Un petit effort de partage auprès de vos amis et nous allons franchir 2500 jaime.. Il sort de son bureau, se dirige vers le général Richer et lui serre la main sèchement… Cet important personnage paraît impressionné par l’accueil qui lui est réservé… L’espace d’un instant, il oublie qu’il a en face de lui le plus dangereux des ennemis qu’il avait pour mission d’éliminer… « Mais vous m’avez conduit à l’extrémité du monde… », s’efforce t-il de dire en se frottant vigoureusement les mains rouges de froid pour engager la conversation… Sans dire un mot, le président lui fait signe de pénétrer dans son bureau… Au fond de lui sa rancœur se cristallise ; la crispation de ses mâchoires ne lui permet pas de lâcher un seul mot ou même une onomatopée…Il sent monter en lui une hargne profonde. Ce per-sonnage qu’il a invité à rejoindre son organisation est celui qui a signé son arrêt de mort… Cette haine qui l’habite est un exutoire à la mémoire des 50 membres de son équipe ayant laissé leur vie là-haut… pour faire aboutir son projet insensé… Il va s’asseoir sur un simple fauteuil, fait signe à Stephen Ri-cher d’en faire autant… De longues minutes passent à s’observer dans un silence pesant… Alors qu’il se triture les phalanges selon une habitude contrac-tée lors de profondes réflexions, il se décide à lancer un premier jet de paroles… Sa voix est rauque et manque de sincérité. « Général, vous êtes la première haute personnalité que nous intégrons dans notre maillage… Le pouvoir absolu que vous aviez ne sera plus jamais au même niveau… Vous découvrirez que nous, nous défendons de nobles causes… ». Il s’arrête un instant, relevant la tête qu’il avait maintenue baissée vers ses mains qu’il torturait… L’attitude de son vieil adversaire est rigide, martiale, attentive, et n’affiche dans l’instant aucune émotion notable… « Nos relations actuelles sont bâties sur de fragiles fondations de confiance… Je suis un homme de parole, j’espère qu’il en est de même pour vous… ». Le général remue positivement la tête… De manière imprévue, quasi-hystérique, le président crache brutalement cette haine qui l’a habitée pendant de longs mois… « Avez-vous conscience que votre dernier ordre signé en tant que responsable des armées des 3 Empires me concernait moi, et non les 110 personnes qui ont trouvé la mort… Comment avez-vous pu signer un tel ordre ! ». La sueur commence à couler sur le visage rouge du général qui avait appréhendé un tout autre discours ; il balbutie, le regard désespéré... « Un ordre supérieur… des gratte-papiers, j’étais un militaire et devais obéir… Mon bras droit aurait dû me prévenir… ».
Posted on: Thu, 27 Mar 2014 07:10:27 +0000
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