9.1 Prières entendues, non exaucées. Pour débuter, - TopicsExpress



          

9.1 Prières entendues, non exaucées. Pour débuter, considérons brièvement quelques prières qui ont été entendues, mais non exaucées. Nous verrons que si les choses désirées n’ont pas été accordées, c’est que la sagesse et l’amour divins avaient souvent en vue une plus grande bénédiction que celle qui était demandée. Le premier exemple frappant est sans doute celui de Moïse qui supplie l’Éternel de lui permettre d’entrer dans le pays promis. Nous savons que pour avoir frappé le rocher deux fois de sa verge comme aussi parlé légèrement de ses lèvres (Ps. 106:33) — au lieu de prendre la verge de la sacrificature et de parler au rocher — l’Éternel dut prononcer à l’égard de Moïse et d’Aaron ces solennelles paroles : «À cause de cela vous n’introduirez pas cette congrégation dans le pays que je leur donne» (Nomb. 20:12). Pensons un peu à l’effet produit par une telle déclaration venant de la bouche de Dieu, dans le coeur de Moïse qui avait auparavant intercédé pour le peuple afin qu’il ne fût pas privé de la terre promise. A-t-elle porté atteinte à la fidélité du service qu’il lui restait à accomplir ? Non. Toutefois, elle constitua une souffrance pour cet homme de Dieu, comme en témoignent ses propres paroles en Deutéronome 3:23-26: «Je suppliai l’Éternel, disant : Seigneur Éternel ! tu as commencé à faire voir à ton serviteur ta grandeur et ta main forte... Que je passe, je te prie, et que je voie ce bon pays qui est au-delà du Jourdain, cette bonne montagne, et le Liban. — Et l’Éternel fut irrité contre moi à cause de vous, et il ne m’écouta point ; et l’Éternel me dit : C’est assez, ne me parle plus de cette affaire». — Moïse fut pleinement restauré, mais cela ne diminue en rien la réalité du gouvernement de Dieu qui s’exerce en conséquence de sa faute. C’est là une vérité fondamentale qu’il est de toute importance de bien saisir. D’une part, celui qui confesse ses péchés est pardonné (1 Jean 1:9) ; c’est une chose bien précieuse, mais d’autre part, ce qu’un homme sème, cela aussi, il le moissonnera (Gal. 6:7) ; c’est une autre chose bien solennelle. Or, ces deux déclarations sont faites à des croyants ! La grâce pardonne librement, pleinement, mais la moisson demeure en rapport avec la nature des semailles. Pour bien comprendre l’enseignement des Écritures, il est indispensable de distinguer ces deux choses. La libre grâce de Dieu ne saurait annuler la solennité du gouvernement et l’irrésistible marche de celui-ci ne saurait mettre en doute l’action de cette grâce ni en ternir son éclat. Moïse donc, malgré la ferveur de sa supplication, n’obtint pas l’exaucement désiré et, à l’entrée en Canaan, le décret gouvernemental s’exerce, la porte lui en est fermée. Mais, combien il est beau de voir la grâce déployer ses effets à ce moment-là. Elle l’amène au sommet du Pisga d’où il contemple tout le pays, en pleine vigueur et d’un oeil non affaibli. Il n’en voit pas seulement la partie que le peuple possédera plus tard, mais il voit l’héritage complet, tel que donné de Dieu. Cette même grâce creuse son tombeau et l’ensevelit (Deut. 34). Plus tard, Dieu le conduira en gloire sur la sainte montagne où, en compagnie d’Élie, il s’entretiendra avec son Fils bien-aimé au sujet de sa mort (Luc 9:28-36). Si la prière de Moïse ne fut pas exaucée (or elle ne pouvait l’être car Dieu sauvegardait la gloire de son Fils dans la figure du Rocher qui était Christ — selon 1 Corinthiens 10:4 — en ce qu’il ne devait être frappé qu’une seule fois), les honneurs qui lui sont accordés ne dépassent-ils pas la faveur qu’il avait demandée ? Un autre exemple de prière entendue et non exaucée est celle, déjà citée, que présente l’apôtre Paul. À trois reprises il a supplié afin que son écharde dans la chair se retirât de lui. Le Seigneur lui a répondu, mais que lui a-t-il dit ? «Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans l’infirmité» (2 Cor. 12:8, 9). Délivré de cette écharde, Paul aurait sans doute eu pratiquement plus de facilité dans l’exercice de son ministère. Mais, à cause des révélations extraordinaires qui lui avaient été faites, il aurait été exposé à s’enorgueillir. Aussi, Dieu, dans sa grâce et sa sagesse, sachant ce qu’est l’homme, le prive de cette délivrance pour le préserver de ce piège. Paul l’a compris, ce qui lui fait dire : «Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes infirmités, afin que la puissance du Christ demeure sur moi». Par cela, le Seigneur nous enseigne que s’il peut se servir des facultés, des capacités ou des dons naturels qu’il dispense à ses créatures pour accomplir un service, il peut aussi être glorifié dans ses serviteurs sans eux. Par cette écharde, Satan espérait rendre l’évangile méprisable mais, comme ce fut le cas pour Job, cette infirmité fut le moyen de bénédictions plus grandes pour l’apôtre. Elle n’a pas empêché Paul de combattre le bon combat, d’achever la course et de garder la foi (2 Tim. 4:7). Que dire de la scène qui s’est déroulée en Gethsémané ? Là, nous ne trouvons pas un homme ayant manqué, comme Moïse, ni même un homme exposé à produire les fruits de la chair, comme Paul, mais nous y trouvons l’Homme parfait, priant instamment et à trois reprises son Dieu pour qui toutes choses sont possibles. Moïse n’obtint pas ce qu’il désirait, mais il reçut une réponse. Paul ne fut pas exaucé, mais il lui en fut communiqué les raisons, accompagnées d’encouragements précieux. Mais le Fils bien-aimé du Père, le parfait Serviteur, ne reçut aucune réponse. Et quelle grâce pour nous que cette prière ne fût pas agréée ! Afin que nous fussions sauvés, cette coupe ne pouvait être écartée de Celui qui, livrant son âme à la mort, pouvait seul être le parfait sacrifice pour le péché. Par amour pour nous, «il plut à l’Éternel de le meurtrir ; il l’a soumis à la souffrance» (És. 53:10). C’est avec des actions de grâces que nous lisons que Dieu «n’a pas épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous» (Rom. 8:32). Le Seigneur n’a pas été exaucé en ce qu’il a dû boire jusqu’à la lie la coupe du courroux de Dieu contre le péché et passer par la mort qui est le salaire du péché. Mais, à cause de sa piété (Héb. 5:7), sa demande d’être délivré de la mort fut exaucée, en ce qu’il ressuscita d’entre les morts, par la gloire du Père. Ainsi ont été pleinement accomplies les déclarations prophétiques : «Tu m’as répondu d’entre les cornes des buffles» (Ps. 22:21), comme aussi : «Tu n’abandonneras pas mon âme au shéol, tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption» (Ps. 16:10). «À cause de la joie qui était devant lui, il a enduré la croix, ayant méprisé la honte». Déjà maintenant nous le voyons par la foi assis à la droite de Dieu, couronné de gloire et d’honneur et garant de notre rédemption éternelle. Bientôt il jouira de la pleine maturité du fruit du travail de son âme et en sera satisfait, lorsque ses rachetés glorieux seront autour de lui, proclamant dans une louange parfaite la dignité de l’Agneau qui pour eux a été immolé (Apoc. 5:12).
Posted on: Sat, 22 Jun 2013 05:02:05 +0000

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