A déclamer (dans sa tête) comme lincipit.. dune tragédie grecque. Il nous aura fallu nous trouver notre faim, corps et âme, nous frayer notre chemin d’appétit féroce qui nous tiendrait lieu de repas. Nous y étions bientôt, et il nous en fallait observer consciencieusement les reliefs, les restes, pathétique et admirable boucherie ambulante, afin que de comprendre de quoi était faite cette dent qui paraissait si contre nature et qui pourtant en était indissociable. Car c’est de ce constat mené en vérité en une véritable ascèse et avec le concours de l’œil ascétique le plus aiguisé qu’il nous fut permit peut être, de sustenter la volonté, la compréhension de toute chose, tout savoir acquit révélant chaque fois, ignorance et incompréhension, plus grande encore. Mystère inépuisable, humanité hallucinée, rêveries de toutes natures, car c’est depuis bien avant l’aube de l’humanité, il est vrai, qu’avait commencé de se façonner se qu’il est raisonnable d’appeler ici la conscience et la conscience de la conscience qui la détermine dans sa spécificité humaine. C’est en cela aussi que ce déterminait l’inconscience : comme l’ombre justifie toute lumière et la lumière toute ombre. Ainsi, des mondes inconnus se dressaient chaque matin dans l’orbe du soleil avant que de disparaitre chaque soir, dévorés par ceux naissant qu’accompagnait l’obscurité. Ainsi tour à tour commença la déambulation de la destiné humaine aux travers de toutes les oasis , de tous les déserts, dans les hauteurs de tous les sommets et dans les profondeurs de toutes les cavités, quand l’hominidé se dressa pour parcourir son globe sous toutes les latitudes, irrémédiablement poursuivit par son ombre ou la pourchassant, selon les heures et les directions qu’il avait choisis, les particularités géographiques que l’endroit lui imposait, parce que tel était son bon vouloir, ou qu’il s’agisse d’autre chose encore de tout à fait indéterminée qui s’emparait de son instinct lui dictant au travers de rêveries fabuleuses le chemin à suivre dans une sorte de volonté hors d’elle-même, agit, et tout à la fois agissante. Ici commence un rêve, se fonde et se façonne un monde qui sans cesse s’évanouie pour renaitre, fécond de mille désastres inépuisables, d’engendrements maléfiques, mille merveilles de sorcelleries magiques, d’irréelle matérialité d’orphéons de brumes, de chant concrets, d’anges diaphanes mille fois humain, de forets au cœur profond et humide au devant d arides territoires brulés de sel, d’onirique concrétions les plus physiquement réellement matériel..Ici commence le phénix… inépuisable.
Posted on: Sat, 16 Nov 2013 23:52:28 +0000