22° dimanche ordinaire – 1er septembre 2013 Sirac le Sage 3, - TopicsExpress



          

22° dimanche ordinaire – 1er septembre 2013 Sirac le Sage 3, 17-18. 20. 28-29 ; Psaume 67 ; Hébreux 12, 18-19 22-24a ; Luc 14,1a. 7-14. Voilà les lectures que notre mère nous a proposées pour le dimanche passé. Une fois de plus, Jésus participe à un grand repas. Cette fois-ci, c’est chez un chef des pharisiens. Visiblement, Jésus ne se laisse enfermer dans aucun groupe particulier. Il regarde les gens qui arrivent. On se souvient qu’à d’autres moments, il a épinglé certains scribes “qui se plaisent à circuler en longues robes, qui aiment à recevoir les salutations en public, qui aiment à occuper les premiers sièges dans les synagogues et les premiers divans dans les festins” (Luc 20, 46). Sans doute regarde-t-il d’un œil amusé ceux qui vont déjà se placer aux bons endroits. Et puis le voilà qui élève la voix. Il fait mine de s’exprimer en général, comme un maître de sagesse, et en réalité il décrit ce qui est en train de se passer autour de lui. Il recommande de ne pas prendre les premières places pour ne pas risquer de devoir les quitter. Mieux vaut aller à la dernière pour être invité à monter plus haut. Ceux qui attendaient de Jésus des renseignements d’une haute spiritualité ont dû être déçus. Le conseil semble tout à fait banal. Ça prend même l’air d’un calcul hypocrite : se mettre le dernier pour se faire encore plus remarquer et se voir proposer une meilleure place. En réalité, la parole de Jésus est plus subtile, car elle est à plusieurs niveaux : elle est d’abord un solide conseil de savoir-vivre. Mais attention ! Il s’agit aussi de noces, et pour tous ces esprits nourris des Écritures et attentifs à la finesse du langage de Jésus, il s’agit évidemment des noces de Dieu avec l’humanité. Il s’agit – ils le savent – du Royaume de Dieu. A mots couverts, Jésus réaffirme ce qu’il a déjà dit : les petits sont les premiers pour Dieu. Le Magnificat le chantait déjà : “Il renverse les puissants de leur trône, il élève les humbles.” Par toute sa conduite, Jésus a montré son attention privilégiée pour les rejetés, les marginaux, les malades, les pauvres de toutes pauvretés. Il a effectivement pris la dernière place. Il nous faut contempler Dieu tel qu’il se montre en Jésus. Alors qu’il aurait eu le droit de “revendiquer le rang qui l’égalait à Dieu” (Philippiens 2, 6), Jésus a choisi de se mettre à la dernière place. Dans la scène du lavement des pieds, nous voyons Dieu en tablier, Dieu lavant les pieds sales de l’humanité, Dieu discret, caché, humble, Dieu qui se fait le dernier : l’amour absolu qui se fait serviteur. Nous, nous voulons souvent être comme des dieux (Genèse 3, 5) alors que nous sommes invités à essayer d’être comme Jésus. C’est là la vraie grandeur : « Lequel est le plus grand, celui qui est à table, ou bien celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui sert ? Eh bien, moi, je suis au milieu de vous à la place de celui qui sert. » (Luc 22, 26). Prendre la dernière place, c’est donc imiter Dieu. Et c’est dans cette logique que Jésus ajoute une conclusion inattendue et stupéfiante. Il se tourne vers le maître de maison et lui reproche d’avoir invité ses amis, ses parents et ses riches voisins. On imagine la tête que devaient faire les convives ! Fallait-il s’en aller et laisser la place aux estropiés, aux boiteux, aux aveugles et autres éclopés ? Décidément, le festin commençait un peu durement ! C’est encore et toujours aujourd’hui la même parole de Jésus qui libère, qui élargit, qui appelle à avancer. Elle s’adresse à chacun, elle s’adresse aux sociétés. Qui invite celui qui ne rendra rien ? Combien de temps les peuples riches tiendront-ils table abondante pendant que les autres souffrent famine ? Les vacances s’achèvent. Une année de services et d’engagements nouveaux est là devant nous. Il y aura de quoi faire, chacun à sa modeste place. Il y aura beaucoup à faire, mais regardons tout de suite tel petit pas possible : - écouter quelqu’un que personne n’écoute (cf 1ère lecture). - parler ouvertement à celui qui est tenu ouvertement à l’écart. Dès la cour de récréation. - Dire du bien de celui dont tout le monde dit du mal. - Choisir comme Jésus d’être proche, d’être avec ; avec les nouveaux venus dans les situations nouvelles de toute rentrée.
Posted on: Tue, 03 Sep 2013 11:22:33 +0000

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