........MENSONGES sur LES ESSAIS La fameuse guerre froide ne - TopicsExpress



          

........MENSONGES sur LES ESSAIS La fameuse guerre froide ne fut pas si froide : plus de 2 000 bombes y ont été mises à feu ! Près dun millier de tirs américains, à peu près autant de tirs soviétiques, de 180 à 200 français, quelques dizaines dessais britanniques (en Australie et au Nevada), à peu près autant en Chine (desquels on ne sait quasiment rien). Les mensonges se dissipent lentement. Le secrétaire dEtat à lEnergie américain, Hazel OLeary, a révélé que son pays a fait, en quarante-cinq ans, 204 essais nucléaires secrets (le dernier en avril 1990) et mené des expériences sur quelque 700 cobayes humains. Ces essais ont requis 98 tonnes de plutonium et ont laissé un héritage qui risque de coûter cher au Departement of Energy (DOE), successeur de lAtomic Energy Commission: 33,5 t de plutonium, dispersées dans diverses Poubelles nucléaires dont certaines ne correspondent pas aux normes de sécurité. Au sommet de la liste des sites suspects se trouvent les sites dessais darmes nucléaires, qui couvrent quelque 10 000 Km2 dans treize Etats. A Hanford (Etat de Washington), on a jeté tellement de déchets nucléaires que personne ne sait exactement ce que contiennent les réservoirs. Thomas Grumbly sous-secrétaire du DOE, responsable de la restauration de lenvironnement et de la gestion des déchets, a déclaré à notre confrère Newsweek que le nettoyage de toutes ces poubelles coûterait plus de 300 milliards de dollars, mais quil faut néanmoins lever le sceau du secret et se mettre à la tâche, car les sous-produits de lobsession nucléaire du temps de la guerre froide représentent le plus grand risque pour lenvironnement et la santé de la nation . Quant à la France, rappelons que, comme la Chine, elle na pas signé le traité de Moscou interdisant les tirs aériens. Ce nest quen avril 1992 que Pierre Bérégovoy, alors Premier ministre, annonçait la suspension des essais nucléaires pour un an. la France a officiellement effectué Près de 200 tirs. Mais quels en sont les effets sur les Polynésiens ? Secret Défense. Le secrétaire dEtat à lEnergie, Hazel 0Leary, a révélé en effet quen plus davoir dissimulé à lopinion nationale et internationale 204 tirs nucléaires, les autorités américaines avaient mené des expériences sur quelque 700 cobayes humains et exposé des milliers de personnes à des retombées radioactives, quoique de moindre intensité que celles reçues par des milliers de Soviétiques. Pour mémoire, le premier essai américain eut lieu au Nevada, à 100 km de Las Vegas, le 16 juillet 1945. Son succès mena à lutilisation de deux bombes atomiques dune puissance équivalente à 20 kt de TNT contre le Japon: Hiroshima le 6 août 1945 et Nagasaki trois jours plus tard. A la fin de la guerre, deux des îles Marshall, placées sous tutelle américaine, furent choisies pour les essais américains: le fameux atoll de Bikini et Eniwetok. Les habitants furent évacués vers des îles voisines, et les essais commencèrent avec un tir de 20 Mt le 1er juillet 1946. Le 24 juillet suivant fut marqué par léchec dune conférence internationale sur le contrôle des armes nucléaires. Deux jours plus tard, à Bikini, une bombe de 50 Mt explosait sous leau, détruisant plusieurs navires vides. Un documentaire de Robert Stone, Operation Crossroads, montre les marins de lUS Navy montant à bord des navires qui nont pas coulé, dans le crépitement des compteurs Geiger. Le narrateur a survécu à lopération, mais en bien piteux état: il a perdu ses deux jambes, amputées après quelles ont gonflé démesurément, et son bras gauche fut atteint de la même mystérieuse maladie, dont il est mort. Les essais aux îles Marshall furent poursuivis jusquen 1958; ils furent suivis dune décontamination partielle dans les années soixante. Mais, après un début de réoccupation de Bikini, la radiation resta trop forte pour y vivre en permanence, et lîle fut de nouveau évacuée à la fin des années soixante-dix. Les effets de la nouvelle arme absolue étaient théoriquement mal connus: telle est aujourdhui la grande excuse de ces expériences. Mais lassertion laisse sceptique : si lon ne connaissait pas ces effets aussi bien quaujourdhui, on les savait nocifs. Ainsi, dès 1895, Becquerel avait noté que le radium provoquait une dermite. En 1928, déjà, les radiologues, alertés par le fait que tant des leurs mouraient des effets des radiations, avaient fondé la Commission internationale pour la protection contre les radiations ionisantes. Et plaider lignorance sied mal en tout cas aux autorités américaines: quand, en 1942, Fermi construisit à Chicago le premier réacteur nucléaire, celui dont sortit donc la bombe, on se soucia demblée de la protection des chercheurs; ce fut lannée où fut fondé le groupe de radioprotection Health Physics, qui essaima des équipes dans dautres centres de recherche atomique. On séquipa donc à Chicago, puis, en 1943, à Oakridge, de dosimètres et autres appareils de mesure, ainsi que décrans, Néanmoins, sur le reste du territoire, militaires et scientifiques américains se livrèrent à des expériences sur des cobayes humains. Ainsi, dans les années quarante, on administra à plus de 700 femmes enceintes, venues dans un service de soins gratuits de luniversité Vanderbilt (Tennessee), des pilules radioactives exposant les foetus à des radiations trente fois supérieures à la normale, ce qui nétait pas considéré comme dangereux à lépoque. Tous les enfants ne furent pas suivis après leur naissance, mais on sait que trois dentre eux moururent de cancers, deux à lâge de 11 ans et un à 5 ans. Dans le Massachusetts, on servit à des enfants handicapés mentaux de la nourriture contenant des éléments radioactifs. Selon un autre rapport, une contamination radioactive de latmosphère fut délibérément provoquée lors dessais secrets au Nouveau Mexique, au Tennessee et dans lUtah, entre 1948 et 1952. Ces expériences faisaient partie des recherches sur la radioprotection, car on craignait que les Soviétiques missent au point une arme spécifiquement radiologique. Dans certains cas, on libéra dans latmosphère des radionucléides (isotopes radioactifs produits par une explosion) déterminés, pour en suivre le cheminement. Ainsi, les chercheurs du centre nucléaire de Hanford, à Richland (Etat de Washington), lâchèrent un nuage diode-131 contenant plusieurs centaines de fois la radioactivité libérée, en 1979, lors de laccident de la centrale de Three Mile Island en Pennsylvanie. Liode radioactif peut saccumuler dans la thyroïde et y provoquer un cancer (comme ce fut le cas chez de nombreux enfants à la suite de laccident de Tchernobyl). Ce nuage-là se répandit jusquen Oregon et en Californie. Et cela dura. En 1963 (là, on était pourtant édifié sur les effets de la radioactivité !), 131 détenus de prisons dEtat de lOregon et de Washington se portèrent volontaires, en échange dun dédommagement de 200 dollars chacun, pour recevoir de fortes doses de rayons X (jusquà 600 röntgens) aux testicules. On put ainsi constater quune dose de 15 röntgens ou plus entraînait une stérilité transitoire, mais que la production de sperme reprenait après linterruption de lirradiation. Certains de ces détenus furent observés pendant plusieurs années, sans quon pût confirmer chez eux lapparition de cancers résultant de lirradiation. Après lexpérience, les détenus de lOregon furent vasectomisés pour éviter quils nengendrent des enfants atteints de mutations. Une autre expérience a consisté à injecter à des patients hospitalisés de petites doses de plutonium afin den suivre le devenir dans lorganisme. Une grande partie de ces patients étaient gravement malades et on ne sattendait pas à ce quils vivent longtemps, mais certains survécurent pour raconter leur histoire. Ainsi, un ouvrier qui sétait blessé à la jambe y reçut une injection de plutonium 239. Trois jours plus tard, la jambe fut coupée et emportée par des chercheurs. Lhomme survécut quarante-quatre ans. Nous décernerons-nous, en France des satisfecit puisquil nexiste pas de témoignages comparables ? Ce serait peut-être hâtif. La France, troisième puissance nucléaire, a enregistré près de 200 tirs (officiels, car le nombre exact relève du secret Défense). Alors que les Etats-Unis reconnaissent la contamination des îles Marshall et lèvent le voile du secret sur les expériences biologiques, et que les Russes ouvrent les archives du KGB, en France on ne sait rien, même des effets sur les humains. Michel Daëron, journaliste et cinéaste, a réalisé pour La Sept-Arte-Point du Jour un documentaire intitulé Mururoa, le Grand Secret, où il tente dévaluer les conséquences de trente-deux ans dessais français dans le Pacifique. Manque de données, mutisme des militaires qui sont pratiquement la seule source dinformations officielles, limites imposées aux missions scientifiques indépendantes, projettent une image trouble. Daëron a interrogé des sages femmes, qui évoquent une flambée de malformations . Son film montre deux abris atomiques; celui pour la population est une bâtisse en tôles, alors que celui pour les militaires est doté de murs épais dun mètre... Pourquoi, demande-t-il, les causes de mortalité à Tahiti disparaissent-elles, dès 1963, à la fois des tables de lOrganisation mondiale de la santé et aussi du Journal officiel où elles étaient régulièrement publiées ? Combien de cancers sont dûs aux expériences nucléaires ? Combien de malformations chez les nouveaux nés, daccidents de contamination ? Il ne peut répondre à ces questions, et cela même justifie quelles soient sérieusement posées. Alexandre Dorozynski et Petra Cambell, Science & Vie n° 917, février 1994.
Posted on: Thu, 28 Nov 2013 04:46:27 +0000

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