© Secunews.be Depuis trois ans, la Sûreté de l’Etat, le - TopicsExpress



          

© Secunews.be Depuis trois ans, la Sûreté de l’Etat, le service de renseignement civil belge, publie son rapport annuel. Le dernier en date, publié en janvier 2012, porte sur les activités du Service en 2010. Dans un premier article (voir référence), nous avons examiné son rôle spécifique et certaines de ses missions, à savoir la lutte contre les ingérences étrangères, ainsi que détaillé le nouvel environnement législatif, qui autorise entre autres la S.E. à utiliser des «Méthodes de recueil des données» (MRD). Abordons maintenant d’autres missions essentielles attribuées à la S.E. : la lutte contre les mouvements subversifs et radicaux. L’extrême droite en perte de puissance Qu’elle soit institutionnelle ou composée de groupements identitaires ou ultranationalistes (Voorpost, Nation, etc.), l’extrême droite ne constitue plus, aux yeux de la Sûreté, qu’une menace «minime». Selon la S.E., deux évolutions caractérisent l’extrême droite en Belgique aujourd’hui : • d’une part le morcellement de la mouvance en une kyrielle de petits mouvements ou partis, forts, au mieux, de quelques dizaines de membres, y compris la sous-culture skinhead d’extrême droite (ex : Blood and Honour) ; • d’autre part, une forte connotation islamophobe, sur le modèle entre autres de l’English Defence League. Relevons la toute récente décision de Marine Le Pen d’interdire au front National l’utilisation du sigle FN, le parti s’étant vu contraint de se dissoudre et de renaître sous le nom de NWA (Nouvelle Wallonie alternative). Quant à l’extrême gauche ... Surfant sur les conséquences de la crise économique et financière, l’extrême gauche semble avoir, toujours selon la S.E., tenté l’ouverture et la cassure avec le «sectarisme de leur fonctionnement antérieur». Le Service relève une forte tendance à la solidarité avec la cause palestinienne, qui s’est notamment manifesté par diverses actions de solidarité nationales et internationales, avec comme point culminant le raid mortel sur la «Flottille de Gaza» le 31 mai 2010 et l’intensification des actions de boycottage des produits israéliens. L’ancienne figure de proue des CCC, Bertrand SASSOYE, ainsi que l’Association des parents et amis des prisonniers communistes/Secours route, le comité de soutien aux prisonniers «révolutionnaires», font l’objet d’une attention toute particulière de la part des services, qui suivent aussi l’évolution de cette mouvance en Europe, notamment en Italie où groupement terroriste de gauche italien Partito Comunista Politico-Militare (PCPM) est toujours très actif. Bien que ne prônant que de manière très marginale l’action violente, les mouvements anarchistes, radicaux et antiautoritaires sont également sous la surveillance de la S.E. L’activisme animalier, de type ALF ou CAV (Coalition antivivisection) s’est quant à lui caractérisé par une diminution significative du nombre d’incidents et d’actions de soutien à la cause animale. L’islamisme sous la loupe de la S.E. Les soubresauts de l’islam institutionnel en Belgique, les ingérences de puissances étrangères et de groupements radicaux islamistes ont été largement suivis par la Sûreté, qui s’inquiète surtout du développement du salafisme et de l’idéologie Takfir, qui prône l’excommunication des musulmans dissidents. La SE n’hésite pas à juger cette évolution inquiétante compte tenu du fait que l’assassinat des hérétiques constitue un principe acceptable pour les partisans de l’idéologie Takfir. Le Service n’exclut d’ailleurs pas qu’à l’avenir, certains extrémistes musulmans n’hésitent pas à basculer dans la violence. Impossible, dans ce descriptif, d’éluder la question d’Al Qaïda, qui a continué à planifier des actions à l’encontre des pays européens jugés prétendument hostiles à l’Islam. Dans ce contexte, la Sûreté s’est tout particulièrement intéressée à la présence de Belges, de naissance ou d’adoption, en zone pakistano-afghane. Afin de mieux circonscrire cette mouvance évoluant entre la Belgique et la zone frontalière entre le Pakistan et l’Afghanistan, la Sûreté a, en collaboration avec des services alliés, réalisé une cartographie la plus complète possible de ces déplacements. Le rapport revient également sur différents procès qui ont émaillé cette année 2010 (Malika El Aroud, Muhammad El Amin Bastin, Abdelkader Belliraj, etc.) tant en Belgique qu’à l’étranger, avant d’analyser la situation dans le Caucase, véritable poudrière. Frédéric Moser Inspecteur de Police – Licencié en Journalisme. Source: secunews.be/fr
Posted on: Tue, 20 Aug 2013 19:59:33 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015