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sassoukabilaLa communauté internationale n’approuve pas les “Concertations nationales” version Joseph Kabila, selon des sources de la Division politique de la MONUSCO. Le président Denis Sassou N’Guesso également. Selon ces sources, la démarche convenue prévoyait que Kabila se contente de nommer le présidium, quitte à ce que celui-ci prenne l’initiative de planifier le reste avec Sassou, l’Union africaine et les Nations-Unies. Parole a même été donnée à Sassou pour jouer la médiation qu’il avait sollicité directement à son homologue. Sassou avait commencé par obtenir la bénédiction de Paul Kagame alors qu’il se rendait à Kampala via Kigali. Dans la capitale rwandaise, Kagame avait partagé avec lui ses craintes sur la fourberie de Yoweri Museveni dans la médiation entre Kinshasa et le M-23. Convaincu, Sassou a dû renoncer à poursuivre son voyage pour demander en contrepartie à son interlocuteur de l’appuyer pour jouer le rôle de médiateur dans la crise congolaise. Ce qui lui a été accordé. Restait à obtenir la caution de Joseph Kabila lui-même. Pas aisé au départ pour quiconque connaît les relations en dents de scie entre les deux Chefs d’Etat. Il est connu dans les milieux informés qu’ils ne s’appellent presque jamais. Pire, lorsque Sassou a perdu sa fille Edith, il dut attendre pendant longtemps avant les funérailles pour recevoir un appel de réconfort de Kinshasa. Un incident survenu en 2008 avait davantage détérioré les rapports entre les deux hommes. Au centre, Mgr Laurent Monsengwo Pasinya dont la défunte soeur est la mère de Claudia Sassou, la plus médiatique de la famille présidentielle à Brazzaville. En 2008, Monsengwo est élevé comme Archevêque de Kinshasa. Normal que les Sassou prennent part à la grande célébration au stade des Martyrs. Mais le père ne sera pas à la fête. La veille, son homologue lui a dit que son agenda ne lui permettait pas d’aller communier avec Monsengwo. Vrai de vrai d’autant que les services de l’archevêché de Kinshasa n’avaient pas reçu confirmation de la présence du Président Kabila. C’est seulement le même jour à 9 heures qu’un appel de la Présidence de la République amène les hommes de Monsengwo à changer précipitamment le protocole pour accueillir Kabila. Pour Sassou, Kabila l’avait fait délibérément pour le tourner en dérision. Un pied de nez quoi. Puisqu’il n’existe pas d’inimitié éternelle en politique, Sassou est venu faire part à Kabila de la disponibilité de Kagame à sa requête. Kabila s’est montré favorable mais un oui du bout des lèvres puisque dans la pratique cela n’a pas été le cas. Survient alors la prise de Goma par le M-23 qui voit entrer en scène Abbas Hayidara, conseiller spécial de Sassou qui a des ramifications à Kigali de par ses origine Peul. Abbas avait déjà joué un grand rôle en amont en faisant intervenir Azarias Ruberwa -ses affinités avec Kabila sont secret de polichinelle pour les initiés- pour préparer Kinshasa à accepter la demande de Sassou. Cette fois-ci, Abbas est sollicité plutôt par Kinshasa pour demander à Sassou de faire tout ce qui est à son pouvoir pour obtenir le retrait du M-23 de Goma. Une semaine après, Kabila reçoit satisfaction au bout d’un long pladoyer de Brazzaville vers Kigali. Certes qu’il y a eu d’autres pressions mais l’intercession brazzavilloise y aura été pour beaucoup. Sassou attend en profiter au maximum. C’est alors qu’il abat carrément ses cartes et Kabila qui n’a pas le choix lui concède la médiation. Concéder en paroles mais pas en actes d’autant que Joseph Kabila craint qu’une médiation tierce lui enlève le contrôle des négociations. PAUL MULAND Source : CONGONEWS Partager : Partager
Posted on: Mon, 08 Jul 2013 23:26:12 +0000

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