« Jacques Ferron échappe à toute catégorie. Nationaliste, fondateur du Parti Rhinocéros, père de famille, homme de gauche, écrivain de calibre international, ironiste, « parrain » de la mafia littéraire de Montréal, ami fidèle, il fut tout cela, mais en plus grand, en plus méchant, en plus mythique. Il fut le premier à critiquer la version officielle de la crise d’Octobre 1970 – version que je croyais moi-même invraisemblable – dans une lettre au Devoir, et je lui envoyai alors une brève lettre d’appui. Ce fut le début d’une longue correspondance d’où sont tirés les extraits composant le présent recueil. Je fis sa connaissance au printemps 1971, à l’occasion d’une exposition rétrospective, au Musée d’art contemporain, des peintres associés à Borduas, dont sa sœur Marcelle Ferron… » C’est sur ces mots que s’ouvre « Une amitié bien particulière », qui regroupe les lettres de Jacques Ferron à John Grube, suivi d’Octobre en question de George Langlois, paru aux Éditions Boréal (1990). Jacques Ferron était un grand épistolier. Les lettres aux journaux, dans lesquelles il épinglait la bêtise, sont restées inoubliables. Ce que l’on connaît moins, c’est la correspondance intime. C’est à quoi nous convie ce livre. Jacques Ferron se situait au cœur de la mémoire et de l’espoir québécois. Plus de vingt ans plus tard, ses lettre de médecin, d’écrivain, de politique et d’ami se lisent avec étonnement et plaisir . Ferron est là tout entier.
Posted on: Tue, 13 Aug 2013 01:35:49 +0000
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