4/5 Jeune veuve: Le sentiment dabandon Après le deuil, vivre - TopicsExpress



          

4/5 Jeune veuve: Le sentiment dabandon Après le deuil, vivre une seconde adolescence Celles qui étaient très aimées prennent, petit à petit, conscience des effets de la perte du regard amoureux de lautre sur elles: «Je me suis sentie abandonnée par un homme qui na jamais cessé de maimer. Cest déstabilisant et étrange. Je ne savais où investir cet énorme stock damour et de désir que jétais habituée à orienter vers François. Cétait comme une masse dénergie qui ne sétait pas évaporée avec sa mort.» Du coup, de jeunes veuves ont parfois limpression, une fois passés les pires moments du deuil, de vivre une seconde adolescence. Puisque la vie a redistribué les cartes, tout est possible. Sophie, 45 ans, veuve depuis 2002, a trouvé sa nouvelle liberté vertigineuse: «En fantasme, tout était envisageable sur ce champ de ruines: reconstruire une grande histoire damour, ou bien multiplier les amants...» La durée du «travail de deuil», ce processus dacceptation progressive de la mort de lautre, est en effet très variable dune personne à lautre, de quelques mois à plusieurs années. Petit à petit, sauf évolution «pathologique», la vie retrouve des couleurs. Et les jeunes veuves font parfois une découverte dérangeante: elles se sentent «presque plus heureuses» quavant. «Une amie, veuve depuis deux ans, mavait prévenue, se souvient Fanette, dont le mari est mort dans un crash aérien: Ça va te paraître incroyable ce que je vais te dire, mais on sen sort bien. Et au début, en effet, je ne la croyais pas. Je me voyais brisée ad vitam. Aujourdhui, ma blessure peut se rouvrir à tout moment, mais, cest vrai, tout méblouit. Je ne me rends plus malade pour des broutilles. Je suis retombée amoureuse, je suis aimée à nouveau. Et ce sentiment de bonheur presque plus intense quavant, parce que plus conscient, on nose à peine se lavouer. Depuis quil est parti, jai conscience du miracle de la vie et de la fragilité de tous ces instants merveilleux vécus avec les enfants, les amis ou tout simplement seule à marcher dans la rue. Avant, cela ne marrivait jamais de dire: Je suis heureuse!» Par Corine Goldberger
Posted on: Fri, 01 Nov 2013 17:31:59 +0000

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