29 juin 2013 Les recrutements d’enseignants - TopicsExpress



          

29 juin 2013 Les recrutements d’enseignants s’accélèrent Alors que Vincent Peillon a annoncé, le 26 juin 2013, le recrutement supplémentaire de 10 000 postes dans l’enseignement secondaire, en plus des 60 000 postes prévus dans la loi sur l’école qui vient d’être définitivement adoptée, la révélation de la fondation iFRAP fait l’effet d’une bombe. 200 000 professeurs fantômes dans l’éducation nationale et on recrute encore En effet, la Fondation iFRAP (think tank dédié à l’analyse des politiques publiques, laboratoire d’idées innovantes) annonce 200 000 professeurs fantômes dans l’éducation nationale. Selon la fondation, en 2012, 92 439 enseignants sur un total de 837 000 n’étaient pas chargés d’une classe. Ces enseignants sont « déchargés de service public » mais continuent pour autant à percevoir leur traitement. Ce fut par exemple le cas de Luc Ferry, professeur à l’université Paris-Diderot, qui n’a assuré aucun cours durant quatorze ans, car il était dispensé d’enseignement mais était payé comme ministre ou mis à disposition afin d’accomplir diverses fonctions officielles. En plus de sa paye de ministre, il continuait donc à percevoir ses rémunérations, environ 4500 euros mensuels, sans assurer le moindre enseignement. Cette situation taboue et largement méconnue du grand public mérite d’être mise en pleine lumière. A ces 92 439 enseignants s’ajoutent 125 000 personnes qui ne sont plus en fonction dans le ministère, mais ils restent gérés par celui-ci, comme le détaille un tableau du rapport sur l’état de la fonction publique. Toujours selon la Fondation iFRAP ils travaillent dans un autre ministère ou une organisation syndicale, ou encore sont en congé (parental, fin d’activité). Ce problème de gestion des personnels se retrouve dans chaque ministère, mais dans l’enseignement, 217.500 personnes auraient ainsi été sous-employées en 2011. Absentéisme record : 8,5 % des enseignements pas assurés Pour ne rien arranger, la gestion des remplaçants est également pointée du doigt : le taux d’absence des remplaçants bat des records, ces profs étant plus souvent absents que les titulaires qu’ils doivent suppléer ! Selon le journal le Monde, le non-remplacement des professeurs absents pour raisons individuelles (motifs médicaux, grève, etc.) se traduit par la perte de 3,2 % des heures. Enfin, 1,8 % concerne le non-remplacement des professeurs absents pour cause de formation ou pour faire passer des examens. Au total, ce sont 8,5 % des enseignements qui ne sont pas assurés en moyenne chaque année. La cour des comptes dénonce la politique de Hollande Dans son rapport du 22 mai 2013, la cour des comptes estime que l’Éducation nationale « ne souffre pas d’un manque de moyens ou d’un nombre trop faible d’enseignants, mais d’une utilisation défaillante des moyens existants » : la gestion des enseignants se caractérise en effet depuis de nombreuses années par de multiples dysfonctionnements. La Cour estime que « l’évolution du nombre d’enseignants est déconnectée de celle des élèves ». Les effectifs des professeurs du secondaire n’ont pas cessé d’augmenter entre 1993 et 2005 alors que celui des élèves diminuait. Le système éducatif ne parvient pas à répondre aux besoins des élèves, ce dont atteste la dégradation des résultats de la France. La Cour estime, au terme de son enquête, qu’une réforme d’ensemble des modalités de gestion des personnels enseignants est nécessaire. Il faut renverser la logique, issue de la massification de l’enseignement et de la pression d’un égalitarisme de façade, selon laquelle tous les enseignants sont interchangeables et tous les élèves ont les mêmes besoins. Enseignants comme élèves ont tout à y gagner. Travail et motivation, sinon démission La conclusion de l’iFRAP est, elle aussi, sans appel : la Cour des comptes a apporté quelques propositions de réformes pour l’Éducation, largement concentrées sur la réforme du statut des enseignants et l’amélioration de l’attractivité du métier, avec quelques remarques vers la fin du rapport sur la gestion administrative. Or, vu l’état actuel des finances publiques, il devient urgent de rationaliser cette gestion administrative et budgétaire pour s’assurer que toutes les nouvelles dépenses sont bien justifiées. Et que les enseignants qui ne sont pas devant les élèves, soit retournent en classe, soit démissionnent pour laisser leurs places à d’autres, plus motivés. La bonne solution qui ne coûte rien au contribuable Embaucher des professeurs supplémentaires est une mesure phare de François Hollande. Il s’avère que cette mesure ne soit pas la solution pour régler les problèmes de l’éducation nationale. Si certaines classes demeurent surchargées, ce n’est pas un problème de quantité, mais un problème de qualité. Malgré l’état actuel des finances publiques, une certaine élite continue à profiter d’un système de double rémunération, voire d’emploi fictif. Pour réduire le nombre d’élèves dans les classes, on a trouvé la solution de facilité : embaucher plus et dépenser encore plus alors les dépenses publiques de la France s’élèvent désormais à 56,57% de son PIB. Remotiver les personnels, réorganiser, optimiser et rationaliser : c’est la bonne solution préconisée par les sages de la Rue Cambon pour dynamiser l’éducation nationale et en plus, elle ne coûte rien au contribuable ! C’est exactement le contraire qu’a choisi de faire notre gouvernement. Sources : ifrap.org – libération – le point – le figaro - Wikipédia – ccomptes.fr
Posted on: Fri, 12 Jul 2013 06:53:25 +0000

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