L’encerclement armé de la Chine et de la Russie, une politique - TopicsExpress



          

L’encerclement armé de la Chine et de la Russie, une politique de l’impérialisme américain et de ses alliés pour préparer une issue guerrière à l’effondrement du système vendredi 15 juin 2012, par Robert Paris Les impérialismes n’orientent pas seulement le monde vers un affrontement occident/monde musulman. Ils vont une fois de plus vers une guerre inter-impérialiste, entre les anciens et les nouveaux. Dans la crise, les pays émergents comme Russie, Chine, Inde ont intérêt au développement de la situation qui leur accorde une place inespérée. Les anciens pays occidentaux dominants perdent pied économiquement. C’est eux qui sont militairement offensifs pour le moment. Les USA aident les pays qui entourent Chine et Russie à s’armer massivement et les organisent dans leurs dispositifs financiers, politiques et militaires. Jusqu’en 2000, les dépenses mondiales d’armes chutaient. Depuis 2000, elles n’ont cessé de remonter dépassant tous les records mondiaux de l’Histoire. La Chine entourée par le Japon, l’Australie et l’Indonésie, tant que l’Inde ne bascule pas dans le camp des USA Les anciens morceaux de l’URSS de plus en plus pro-occidentaux contre la Fédération de Russie de Poutine. Tous ceux qui sont indiqués par un numéro font partie du dispositif pro-US de l’OTAN contre la Russie. Le Japon s’arme Les dépenses militaires en 2006 Les dépenses militaires mondiales en 2008 L’encerclement armé de la Chine et de la Russie, une politique de l’impérialisme américain et de ses alliés pour préparer une issue guerrière à l’effondrement du système Avec la crise mondiale du capitalisme, les classes dirigeantes commencent à envisager sérieusement la troisième guerre mondiale et ils s’y préparent. Les crises de Corée du nord, d’Iran et de Syrie en sont le témoignage après celle de Libye. Ces pays ne sont pas plus dictatoriaux que d’autres que les impérialismes américain, français ou anglais soutiennent mais ils font partie du camp adverse : de la Chine et de la Russie. La carte de la prochaine guerre mondiale commence à se dessiner clairement même si tous les éléments ne sont pas encore en place, à commencer par l’accord des populations. Estonie, Lettonie, Lituanie, Slovaquie, Roumanie, Bulgarie, Slovénie, Ukraine, Détroit de Kertch, Géorgie, Azebaïdjan, Arménie, voilà les pays favorables au bloc occidental dirigé par les USA et qui entourent la Russie d’un ensemble armé, relié aux USA, lié à l’OTAN, en contact avec des troupes des puissances impérialistes occidentales et défendu contre la Russie par le « bouclier anti-missiles ». Ce bloc a été mis progressivement en place à la faveur de la « lutte contre le terrorisme » et des fameuses « révolutions » du type « orange » et autres… Il s’agit en fait de la nouvelle forme de la montée des rivalités inter-impérialistes avec le nouvel impérialisme russe et aussi celui de Chine. Car la Chine subit aussi une opération d’encerclement par des puissances alliées des USA, avec aussi, comme dans le cas précédent, des aides militaires, des renseignements stratégiques, des exercices militaires, des finances…Les bases de l’OTAN dans les régions proches de la Russie et de la Chine n’ont pas pu être visitées par ces deux pays qui en avaient fait la demande… La Chine est bien entendu toujours sensible au soutien occidental au Tibet et à Taiwan. Elle estime surtout que ce qui ferait basculer le rapport de forces régional serait l’entrée de l’Inde dans le dispositif américain. Tout au sud-est, habituellement discrète, l’Australie a clairement pris position.Un rapport démontre qu’un accord militaire a été trouvé entre le premier ministre Julia Gillard et le président Barack Obama. Ainsi, navires de guerre et avions américains pourront accéder aux bases navales et aériennes d’Australie.La coopération paraît dès lors évidente. Les Etats-Unis étant frontalement opposés à la Chine, notamment sur le plan monétaire, l’administration Obama ne souhaitait pas une diplomatie tiède mais un véritable allié. Nul doute que le cas australien viendra tôt ou tard sur le devant de la scène dans l’éventualité d’une attaque étasunienne en Asie. De plus, rappelons que dans sa pêche aux alliés, Washington a déjà enrôlé la Corée du Sud et le Japon, lesquels sont en nette opposition face la Chine. Outre ces alliances de circonstances, une question mérite d’être soulevée et c’est un bankster que l’on croyait définitivement hors du coup qui vint la poser : « Combien de temps la Chine et la Russie pourront-elles se contenter de regarder l’Amérique nettoyer ? » lança récemment Henry Kissinger avant de rappeler que l’Iran était la principale cible d’Israël puis de conclure sur une note impérialiste : « Nos équipes de jeunes, aux États-Unis et à l’Ouest, sont préparées parce qu’elles ont été programmées pour être de bons soldats, de la chair à canon. Quand elles seront commandées pour sortir dans les rues et lutter contre ces Chinois et Russes, elles obéiront à leurs ordres. N’oubliez pas ! Les Etats-Unis ont les meilleures armes. Nous avons des choses qu’aucune autre nation n’a. Et nous introduirons ces armes quand le moment sera venu. » Le déploiement de 1500 marines américains en Australie a conforté l’idée que les USA dressent le cordon sanitaire contre la Chine. Face au bloc impérialiste dit occidental, on trouverait la Chine, l’Inde, la Russie, la Syrie, l’Iran, la Corée du nord… Inde, Chine et Russie sont de nouvelles puissances impérialistes émergentes et, elles aussi, elles constituent leur zone de protection et de défense et elles s’arment… La Chine ne veut pas être un simple « atelier du monde » capitaliste, mais entend, plus que jamais, appuyer sa croissance économique et son développement pour protéger ses propres intérêts impérialistes partout dans le monde, en se préparant ainsi à affronter toute puissance qui voudrait lui résister, y compris au plan militaire. Dans le même sens, Pékin construit et développe de vastes manœuvres diplomatiques et géostratégiques auprès de nombreux pays pouvant lui servir de ponts. En effet, si l’Inde et le Japon sont historiquement depuis longtemps dans son collimateur, la Chine se sert du Pakistan comme tête de pont, à la fois pour contrer l’alliance entre Washington et New-Delhi et pour accroître son influence dans le golfe arabo-persique et en Asie centrale. Mais, le plus frappant encore, c’est la volonté de Pékin de lutter pour préserver ses approvisionnements énergétiques jusqu’au cœur du Golfe persique et du Moyen-Orient, la zone la plus explosive et la plus convoitée au monde par tous les brigands en chef, à leur tête les États-Unis. Cela veut dire que Pékin n’hésite plus à venir chasser sur le même terrain que Washington considère, depuis des décennies, comme relevant de « son intérêt national ». Cela en dit long sur l’aggravation des risques de confrontations majeures entre la Chine et les États-Unis dans cette zone et ailleurs. Mais d’ores et déjà, la confrontation entre Pékin et Washington est très vigoureuse sur le plan diplomatique, en particulier à l’ONU. Des manœuvres navales aux manœuvres diplomatiques La Chine a investi dans presque tous les pays du continent africain en mobilisant tous les moyens pour y garder des positions fortes au point d’évincer de fait la France dans un bon nombre de pays appartenant à l’ancien pré-carré de Paris. Comment la Chine s’y prend-elle, avec quelles méthodes ? Prenons un seul exemple qui résume et illustre la force de frappe de la Chine : dans le BTP, les Chinois défient tous leurs concurrents en affichant des prix de 30 à 50 % inférieurs à ceux proposés par les Français. Cela veut dire que certains grands groupes français, comme Bouygues, sont directement menacés par le rapace chinois partout où ils sont implantés ou cherchent à le faire. Du coup, certaines entreprises françaises tentent désespérément de se replier dans d’autres pays africains se situant en dehors de l’ancien bastion colonial de la France (comme l’Afrique du Sud ou l’Angola), où évidemment la concurrence n’est pas moins rude pour autant. De toutes les façons, la Chine utilise grosso modo la même arme des « prix bas » dans tous les autres domaines commerciaux, armement compris. Pour tout dire, la menace chinoise à l’encontre de la France est globale. Ce bloc Russie-Chine-Inde s’est laissé enlever une première pièce avec la Libye mais cherche à conserver les autres. Poutine a visité une usine de fabrication de nouveaux chasseurs furtifs à Komsomolsk sur l’Amour, dans l’Extrême-Orient russe. Il a également examiné un T-50, présenté par les Russes comme le concurrent de l’avion furtif américain F-22. Vladimir Poutine accuse les puissances étrangères d’aider l’opposition à organiser des manifestations contre son gouvernement. Il estime que la Russie, qui a mis avec la Chine un veto à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Syrie au début du mois, doit pouvoir compter sur une armée forte pour que sa position soit prise en compte par les autres puissances. « Dans ces conditions, la Russie ne peut pas dépendre uniquement des moyens diplomatiques et économiques pour résoudre un conflit », écrit-il encore Le budget de défense chinois devrait atteindre 238,2 milliards de dollars en 2015. Pour autant, la Chine essaie bien de moderniser son armée depuis plusieurs années. En août 2011, le rapport annuel du Pentagone sur l’armée chinoise soulignait la modernisation accélérée de l’appareil militaire chinois. Amélioration ses systèmes radar, accroissement de sa flotte de sous-marins d’attaque et rénovation de ses navires de guerre : les mesures prises par Pékin inquiètent le ministère de la Défense américain, qui craint un futur bouleversement des équilibres géopolitiques en Asie. Pas vraiment de quoi inquiéter la puissance militaire américaine, qui dispose du budget le plus important au monde, avec 768 milliards de dollars (552,11 milliards d’euros) en 2011. Le premier ministre japonais, Junichiro Koizumi s’est alarmé, dans une critique voilée à l’égard de la Chine, du fait que « certains pays » renforcent leurs capacités militaires en secret. Le Japon a déjà fait part à plusieurs reprises de ses inquiétudes face à l’augmentation des dépenses militaires chinoises. « Si la Chine n’explique pas pourquoi son budget militaire doit croître si rapidement, cela créera des doutes inopportuns chez les pays voisins », a déclaré le ministre des Affaires étrangères japonais, Taro Aso. Pour rappel, les dépenses militaires par habitant (2009) : USA = 2141$ - Chine = 75$ - France = 977$ ; dépenses militaires en pourcentage PIB (2009) : USA = 4,7% - Chine = 2,2% - France = 2,5%. La perspective : si l’impérialisme constate que l’effondrement devient inévitable pour le système financier et le capitalisme mondial, il n’attendra pas pour lancer la troisième mondiale… Derrière la lune de miel du régime chinois et du capitalisme se cache une concurrence effrénée, sur le plan économique qui se double avec une conquête des marchés, un développement militaire...Des régions entières tombent sous la coupe de ce nouvel impérialisme et ce n’est pas seulement en Afrique : aussi en Asie et dans des régions entière de Russie. Il va de soi que l’aboutissement ne peut pas être seulement économique et pacifique... La course aux armements sous le masque du pacifisme. Le 4 mars 2009, le parlement chinois a voté une augmentation de près de 15 % du budget de la défense 2009 qui se montera donc à 56 milliards d’euros. En 2009, le budget chinois de la défense représentera 6,3 % des dépenses de l’État chinois, soit une proportion inférieure à celle de nombreux pays impérialistes et en particulier de celle des USA. L’aviation de chasse chinoise a également beaucoup progressé avec la construction de chasseurs mutirôles tel le Chengdu J-10 à partir de 1998 (équivalent du F-16 américain) ou d’intercepteurs comme le Shenyang J-11 (version chinoise produite sous licence du célèbre SU-27 russe). L’impérialisme chinois travaille depuis plusieurs années sur la construction de chasseurs furtifs capables de rivaliser avec les meilleurs appareils russes et américains, à l’instar du projet Shenyang J-XX. En 2003, la Chine a commencé la production d’un hélicoptère d’attaque de conception moderne, le Wuzhuang Zhisheng-10, censé rivaliser avec l’AH-64 américain et le Tigre d’Eurocopter. La flotte chinoise n’est pas en reste. En 2005, elle était déjà devenue la troisième du monde, derrière celle des USA et de la Russie. Elle comptait alors 424 bâtiments de combat pour un tonnage total de près de 800 000 tonnes, soit autant que celui de la Royal Navy et de la Marine Nationale japonaise prises ensemble. En 2002, le porte-avions russe Varyag, dont la construction avait été suspendue en 1993, a rejoint son nouveau propriétaire : la Chine. Tout aussi important, la marine chinoise procède à un réarmement complet depuis 1999 et chaque année a vu arriver son contingent de submersibles, de frégates et de destroyers ultra-modernes. Au printemps 2008, l’ambassadeur américain au Japon « a demandé au Japon d’augmenter son budget militaire face à la course aux armements en Asie orientale ». Visant nommément la Chine, dont il a souligné qu’elle avait « augmenté son budget de la défense de 14,2 % en moyenne par an ces dix dernières années », puis a cité l’exemple (positif selon lui) de la Corée du Sud dont le budget de la défense 2008 s’est monté à plus de 28 milliards de dollars. (AFP, 22/05/2008) Avec 49 milliards de dollars en 2008, le budget japonais de la défense est en effet sensiblement égal à celui de la Russie ou de l’Allemagne (46-50 milliards de dollars), mais inférieur à celui de la France ou du Royaume-Uni (61 milliards de dollars). Or selon Washington, il est essentiel que les dépenses militaires du Japon soient à la mesure de sa puissance économique : alors que le Japon a consacré à peine 5 % de son budget d’État à la défense, la Corée du Sud en a consacré plus de 15 % en 2008. La montée militaire du Japon, de l’Indonésie et de l’Australie sont les principales inquiétudes de la Chine pour sa périphérie pro-impérialiste.
Posted on: Fri, 12 Jul 2013 17:21:15 +0000

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