A Kinshasa, cependant, l’Ordonnance n°13/078 du 26 juin 2013 - TopicsExpress



          

A Kinshasa, cependant, l’Ordonnance n°13/078 du 26 juin 2013 portant création, organisation et fonctionnement des concertations nationales a créé une sorte d’effervescence dans la classe politique où chaque camp affûte, véritablement, ses armes avant le coup d’envoi des travaux. Mis en veilleuse par la bourde du M23, les pourparlers de la Capitale ougandaise entre le Gouvernement de Kinshasa et le mouvement rebelle ont connu une avancée ce lundi 8 juillet 2013. Une rencontre restreinte a mis ensemble les deux parties aux négociations autour du facilitateur, Crispus Kiyonga, devenu aphone depuis plus de six mois. A en croire François Muamba qui confirme cette nouvelle, il a été question d’une réunion technique ayant permis aux deux délégations d’entrer en possession de la première synthèse des pourparlers réalisée par le Ministre ougandais de la défense. Le Coordonnateur du Mécanisme National chargé du Suivi et de la supervision de la mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba parle d’une avancée. Dans la mesure où le facilitateur est resté longtemps concentré sur ce travail de synthèse, s’efforçant de rapprocher les vues des parties qui, pour la plupart, sont diamétralement opposées. A Kinshasa, cependant, l’Ordonnance n°13/078 du 26 juin 2013 portant création, organisation et fonctionnement des concertations nationales a créé une sorte d’effervescence dans la classe politique où chaque camp affûte, véritablement, ses armes avant le coup d’envoi des travaux. Des analystes pensent que ces pourparlers entrent là dans une phase cruciale pour la simple et bonne raison que leur conclusion déterminera la suite, notamment, l’entrée ou non en scène de la brigade d’intervention de la Monusco, avec ses 3.069 casques bleus suffisamment conditionnés, pour ouvrir le feu contre les groupes armés dans le Nord-Kivu. L’on se souviendra que lors de son dernier séjour en RD-Congo, le patron de l’Onu avait promis que la brigade se déploierait dans un ou deux mois. A ce jour, c’est chose faite, avec l’arrivée à Goma de deux tiers de l’effectif. Toutefois, Ban Ki-moon, par la voix de son envoyée spéciale pour la région des Grands Lacs Africains, privilégiait avant tout, une solution politique. Paul Kagame, le Président rwandais, qui craint certainement les effets collatéraux de l’entrée en danse de la brigade, suggérait également, dans une interview à Jeune Afrique, une solution politique. Ce que Kinshasa ne refuse nullement. Mais, à condition qu’il y ait volonté du M23 de parvenir à un accord et surtout, de déposer les armes. Kinshasa estime également que la brigade devrait entrer en jeu, d’autant plus qu’en dehors du Mouvement de Sultani Makenga, il y a d’autres groupes rebelles qu’il faudra traquer. Sinon, plus les jours passent, mieux la brigade s’accommode dans la peau d’une force d’observation en lieu et place d’une force spéciale d’imposition de la paix. A Kinshasa, l’opposition préfère le dialogue Alors que les choses bougent au pays de Museveni Kaguta Yoweri, à Kinshasa, la classe politique est en ébullition, depuis la publication de l’Ordonnance n°13/078 du 26 juin 2013 portant création, organisation et fonctionnement des concertations nationales. Tout le monde affûte ses armes. Le conclave de l’opposition qui a débuté ses travaux en début de la semaine, à Limete, pourrait clore ses travaux ce mercredi 10 juillet 2013, en début d’après-midi. A en croire des sources proches de cette grand-messe, les travaux se déroulent dans un climat tout à fait serein ; la plupart de commissions qui ont clôturé leurs réflexions, s’activeraient à mettre au point tous les éléments. Ce mercredi 10 juillet à 11 heures, il sera procédé à la mise en commun des réflexions tandis que la lecture des résolutions et l’adoption des conclusions interviendraient à 14 heures, précise-t-on. Il y aurait, semble-t-il, quelques divergences des vues sur le concept ‘’dialogue’’ ou concertations nationales, la nécessité de remettre ou non les conclusions à un comité de suivi, l’exigence de la facilitation internationale ainsi que la réclamation du réaménagement du bureau ou, mieux, de la direction de ces assises, contrairement à ce qui est préconisé dans l’Ordonnance présidentielle du 26 juin 2013. S’agissant de concepts, les partisans du dialogue dont, par exemple, Vital Kamerhe de l’UNC, pensent que dans la culture africaine, le dialogue se fait entre deux camps opposés, alors qu’on parle de concertations lorsqu’il s’agit d’un seul et, même, d’un camp qui veut se mettre d’accord sur un certain nombre de sujets. C’est ainsi que lors du dialogue entre congolais à Sun City, des composantes se retiraient régulièrement en vue de se concerter, avant de revenir à la table de négociations. Qu’à cela ne tienne, il se serait néanmoins dégagé, au cours de ce conclave de Limete, une nette volonté de participer au dialogue qui, selon l’opposition, avait été réclamé, par elle, le 28 janvier 2012, soit un mois après la tenue des élections législatives nationales et présidentielle 2011. Car, ‘’ne pas être là, fait toujours le jeu de celui qui est là’’.
Posted on: Thu, 11 Jul 2013 08:19:20 +0000

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