est rendu sur les lieux pour faire un constat. Il a déclaré avoir organisé, le 5 mars, des équipes de relais pour sé- curiser les lieux. C’est le 31 mars qu’il fut interpellé par la DGST avant d’être incarcéré. Le samedi 10 août, l’officier de per- manence, Ngolali Missié, répondant aux questions de la partie civile sur l’extinction du feu, a déclaré : « le militaire ne combat pas le feu, mais combat contre un ennemi mili- taire ». Faisant la ronde des services de garde, il s’était rendu compte de l’absence de Gana et du caporal-chef Rodrigue Oba. Il a affirmé à la Cour avoir vu un camion remorque plein de nitrate dans l’enceinte de la caserne (à l’Écramu), dans la nuit du 3 au 4 mars 2012. La dernière audition était celle du lieutenant à la retraite, Wilfried Ndebeka, parachutiste de carrière. Se trouvant à Pointe-Noire au moment des faits, il a déclaré ne pas connaître le motif de son incarcération. Il a été rappelé d’urgence à Brazzaville alors qu’il séjournait depuis le 27 février dans la ville océane avec son fils de 12 ans. Selon lui, son arrestation était arbitraire vu qu’il se trouvait à Pointe- Noire pour des raisons d’affaires. Aucune lumière sur cette affaire pour l’instant Les accusés Kakom et Ngolali ont déclaré avoir été durement torturés à la DGST (Direction générale de la sécurité du territoire) suite à cette affaire. Kakom ajoute avoir refusé de signer le procès-verbal de la DGST, qui selon lui n’était nullement en rapport avec les faits rapportés. « Un officier de la DGST m a dit:on va te donner un document pour signer. Ils m’ont torturé pour que j’accepte de le signer. À cet effet, un officier m’a présenté une somme de 50 mil- lions pour la signature, et promis de me faire voyager. Je lui avais répondu que je ne veux pas m’enrichir en condamnant des innocents. Après avoir décliné l’offre, ils m’ont conduit au cimetière pour m’enterrer vivant. C’est ainsi que j’acceptais de négocier dans l’intention de voir les commanditaires de ces actes. Ils ont ensuite fait appel à mes parents et menacé de s’en prendre à eux si je maintenais ma position. Ne sachant quoi faire, j’ai signé ce document, raison pour laquelle, cette version ne coïncide pas avec les faits relatés à ce jour », a fait savoir l’accusé Blood Kakom. Ntsourou ? Connait pas... Tous ces accusés ont déclaré à la Cour n’avoir eu aucune relation directe avec le colonel Marcel Ntsourou. En outre, les avocats de la défense ont, face aux premières auditions, demandé à la Cour de se transporter sur les lieux pour constater les faits afin d’éclairer la lanterne de la Cour. Ils ont ainsi présenté, deux documents : l’un, comportant l’ordre de mission signé du chef d’état-major général de l’époque, Charles Richard Mondjo, afin que ceux-ci retirent des nitrates au port autonome de Pointe-Noire. Et l’autre : le rapport du Canadien Jacques Landry, spécialisé en détection de mensonge, appelé par la DGST, qui fut retiré du dossier des présumés coupables. Il a été également demandé à l’État, et aux sociétés de construction stockant ces Nitrates, de comparaî- tre devant la Cour, le moment venu. Pour les avocats de la défense, l’État doit répondre des actes de ses proposés. Bilan de ces deux dernières journées : une trentaine de témoins qui se sont présentés à la cour.
Posted on: Mon, 12 Aug 2013 07:03:35 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015