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…pour ceux qui ont la mémoire courte… Le Monde diplomatique - mars 2012 Les fantômes de Madagascar Trois ans après le renversement du président Marc Ravalomanana, Madagascar est dans l’impasse. Malgré la signature en septembre 2011 d’une feuille de route censée sortir le pays de cette phase de transition, l’île s’enfonce dans la crise. S’y dévoilent les dysfonctionnements d’un pays victime de la rapacité de ses élites et des politiques de développement imposées par ses partenaires étrangers. (par Thomas Deltombe, Journaliste) Ils ne devaient être que quatre ou cinq. Finalement, ce sont plus d’une trentaine d’ouvriers qui nous attendent, en rangs serrés sur les bancs en bois qui servent d’ordinaire aux réunions syndicales. Tous ne sont pas adhérents de la Confédération générale des syndicats des travailleurs de Madagascar (Fisema), la première organisation de salariés du pays. Presque tous, en revanche, sont employés dans les entreprises textiles de la zone franche d’Antsirabe, troisième ville de Madagascar, à cent soixante-dix kilomètres au sud de la capitale, Antananarivo. C’est dans ces îlots mondialisés qui ont pullulé ces vingt dernières années que de petites mains confectionnent, pour 90 000 à 110 000 ariarys (de 30 à 40 euros) par mois, les shorts, jeans et sweat-shirts qu’on retrouve en vente en Europe labellisés par de grandes marques. Rassemblés sous le tableau noir du sendika, dans la courette qui jouxte la maison du délégué local de la Fisema, ils acceptent de nous raconter la « crise ». A condition, insistent-ils, qu’on ne cite pas leurs noms. La « crise », c’est d’abord la paralysie politique du pays depuis mars 2009, lorsque le maire d’Antananarivo, M. Andry Rajoelina, a chassé du pouvoir le président Marc Ravalomanana, contesté par la rue et abandonné par l’armée. Depuis, le provisoire s’éternise sous la forme d’une Haute Autorité de transition (HAT) présidée par M. Rajoelina. Bien qu’il ait officiellement démissionné, M. Ravalomanana n’a guère l’intention de laisser son rival s’imposer. Exilé en Afrique du Sud, il a tenté en janvier de rentrer au pays, mais sans succès. La « communauté internationale », qui accuse M. Rajoelina de coup d’Etat, a suspendu son aide au pays, avant de la reprendre à la fin de février. Mais cet affrontement révèle des dysfonctionnements plus profonds, d’ordre structurel, qui mettent au jour l’impéritie des élites malgaches et l’échec du modèle de développement imposé au pays depuis des décennies. « Ce sont les politiciens qui sont responsables, mais c’est nous qui subissons les conséquences », lance une ouvrière d’Antsirabe. Les sanctions internationales frappent durement une économie déjà affectée par la crise économique de 2008, rappelle un autre, qui insiste sur la rupture de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), cette loi américaine qui avait, durant neuf ans, stimulé l’industrie textile malgache. Depuis la levée de ce dispositif, en décembre 2009, plus de vingt-cinq mille personnes, sur les cent mille que compte le secteur, ont été licenciées. Et beaucoup ont traversé des périodes de chômage technique prolongées. « Ils amputent nos salaires sous n’importe quel prétexte » L’usine Mklen, qui exportait la totalité de sa production vers les Etats-Unis, a mis la clé sous la porte et licencié d’un coup mille deux cents ouvriers. Bizarrement, ceux qui travaillent pour les usines rescapées — Cottonline, Cotona, Aquarelle — ignorent ce que sont devenus leurs homologues de Mklen. Introuvables, ces derniers semblent s’être subitement transformés en fantômes : les uns se seraient fondus dans la masse des tireurs de pousse-pousse qui sillonnent les rues d’Antsirabe ; d’autres seraient rentrés dans leur village ; et quelques-uns auraient été envoyés à l’île Maurice ou en Jordanie, où la maison mère gère d’autres sites… Certaines entreprises, moins dépendantes de l’AGOA, comme Cottonline, ont pu réembaucher depuis 2010. Mais, là comme ailleurs, les patrons profitent de la situation pour tenir la bride haute aux ouvriers. « Ils amputent nos salaires sous n’importe quel prétexte,témoigne une jeune femme, très remontée. Parfois, ils licencient pour rien, simplement pour nous montrer que ce sont eux qui ont le dernier mot. » Sur le banc voisin, une dame opine du chef. Après huit ans chez Cottonline, elle a été remerciée sans préavis « parce qu’[elle] étai[t]malade ». On lui a donné 200 000 ariarys (70 euros), et elle est rentrée chez elle. L’Etat est lui aussi durement frappé par le gel de l’aide internationale, qui représentait la moitié de ses ressources en 2008. Les administrations ont vu fondre leur budget de fonctionnement. Dans ce contexte, l’inspection du travail ou la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnaps) se montrent bien incapables d’inquiéter les employeurs. Le directeur du contrôle de gestion de la Cnaps, M. Manan’lala Adriantsalama, reconnaît d’ailleurs sans peine son incapacité à contrôler les vingt mille sociétés affiliées. « Et les travailleurs ont tellement peur de perdre leur travail, ajoute-t-il, qu’ils n’osent pas venir chez nous pour se plaindre. » Les promesses récurrentes faites aux Malgaches depuis l’adoption de la loi de 1989 sur les zones franches semblent loin. En misant sur les« avantages comparatifs » et sur les « effets d’entraînement »,Madagascar devait entrer dans un « cercle vertueux de croissance ».En vingt-deux ans, seule la première partie de ce programme s’est réalisée : les salaires ont été maintenus artificiellement bas, malgré le haut degré de qualification des travailleurs, les impôts et les droits de douane assouplis pour attirer les investisseurs étrangers. Mais la spirale qui a résulté de ces restrictions n’a jamais été « vertueuse ». Même les partisans de ce contestable « modèle de développement » précisaient qu’il ne pourrait porter ses fruits « qu’à la seule condition que le climat soit véritablement favorable et rassurant pour les investisseurs ». Or la Grande Ile n’a rien de rassurant. Théâtre d’une première révolution en 1972, Madagascar n’a cessé d’être bousculée par les crises politiques. En 1991, la population descendit dans la rue pour chasser le dictateur Didier Ratsiraka, au pouvoir depuis seize ans. En 2002, le même Ratsiraka, revenu au palais présidentiel par les urnes six ans plus tôt, fut à nouveau contraint à l’exil par les partisans de l’homme d’affaires Ravalomanana. Au terme d’une quasi-guerre civile, le « roi du yaourt », comme on surnommait le patron du groupe agroalimentaire Tiko, finit par s’imposer. Mais, élu pour de bon en 2006, il dut à son tour prendre le chemin de l’exil en 2009, renversé par le jeune Rajoelina, dont le parcours d’entrepreneur et d’homme politique est étonnamment similaire au sien … 1972, 1991, 2002, 2009 : de crise en crise, la vie paraît de plus en plus difficile. Rapportée à la population, passée de sept millions en 1975 à plus de vingt millions aujourd’hui, la croissance est restée négative. Le produit intérieur brut (PIB) par habitant a diminué de 1,6 % par an en moyenne entre 1975 et 2003. Et lors des périodes d’embellie économique, entre 2003 et 2008, par exemple, le sort de la population ne s’est guère amélioré. Les trois quarts des Malgaches (76,5 %) vivent toujours sous le seuil de pauvreté : 468 800 ariarys, soit 160 euros, par personne et par an. Madagascar est « un pays à deux vitesses, constate un rapport de la Banque mondiale publié en juin 2010, où une minorité est intégrée dans les circuits de décision économique et politique tandis que la majorité de la population reste à l’écart ». Les sanctions internationales frappent la population, pas les dirigeants. Ainsi, pendant qu’une poignée de nantis se barricadent dans leurs quartiers sous la protection des barbelés et des compagnies de sécurité, les autres serrent la ceinture sur leurs ventres déjà creux. Une survie devenue d’autant plus difficile que, depuis 2009, les prix des produits de première nécessité ne cessent de grimper. Dans ce climat, et alors que deux cent mille emplois ont disparu depuis mars 2009 , les rares travailleurs du secteur formel qui touchent encore un salaire, aussi modique soit-il, passent pour des privilégiés. « On se noie », reconnaît José, au volant de sa 4L bringuebalante dans les rues d’Antananarivo. Ancien chef de chantier dans une entreprise du bâtiment, l’un des secteurs les plus touchés par la crise avec le textile et le tourisme, il a été mis à la porte dans les semaines qui ont suivi l’arrivée au pouvoir de M. Rajoelina. Il s’est alors reconverti en chauffeur de taxi. « A l’époque, je gagnais un million et demi de FMG par mois (105 euros), confie-t-il, amer. Maintenant, c’est ma femme qui m’entretient. » Le témoignage de Ginah, 30 ans, illustre plus dramatiquement encore cette descente aux enfers. Célibataire sans enfants, cette lavandière doit s’occuper de ses quatre neveux et nièces. Ses deux sœurs, nous explique-t-elle d’une voix douce, se sont littéralement volatilisées après avoir été licenciées des entreprises en zone franche d’Antananarivo. Comme les fantômes de Mklen à Antsirabe. Quant à son frère, las de chercher un emploi fixe, il a préféré s’engager dans l’armée — sans salaire, mais nourri et logé — plutôt que d’échouer dans l’infernal « secteur informel ». Avec quatre bouches à nourrir, Ginah s’endette auprès de son propriétaire et s’enfonce dans la misère. Ainsi fonctionne la prometteuse « spirale » des économistes. « On constate une augmentation du chômage et du sous-emploi, confirme un rapport du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) s’appuyant sur des études réalisées en 2006 et 2010 à Antananarivo, et surtout une explosion du secteur informel de subsistance, un effondrement du pouvoir d’achat des travailleurs et un accroissement des inégalités. Les résultats obtenus en matière de réduction de la pauvreté au cours des dernières années ont ainsi été effacés et même inversés . » « Vous croyez peut-être que Ravalomanana ne payait pas ses partisans ? » Difficile en ville, la situation n’est pas meilleure dans les campagnes, souligne M. Olivier De Schutter, rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation. « 35 % de la population rurale a faim,relève-t-il dans un rapport alarmant publié à l’été 2011, et environ 50 % est vulnérable à l’insécurité alimentaire . » De nombreux observateurs soulignent l’absurdité des sanctions internationales qui frappent les Malgaches sans effleurer leurs dirigeants — et obligent, paradoxalement, les partenaires étrangers à augmenter leur aide humanitaire. Qui est responsable de cette situation ? Pour José, l’ancien chef de chantier, ce sont les « troubleurs », ceux qui ont renversé M. Ravalomanana en 2009, qu’il faut blâmer. « Ce n’est pas le peuple qui a fait la révolution, affirme-t-il, ce sont les hommes d’affaires que l’ancien président avait écartés. » Pour appuyer ses dires, il explique que les manifestants auraient été payés, quartier par quartier, pour fomenter des troubles et brûler les magasins Tiko, emblème de l’empire industriel de M. Ravalomanana. Puis, désignant du doigt la misère alentour, il esquisse un sourire : « Ma femme et mes enfants soutenaient Andry [Rajoelina] à l’époque. Maintenant, ils déchantent. » Bien des témoignages confirment le récit de José. Un journaliste, qui tient à garder l’anonymat, nous raconte en détail ce qu’il a vu en 2009, lorsque son patron, un homme d’affaires anti-Ravalomanana, l’a envoyé couvrir la « révolution » dans les rues de la capitale. « Des gens de Rajoelina donnaient de l’argent à un fokontany [chef de quartier]pour inciter les jeunes à manifester au centre-ville. Le fokontany lui-même m’a dit qu’il recevait 75 000 ariarys par jour et par personne. Mais j’ai compris qu’il ne distribuait pas tout : c’était un business pour lui aussi. » Notre journaliste reconnaît avoir lui-même touché sa part : 20 000 ariarys par jour pour couvrir les événements. Lorsqu’on raconte l’histoire à des pro-Rajoelina, ils haussent les épaules : « Vous croyez peut-être que Ravalomanana ne payait pas ses partisans ? » Si l’argent a joué un rôle non négligeable dans les manifestations de 2009, les signes de rejet populaire s’étaient multipliés dans les mois précédant l’éviction de M. Ravalomanana. Poursuivant une politique libérale servant en priorité quelques affidés, confondant les intérêts de l’Etat avec ceux de son conglomérat, l’ancien président s’était mis à dos une fraction croissante de la population . L’élection en décembre 2007 de M. Rajoelina à la mairie d’Antananarivo, contre le candidat de la présidence, fut le signe avant-coureur de la disgrâce. Mais le patron de Tiko refusa toute concession et multiplia les erreurs politiques, faisant lui-même de M. Rajoelina un rival crédible.« Ravalomanana n’écoutait rien, raconte Jean-Eric Rakotoarisoa, professeur de droit constitutionnel et vice-président de l’université d’Antananarivo. C’est pour cela que les gens l’ont abandonné et ont laissé faire Rajoelina. » S’il a su exploiter les maladresses de son adversaire, à commencer par le projet, qui fit grand bruit, de céder plus d’un million d’hectares de terres au groupe coréen Daewoo, M. Rajoelina ne semble pas jouir d’une plus grande popularité que son prédécesseur à la veille de sa chute. Même chez ses partisans, le principal mérite qu’on lui reconnaît, et souvent le seul, est celui d’avoir délogé M. Ravalomanana… Il faut dire que le jeune président de la HAT — il a 37 ans — ne semble guère vouloir rompre avec les pratiques passées. M. Rajoelina et ses équipes profitent directement des initiatives lancées par le gouvernement précédent. C’est le cas d’un contrat de 100 millions de dollars signé à la fin de 2009 entre l’Etat malgache et la société chinoise Wisco pour la prospection des gisements de fer de Soalala, sur la côte occidentale. La plus grande opacité règne dans cette affaire, remarque l’International Crisis Group (ICG), qui s’étonne qu’une telle manne ait été mise à la disposition de la présidence de transition : « Ces rentrées financières, présentées comme une aubaine pour le pays, en sont également une pour le personnel politique en place » Allant plus loin, l’ICG souligne les « relations incestueuses » qui persistent entre les intérêts publics et privés, évoquant l’instauration d’un « pouvoir de l’ombre » derrière la HAT, et même d’« un système que certains qualifient de mafieux ». Dans ce registre, l’affaire qui a fait le plus de bruit est sans conteste celle du bois précieux. Dans les mois qui ont suivi l’arrivée au pouvoir de M. Rajoelina, le commerce illégal du bois de rose, à destination presque exclusive de la Chine, a explosé. Pour la seule année 2009, quelque cent mille arbres auraient été abattus, dont plus de la moitié au sein d’aires protégées, représentant cinquante-deux mille tonnes. « L’argent du bois de rose permettrait en partie de combler le manque de ressources de l’Etat de manière extrabudgétaire, puisque cet apport de revenus n’est pas prévu officiellement, indique l’ICG. Mais il serait surtout à l’origine de l’enrichissement extraordinaire de certains membres du régime en place et de leurs soutiens. » En mal de reconnaissance internationale, le gouvernement de transition cherche à montrer qu’il lutte résolument contre de tels agissements. Sans convaincre les associations, qui constatent que les sanctions tombent sur les seconds couteaux sans toucher les gros bonnets. Aussi la dérive criminelle de l’Etat se poursuit-elle. « Il n’y a pas une semaine sans trafic d’or, de pierres précieuses, d’ailerons de requin, observe le chercheur français Mathieu Pellerin. Le délitement de l’autorité et du contrôle aux douanes ouvre la voie à des trafics de plus en plus généralisés. Certains acteurs très proches du président en profitent directement. » La HAT peut facilement répliquer : les trafics ne datent pas d’aujourd’hui, et tous les régimes y ont goûté. Les mêmes pratiques se reproduisant d’un président à l’autre, c’est la classe dirigeante dans son ensemble qui est décriée par la population. Cette tendance déjà ancienne s’est accentuée depuis la réintroduction, à la faveur de la crise, de tous les anciens présidents dans le jeu politique : MM. Ratsiraka (1975-1993 et 1997-2002), Albert Zafy (1993-1996), Ravalomanana (2002-2009) et Rajoelina (depuis 2009) ont en effet été sommés par la « communauté internationale » de se mettre d’accord sur un plan de « sortie de crise ». Ainsi, pendant que les responsables du marasme « négocient » (et se répartissent les postes juteux), le peuple malgache, auquel on promet des élections depuis 2009, comprend qu’il n’a pas voix au chapitre. Les Tananariviens continuent certes de scruter les « unes » des journaux affichées dans la rue, et cherchent à comprendre les négociations qui se prolongent interminablement sous l’égide de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). De « feuilles de route » bancales en introuvables gouvernements « consensuels », de promesses non tenues en signatures non respectées, ils ont cependant fini par regarder la vie politique comme un match de catch ou une telenovelasud-américaine. La passion n’a pas disparu, mais elle s’est lestée d’un dégoût croissant pour les castes au pouvoir, qu’il s’agisse des « grandes familles » de l’aristocratie traditionnelle, des caciques qui ont géré le pays après l’indépendance, en 1960, ou des hommes d’affaires qui se sont convertis à la politique, par intérêt, à l’image de MM. Ravalomanana et Rajoelina. Les observateurs étrangers ne sont pas les derniers à condamner les « élites » malgaches. Dans une synthèse édifiante centrée sur les secteurs forestier et minier, une équipe de la Banque mondiale se livre ainsi à une critique en règle des milieux dirigeants : « A Madagascar,explique-t-elle, il est bien plus facile pour des réseaux personnels de capter une ressource ou de négocier un résultat qui leur profite à court terme que de consolider un système public “impersonnel” qui puisse survivre aux divers changements de gouvernement . » Français, Américains et Sud-Africains se livrent à une lutte d’influence Ce rappel à l’ordre, sans doute salutaire, occulte cependant un aspect essentiel : l’interférence continuelle des « partenaires » étrangers, et pas seulement chinois, dans la gestion de l’Etat. On ne peut comprendre les dérives des élites malgaches si l’on oublie que l’Etat dans lequel elles évoluent a été mis en place en 1960 par l’ex-puissance coloniale, la France, accusée aujourd’hui encore de s’ingérer dans les affaires intérieures du pays. Que vaut l’apologie de la « gouvernance » par les institutions financières internationales, quand elles orchestrent depuis le début des années 1980 une libéralisation de l’économie visant précisément, comme dans les zones franches, à mettre la puissance publique hors d’état de s’opposer aux entreprises privées ? « La première responsabilité du blocage politique revient clairement aux élites malgaches, analyse Rakotoarisoa, dans son bureau de l’université d’Antananarivo. Mais il existe aussi une responsabilité internationale : les Français, les Américains et les Sud-Africains se livrent à une lutte d’influence, et cela alors que plusieurs mines géantes commencent à être exploitées et qu’on soupçonne l’existence de gisements pétroliers. » De fait, nul n’ignore à Madagascar que la France soutient fermement M. Rajoelina, quand les Anglo-Saxons ont toujours montré beaucoup d’enthousiasme pour M. Ravalomanana. Reste, poursuit Rakotoarisoa, que les uns et les autres seront peut-être« condamnés à s’entendre face à un adversaire chinois toujours plus offensif ». Thomas Deltombe Journaliste.
Posted on: Sun, 20 Oct 2013 08:39:45 +0000

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