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22 JUILLET 2013 : JOURNEE NATIONALE DE LA PRESSE JED APPELLE LA PRESSE CONGOLAISE A SE RESSAISIR POUR SAUVER UNE PROFESSION EN VOIE DE FAILLITE A l’occasion de la cĂ©lĂ©bration, lundi 22 juillet 2013, de la journĂ©e nationale dĂ©diĂ©e Ă  la presse, Journaliste en danger (JED) tient Ă  attirer l’attention de l’opinion et des autoritĂ©s congolaises sur la persistance, en RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo, des obstacles et pesanteurs qui empĂŞchent les mĂ©dias congolais de jouer efficacement leur rĂ´le de « chien de garde » dans une sociĂ©tĂ© dĂ©mocratique. Ces obstacles et ces pesanteurs ont pour noms : la peur de la prison qui enferme le journaliste dans l’autocensure ; et la recherche quotidienne de la survie qui rĂ©duit la profession journalistique en un simple exercice de communication et de propagande politique en faveur des pouvoirs politiques et d’argent. Cette journĂ©e nationale de la presse est cĂ©lĂ©brĂ©e alors qu’au moins quatre journalistes croupissent dans des prisons et autres lieux de dĂ©tentions, et que des dizaines d’autres ont passĂ© des plus ou moins longues pĂ©riodes de dĂ©tention au cours des derniers mois. A titre illustratif, on peut noter : 1. Simplexe Musangu, journaliste et directeur gĂ©nĂ©ral de Radio TĂ©lĂ©vision ya Lisano, station Ă©mettant Ă  Kolwezi, ville situĂ©e Ă  plus de 300 km de Lubumbashi, arrĂŞtĂ©, samedi 13 juillet 2013, par des Ă©lĂ©ments de la Police, et transfĂ©rĂ©, lundi 15 juillet 2013 Ă  la prison centrale de Dilala oĂą il est encore dĂ©tenu. Le journaliste y est dĂ©tenu pour avoir diffusĂ© un extrait de la dĂ©claration des miliciens sĂ©cessionnistes « Bakata Katanga » qui avaient attaquĂ© son mĂ©dia ; 2. Patrick Palata, directeur de Canal Congo TĂ©lĂ©vision (CCTV), arrĂŞtĂ© le 6 janvier 2011, puis condamnĂ© Ă  20 ans de prison, le 8 avril 2012, par le Tribunal militaire de garnison de Matadi. Poursuivi pour « participation Ă  un mouvement insurrectionnel », pour des contacts prĂ©sumĂ©s avec le gĂ©nĂ©ral Faustin Munene exilĂ© au Congo Brazzaville depuis janvier 2011. Ce que le journaliste et ses avocats ont toujours niĂ©. MalgrĂ© la dĂ©tĂ©rioration de son Ă©tat de santĂ©, le journaliste reste dĂ©tenu Ă  la prison militaire de Ndolo en dĂ©pit de plusieurs demandes de grâce prĂ©sidentielle introduites en sa faveur par des organisations de dĂ©fense des journalistes ; 3. John Mpoyi, directeur technique de la Radio Lisanga TĂ©lĂ©vision (RLTV), une chaĂ®ne privĂ©e appartenant Ă  M. Roger Lumbala, opposant au rĂ©gime du prĂ©sident Joseph Kabila et passĂ© dans la rĂ©bellion aux cĂ´tĂ©s de M23, et Ă©mettant Ă  Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du KasaĂŻ Oriental, a passĂ© plus de 8 mois de dĂ©tention Ă  l’ANR/ Kinshasa, sans jugement, avant son transfert Ă  la prison militaire de Ndolo. Mpoyi a Ă©tĂ© accusĂ© d’être en contact avec M. Roger Lumbala et le colonel dissident des FARDC, John Cibangu, et pour « participation Ă  l’organisation d’un mouvement insurrectionnel » dans la province du KasaĂŻ Oriental. ArrĂŞtĂ© Ă  Mbuji-Mayi , Mpoyi a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©, mardi 21 aoĂ»t 2012, Ă  l’ANR/ Kinshasa ; 4. Fortunat Kasongo, journaliste Ă  la Radio TĂ©lĂ©vision Autonome du Sud KasaĂŻ (RTAS), une station communautaire Ă©mettant Ă  Miabi, un territoire situĂ© Ă  30 kms de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du KasaĂŻ Oriental, a Ă©tĂ© dĂ©tenu pendant plus de 8 mois, sans jugement et sans aucune visite de ses proches ou avocats, dans le cachot de l’ANR/ Kinshasa, avant d’être transfĂ©rĂ© Ă  la prison militaire de Ndolo. Kasongo a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©, mardi 14 aoĂ»t 2012 dans le territoire de Miabi, par un groupe d’élĂ©ments des Forces ArmĂ©es de la RDC et de la Police, et transfĂ©rĂ©, une semaine plus tard, Ă  l’ANR/ Kinshasa. Officiellement, le journaliste est poursuivi pour avoir « collaborĂ© » avec John Cibangu, colonel qui a fait dĂ©fection des Forces ArmĂ©es de la RDC. Kasongo aurait reçu Ă  son domicile, lundi 13 aoĂ»t 2012, le colonel Cibangu, recherchĂ© par la hiĂ©rarchie militaire pour avoir fait dĂ©fection des rangs des FARDC dans le but d’organiser un mouvement insurrectionnel dans la province ; 5. La dĂ©tention, pendant vingt jours, au Centre PĂ©nitentiaire et de RĂ©Ă©ducation de Kinshasa (CPRK, ex. prison de Makala) de Joachim Diana, directeur du journal « La Colombe ». Diana a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ© en exĂ©cution d’un jugement rendu le 31 dĂ©cembre 2012 par le tribunal de paix de Kinshasa/ Gombe. Cette juridiction a condamnĂ© le journaliste Ă  six mois de prison et au paiement des dommages et intĂ©rĂŞts de 20. 000 dollars amĂ©ricains pour « imputations dommageables » Ă  l’endroit d’une firme chinoise installĂ©e Ă  Kinshasa ; 6. Guy Kassongo, Directeur du journal « Echos du sud » a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©, le 20 mai 2013, par des agents de l’ANR suite Ă  la publication par son journal d’un article intitulĂ© : « RecherchĂ© activement Ă  Manono et introuvable Ă  l’AssemblĂ©e nationale : ZoĂ© Kabila portĂ© disparu ». Dans cet article, le journaliste a dĂ©noncĂ© l’absence du dĂ©putĂ© ZoĂ© Kabila Ă  Manono, son fief Ă©lectoral ; 7. La condamnation Ă  4 mois de prison avec sursis, et au payement de 3000 dollars de dommages -intĂ©rĂŞts de Nicaise Kibel Bel’Oka, directeur de « Les Coulisses », un journal privĂ© paraissant Ă  BĂ©ni, troisième ville de la province du Nord-Kivu (Est de la RDC), par le Tribunal de Paix de Beni. Le journaliste a Ă©tĂ© visĂ© par une plainte en « diffamation » dĂ©posĂ©e par M. Crispin Youmba Lomami, sous-directeur Ă  la Direction GĂ©nĂ©rale des Douanes et Accises (DGDA/BĂ©ni) qui a exigĂ© au journaliste 100. 000 dollars de dommages et intĂ©rĂŞts ; 8. La dĂ©tention pendant 52 jours successivement Ă  l’auditorat militaire et Ă  la prison centrale de Munzenze de Goma de Blaise Bahisha, journaliste et directeur de la « Radio Sauti ya Rutshuru. Bahisha a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©, mercredi 17 avril 2013 Ă  Goma oĂą il s’était rendu après avoir Ă©tĂ© menacĂ© de mort par des Ă©lĂ©ments du M23 qui contrĂ´lent le territoire de Rutshuru. Le journaliste a Ă©tĂ© accusĂ© « d’espionnage et de participation Ă  un mouvement insurrectionnel » par la police des renseignements de Goma. Une ordonnance de mise en libertĂ© provisoire au profit du journaliste a Ă©tĂ© signĂ©e, mercredi 5 juin 2013, par l’auditeur supĂ©rieur près la Cour militaire du Nord-Kivu ; 9. La dĂ©tention Ă  la prison centrale de Makala de Charly Kasongo, directeur du journal « L’Intelligent » paraissant Ă  Kinshasa, capitale de la RDC. Le journaliste a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ© mercredi 29 mai 2013 et placĂ© en dĂ©tention dans les installations du quartier gĂ©nĂ©ral de la police judiciaire, avant d’être acheminĂ© Ă  la prison centrale de Makala (CPRK) dans la soirĂ©e du vendredi 31 mai 2013. Le journaliste a Ă©tĂ© inculpĂ© pour « diffamation » Ă  l’encontre du ministre de l’Emploi, du travail et de la prĂ©voyance sociale, M. Modeste Bahati Lukwebo. Kasongo a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©, mercredi 5 juin 2013, après une semaine de prison. Il a obtenu cette libĂ©ration moyennant paiement d’une caution de 500 dollars amĂ©ricains ; 10. L’incarcĂ©ration de Chirac Katalya et de KasaĂŻ Pili Pili, journalistes respectivement Ă  la Radio Ngoma et Ă  la Radio LibertĂ© Beni, stations privĂ©es Ă©mettant Ă  Beni, ville situĂ©e Ă  environ 350 kms de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (Est de la RDC). Les deux journalistes ont Ă©tĂ© dĂ©tenus pendant huit jours pour le premier et six jours pour le second au motif de la diffamation contre le maire de la ville de Beni, Nyonyi Masumbuko, ainsi que le commandant secteur des Forces ArmĂ©es de la RDC (FARDC), le colonel Lisambanza. Les deux journalistes ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s, jeudi 13 juin 2013. La veille de leur libĂ©ration, les responsables des mĂ©dias de Beni ont rencontrĂ© le maire de la ville de Beni et l’officier des FARDC Ă  qui ils ont prĂ©sentĂ© des excuses et sollicitĂ© la libĂ©ration de leurs confrères. Pour JED, derrière les chiffres sur la multiplication des cas de rĂ©pression contre la libertĂ© de la presse, se cache aussi la rĂ©alitĂ© d’une profession en voie de faillite qui a cessĂ© d’être conforme Ă  son idĂ©al pour se transformer en plate-forme pour règlement des comptes, clientĂ©lisme politique et manipulation d’opinion en tout genre. En lieu et place des dĂ©bats intelligents sur des questions brĂ»lantes d’actualitĂ© et d’intĂ©rĂŞt pour le public. Alors que la communautĂ© internationale a cĂ©lĂ©brĂ©, le 03 mai 2013, la journĂ©e internationale de la libertĂ© de la presse sous le thème : « Parler sans crainte. Assurer la libertĂ© d’expression dans tous les mĂ©dias », JED considère cet appel comme une interpellation pour la presse congolaise et pour les journalistes congolais. Un appel et une interpellation qui sonnent comme un dĂ©fi. Un dĂ©fi qui appelle la presse congolaise et les journalistes congolais Ă  briser les chaĂ®nes de la censure et de l’autocensure pour pouvoir ĂŞtre un rĂ©el Pouvoir et jouer le rĂ´le de contre-pouvoir qu’ils doivent ĂŞtre dans une dĂ©mocratie digne de ce nom. Pour tout contact Journaliste en Danger 374,av. Col. Mondjiba. Complexe Utexafrica. Galerie St Pierre Kinshasa/Ngaliema. B.P. 633 Kinshasa 1 TĂ©lĂ©phone: +243 81 99 96 353 ou +243 99 99 96 353 E-mail : [email protected] Internet : jed-afrique.org RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo
Posted on: Mon, 22 Jul 2013 15:42:20 +0000

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