«Nous sommes resté-e-s de longues minutes devant les policiers, - TopicsExpress



          

«Nous sommes resté-e-s de longues minutes devant les policiers, avec pour seule arme la conviction quon ne pouvait laisser les étudiant-e-s, dont nous étions les allié-e-s, se faire brutaliser, comme cela avait été le cas la veille au Collège de Rosemont. Lambiance était lourde : lassaut était imminent, les policiers proféraient à notre endroit toutes sortes de menaces, pendant quau loin, de lautre côté de la rue, la directrice et les médias attendaient. Lorsque les policiers ont avancé, nous avons tenu autant que nous avons pu, puis notre cordon a éclaté juste avant que néclatent les gaz lacrymogènes et que la violence policière ne se déchaine. Pendant tout le temps qui a précédé lattaque, monsieur Qaderi a parlé aux policiers. Il était très ému, il pleurait, désespéré de voir au Québec une scène qui lui rappelait la guerre vécue en Afghanistan. À aucun moment, il na eu le moindre geste agressif envers ces policiers qui nous poussaient, comme dailleurs aucun dentre nous. Comment aurions-nous pu? Nous faisions face à ce qui nous semblait être une véritable armée, suréquipée. Pourtant, monsieur Qaderi fut arrêté et accusé de méfait. Son procès sest déroulé il y a un mois à Saint-Jérôme. Là, on la déclaré coupable. Non seulement coupable de méfait de plus de 5000 $, mais aussi dentrave et dincitation. Pourtant, une vidéo tournée le 15 mai, que nous avons en notre possession, montre clairement quil est resté pacifique durant toute la durée des événements et, surtout, quil na rien fait de plus que nous qui étions à ses côtés. Dailleurs, un agent de la SQ a déclaré lors de laudience que monsieur Qaderi navait fait que sopposer à la violence envers les étudiant-e-s.»
Posted on: Wed, 30 Oct 2013 12:12:47 +0000

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