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"Jeudi 15 août 2013 : visite à Sylvie et Christophe, dans leur camping du lac de Mimizan. Nous sommes allées rendre visite, hier, à nos deux amis héroïques, pour la seconde fois, Mireille Miviel et moi-même, ainsi que la fille de Sylvie… Nous avions aussi emmenés, pour la circonstance, leur chienne « BELLA », toute excitée par ce voyage qui la rapprochait pour quelque temps de sa maîtresse. Quand nous sommes arrivées, Christophe était en plein enregistrement d’une interview pour RF3… J’ai trouvé qu’il s’exprimait avec clarté et une très grande patience. Nous avons pu ainsi constater avec soulagement que lui-même, autant que Sylvie, était encore un militant « debout » et non couché… Dans l’après-midi, nous sommes retournées avec eux sur le front de plage, pour tracter. Outre le fait que des habitants locaux et des touristes viennent de plus en plus témoigner leur sympathie aux grévistes, il m’a aussi semblé que la pression des aficionados se faisait plus proche ( dans les deux sens du terme ! ). Plusieurs d’entre eux, tandis que je tractais, ont en effet accepté de prendre mes affichettes à condition que je réponde à leurs questions : « Pourquoi aller aussi loin qu’une grève de la faim pour de simples animaux ? » « Et pourquoi pas une grève de la faim pour les enfants martyrs, pour les affamés du monde, pour les chômeurs en fin de droit ? Pour les sans-logis ? etc. etc. ». Je ressentais, pour la première fois que je milite, une certaine gène, doublée d’une interpellation réelle, chez ces personnes d’habitude arcboutées sur leurs certitudes. Quelque chose dans cet homme et cette femme, se privant volontairement de nourriture pour des bêtes, semblait les déstabiliser dans le fond de leur nature « humaine », justement… C’est ainsi qu’une dame du sud de la France, favorable à la pratique tauromachique, et accompagnée de son fils de douze ans environ, m’a assuré qu’elle avait déjà assisté à une corrida – une fois - et qu’elle y avait trouvé du « plaisir », de même que son fils qui m’a soutenu ne pas avoir été traumatisé par ce spectacle… Mais cette même mère de famille a ensuite ajouté que cette grève de la faim la touchait quand-même, qu’elle trouvait dommage que des êtres humains puissent en arriver à mettre leur vie en péril pour « si peu » ! Et elle est enfin repartie en me lançant un surprenant : « Bonne continuation ! » Un autre estivant, originaire de Nîmes la Sanglante, s’est d’abord présenté à moi comme aficionado confirmé, ayant assisté à une centaine de corridas, mais se disait très intrigué aussi par le panneau de Christophe, dont un mot en particulier, « grève de la FAIM », semblait susciter en lui une forme de respect… Après avoir lu attentivement le tract, face à moi, il l’a étonnamment commenté de cette phrase : « Eh bien, je comprends tout à fait ce message et j’approuve votre ami dans sa démarche. » « Ah bon ? Lui ai-je aussitôt demandé, puis-je en savoir davantage ? » « Eh bien, c’est vrai qu’à mes yeux la corrida st illégale à Mimizan, et qu’il ne faudrait pas que cela s’étende à d’autres villes du sud et sud-ouest, qui n’avaient pas cette coutume jusque-là… Les organisateurs taurins et les élus vont trop loin. » Ce monsieur, en dépit de son goût pour la tauromachie sanglante, était donc capable d’y apposer certaines limites, conformes à un souci de l’éthique, digne d’être souligné ici. Pour autant, certains autres aficionados sont venus nous narguer, en accord avec leur image habituelle, à la fois agressive et méprisante : Alors qu’à un moment donné, je tenais un panneau anticorrida (image de taureau supplicié), assise aux côtés de Christophe, trois individus costumés de blanc et de rouge, à la mode festayre, sont venus se camper en face de lui. « Alors, qu’est-ce que tu fais-là, toi ? Debout ! » l’apostropha le premier. « Tu ferais mieux d’aller travailler au lieu de rester là toute la journée, comme un fainéant ! » Et comme les deux autres continuaient de railler Christophe, en ricanant, je leur lançai, en colère : « Vous n’avez pas honte de vous moquer ainsi d’un homme qui est en grève de la faim, depuis 15 jours maintenant ? Vous pourriez au moins le respecter ! » Ce à quoi le leader me répondit, d’un air narquois, mais en prenant aussi vite de la distance : « Oh toi, là-bas, tu as bien une tête de CUL...turelle, à ce que je vois ! » Toutes sortes de réponses aussi grossières que la sienne me sont alors venues à l’esprit, mais dont je me suis évidemment abstenues, tant il était évident que ces trois lascars n’attendaient que cette occasion pour passer à l’offensive (physique). Je profite donc de cette conclusion en demi-teinte pour enchaîner ici-même sur un message important de Sylvie Baudoin ( à partager avec tous les groupes en lien avec cette grève de la faim ) : La féria de Mimizan doit commencer bientôt, pour une durée de cinq jours (du 20 au 25 août 2013) et cela risque d’être la période la plus dangereuse pour Christophe et Sylvie, possiblement exposés à des aficionados éméchés, en mal de rixes… DEUX militants pourraient-ils donc venir les accompagner quatre jours et quatre nuits de suite, dans leur camping du Lac - 20-21-22-23 août – ainsi que dans leurs déplacements ( notamment sur le front de plage) ? Nota bene : le tarif est de 7,50 euros par nuitée et il reste de la place sur l’emplacement de Christophe et Sylvie, pour une tente de deux places. MERCI ! PS) Quelqu’un peut-il aussi leur apporter, dès que possible, une couverture polaire ? Il commence à faire de plus en plus frais, la nuit".
Posted on: Fri, 16 Aug 2013 16:34:41 +0000

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