« A les suivre, aussi bien sur les réseaux sociaux que sur la - TopicsExpress



          

« A les suivre, aussi bien sur les réseaux sociaux que sur la chaîne de télévision Al-Jazira, on hésite entre une certaine admiration pour ces militants qui, malgré une répression féroce, continuent de manifester avec courage et abnégation, et l’aveuglement d’un mouvement incapable de tirer les leçons de ses échecs. Il est vrai que l’essentiel de la direction est désormais sous les verrous, après l’arrestation de Essam Al-Erian, vice-président du Parti de la justice et de la liberté (PJL), le parti-façade des Frères (David D. Kirkpatrick, « High-Anking Muslim Brotherhood Is Seized in Egypt », International New York Times, 30 octobre 2013). Ces militants sont soumis en prison à des mauvais traitements, à la torture, qui peuvent conduire à la mort. Ainsi de Salah Ahmed Youssef, un homme de trente-cinq ans, membre de la direction du syndicats des pharmaciens, décédé en détention le 30 octobre. Peu de gens s’en émeuvent. L’organisation Human Rights Watch vient de sortir un communiqué sur le fait que les responsables policiers de tueries de manifestants désarmés n’étaient pas poursuivis (« Egypt : Protester Killings Not Being Investigated »).» Sur les Frères musulmans, Nouvelles d’Orient organise, avec l’Iremmo, une journée d’études le samedi 16 novembre (lire le programme ci-dessous). L’article le plus significatif, sans doute, sur la contre-révolution qui cherche à reprendre le contrôle de l’Egypte, a été publié par David Kirkpatrick, « Ousted General in Egypt is Back, as Islamist’s Foe », The International New York Times,30 octobre 2013). Il s’intéresse au général Mohamed Farid El-Tohami, qui a été nommé par le nouveau gouvernement responsable des services de renseignement intérieur, l’un des postes les plus importants du pays. Il est chargé notamment de la répression contre les Frères musulmans et de toute forme d’opposition contre le pouvoir. Qui est cet homme ? Il avait dirigé la sécurité militaire, avant de céder la place, pour des raisons d’âge, à Abdelfatah Al-Sissi, devenu depuis le 3 juillet l’homme fort du nouveau régime. Al-Sissi a toujours considéré El-Tohami comme son mentor. A sa retraite, ce dernier a pris la tête de l’Autorité de régulation administrative, chargée de lutter contre la corruption. Dès la chute de Moubarak, un de ses adjoints, le colonel Fathi, l’a accusé de corruption, mais son dossier a vite été enterré par la justice militaire. A l’arrivée de Morsi à la présidence, Fathi a réitéré ses accusations contre El-Tohami (qui a alors été demis de ses fonctions), mais également contre le général Ahmed Chafik, candidat malheureux à la présidentielle contre Morsi, et dont la corruption avait été mise en lumière lors d’un célèbre débat télévisé en 2011 entre Chafik et l’écrivain Alaa Al-Aswani (depuis, ce dernier s’est rallié à l’armée, dont il loue l’action, au nom du fait que « l’Egypte est en état de guerre », Mediapart, 16 octobre 2013). «...» Ce retour à l’ancien régime, à ses hommes et à ses manipulations, s’accompagne d’une offensive généralisée contre la liberté d’expression, dans un climat de chauvinisme national (dont les Syriens comme les Palestiniens sont les premières victimes). blog.mondediplo.net/2013-11-03-Egypte-chroniques-d-une-contre-revolution-II
Posted on: Mon, 11 Nov 2013 16:23:03 +0000

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