2. Les conséquences liées à l’exploitation des gaz de schiste - TopicsExpress



          

2. Les conséquences liées à l’exploitation des gaz de schiste Quelques études parues récemment prennent le contrepied des arguments des sociétés gazières en matière de qualité environnementale et développement durable. Les chercheurs pointent plusieurs problèmes, dont celui majeur de l’eau : La technologie employée nécessite de grandes quantités d’eau : chaque puits peut être fracturé entre 15 et 20 fois, chaque fracturation consommant entre 7 et 28 millions de litres d’eau. Les riverains s’inquiètent : où sera prélevée cette eau ? L’Ardèche et le Languedoc subissent déjà presque tous les étés un rationnement de la consommation d’eau. Dans la nappe phréatique, les rivières, voire pomper dans le Rhône ? A moins que l’on puisse utiliser de l’eau de mer... Les opposants au projet s’organisent et s’appuient pour contre-attaquer sur l’article 27 du dispositif Grenelle 1 et 2 : « Le second objectif dans ce domaine est de garantir l’approvisionnement durable en eau de bonne qualité propre à satisfaire les besoins essentiels des citoyens. A ce titre, l’Etat promeut des actions visant à limiter les prélèvements et les consommations d’eau. Il participe, en s’appuyant sur les acteurs compétents, à la diffusion des connaissances scientifiques et des techniques visant à une meilleure maîtrise des prélèvements et des consommations finales d’eau pour l’ensemble des usages domestiques, agricoles, industriels et de production énergétique. » seulement 20 à 70% de l’eau est récupérée et recyclée malgré le bétonnage du conduit de forage, la contamination des nappes aquifères est redoutée, en particulier par les nombreux produits nécessaires au succès du fractionnement hydraulique. La composition de certains produits (aux Etats-Unis) est même tenue secrète. Les associations de défense de l’environnement soupçonnent par exemple la présence de benzène, cancérigène. L’IFP (Institut Français du Pétrole), dans une note récente (fichier pdf) détaille ces produits : l’eau, le sable, l’acide chlorhydrique (Hcl), le Polyacrylamide, le Glutaraldéhyde, l’éthanol et le méthanol, l’éthylène glycol, l’alcool et l’hydroxyde de sodium. D’autres pertubations de l’environnement sont recensées : augmentation du trafic routier : on relèverait jusqu’à 200 camions par jour pour acheminer le gaz vers le lieu de stockage ; Une pollution visuelle avec les installations au sol, sur des territoires qui promeuvent le tourisme et la qualité de vie. Ces impacts (sur l’eau et la santé notamment) sont bien illustrés dans le film documentaire Gasland (2010), de Josh Fox. Le documentariste présente un dossier à charge contre les affirmations des industriels sur la sécurité du procédé. On y voit notamment un exemple de dégazage de méthane dissous dans l’eau potable, assez important pour produire une flamme et une explosion quand on approche un briquet de l’eau sortant du robinet ! Il y critique aussi l’exemption des dispositions du Safe Drinking Water Act (Loi visant à sécuriser les ressources en eau potable et à en préserver la qualité) dont bénéficie cette industrie nouvelle, grâce au Energy Policy Act de 2005.
Posted on: Wed, 10 Jul 2013 05:49:22 +0000

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