A mes amies et amis FCB, aux facebookers et forumistes du web Il se susurre et se murmure sur certains murs d’amis que Face Book verse dans l’abus d’identité et excès dans le traitement et la préservation de notre intimité ou vie privée. Cependant une question centrale se pose : quelle vie privée peut-on ou doit-on mener dans un réseau social ayant comme crédo le partage des données personnelles dans un large espace possible ? Toute réserve ou restriction à ce principe me paraît en effet contradictoire à la philosophie de cet espace. Rappelez-vous ou peut être, devrai-je dire, relisez les conditions d’acceptation de l’utilisation de ce réseau. Vous verrez vous-mêmes qu’il n’y a aucune entorse à la violation de la vie privée de qui que ce soit. Par contre il y a méconnaissance sinon mégarde sinon encore ignorance totale ou partielle des règles de fonctionnement d’une entreprise privée à vocation publique. Le vœu pieux exprimé par le Fondateur et Président Directeur Général (PDG) de Facebook c’est de vivre dans un monde où il n’y aura plus de vie privée. Ça Mark Elliot Zukerberg l’a clairement exprimé comme principe fondamental ayant motivé la création de cette entreprise sociale. Maintenant que ses utilisateurs feignent l’ignorer, cela pose un problème d’information cruciale mais pas de violation du droit des utilisateurs. Le politologue Babacar Justin NDIAYE aime rappeler : « En politique, on peut supporter tout sauf l’inconséquence. » Or la politique étant l’art de gouverner la cité, j’ai moi aussi envie de rappeler que dans la cité, « on peut supporter tout sauf l’inconséquence. » Vous avez dit un espace de partage entre amis. Demandez-moi de préciser : entre amis virtuels car je me demande toujours comment un individu peut se retrouver avec plus d’une centaine d’amis. Et il les appelle tous sous le sobriquet AMI. Il y a donc nécessairement ami et ami. Que mes amis pardonnent mon jeu de mots. Que tous ceux qui se nomment Amy pardonnent mon abus de nom. Mon problème c’est que j’aime trop mes amis autant que j’adore Amy. Mais chers amis ne nous voilons pas la face. Facebook est aussi le réseau social de nos ennemis qui y piquent et y pigent nos données personnelles pour pouvoir mieux nous calomnier ou nous atteindre. Je me demande moi-même si Facebook n’est pas notre premier ennemi puisque c’est lui-même qui donne à nos ennemis le couteau avec lequel ils vont nous égorger. Je me demande aussi et encore si nous ne sommes pas nos propres ennemis puisque nous mettons volontairement sur la place publique ce que nous-mêmes appelons : vie privée, lol. Devrai-je en rire ou en pleurer ? Appelez-moi Corneille puisque là j’y perds mon latin. Monsieur X ou Madame Y publie les images de son mariage qu’il prend soin de marquer comme évènement marquant, il y annonce la grossesse de sa femme ou que celle-ci le fasse d’elle-même, y annonce le baptême puisque c’est un haut lieu de publicité, y poste les photos de cet évènement ou tofs pour coller à l’évènement, se plaît de voir les amis les commenter chacun avec son verbiage, y publie les tofs de son ou ses enfants, leur croissance, le premier jour de leur entrée à l’école, leur entrée dans la case des hommes, peut être même demain leur mariage et qui sait parfois le décès de proches, amis ou parents. Sans demander à voir ou à être témoin de tout cela, un beau matin on se réveille pour accuser Facebook d’être à l’origine de cette publicité insolente sur notre vie publique. Mes chers amis, ne nous voilons pas la face. Le problème avec face n’est pas celui de Facebook mais le nôtre. C’est une question plus complexe et plus globale. Je l’appelle la problématique de la LIBERTE qui n’épargne nullement celle de la responsabilité. Et qui ne sait pas gérer sa liberté, ne saura guère gérer sa vie privée sur « facepublic ». Il n’y a pas de liberté sans responsabilité. Je suis libre de faire de ma vie tout ce que je veux. Mais avec une telle volonté, je dois aller jusqu’au bout de ma logique...c’est-à-dire je suis aussi libre d’assumer toutes les responsabilités qui découlent des actes que je pose librement. En réalité il y a sur face tout le paramétrage de confidentialité que vous ne pouvez imaginer. Même dans la catégorie des amis, vous pouvez y mettre des amis VIP et cerner la sphère dans laquelle vous faites vos publications. Mais je me demande qui n’a pas une fois céder à la tentation de laisser tout le public voir ses publications parce que finalement on ne publie pas pour soi mais plutôt pour les autres. C’est comme lorsque vous vous parez de vos plus beaux atours, vous aimerez en toute logique être vu par le maximum de monde possible sinon vous ferez mieux de ne pas sortir. Maintenant que vous sortez et que les gens vous voient et vous apprécient. Qu’est-ce que vous faites par la suite : se plaindre. Ils sont trop curieux, ils se mêlent de ce qui ne les regarde pas, ils fourrent le nez dans ma vie. S’il vous plaît chers amis : respect aux autres. Personne ici n’a ce temps-là d’autant plus que si vous ne travaillez pas, vous risquez de ne pas avoir de quoi payer trente minutes de connexion avec Orange ou Expresso. Parlant d’Orange, le réseau le plus puissant au Sénégal. Pensez-vous un seul instant qu’il n’est pas au courant de toutes les activités que nous faisons avec nos téléphones portables ? Vous n’avez pas encore de problème avec la justice. Et je ne le souhaite à aucun de mes ennemis encore moins mes amis, réels comme virtuels. Car le jour où cela se passe, vous verrez que même les messages les plus insignifiants que vous rédigez et balancez à titre strictement privé et que vous avez déjà supprimé il y a de cela des années, se trouvent encore stockés dans les livres d’ORange comme archive. Les appels et voix sonores, j’en parle même pas. Gare aux trafiquants et autres activistes délictuels, les Renseignement Généraux (R.G) ne badinent pas avec. Et si vous suivez régulièrement l’actualité, vous verrez que nombreux sont ceux qui tombent sous les simples relevés téléphoniques de la SONATEL. Une manière de dire que dans ce monde des TIC et des HIGH TECH, il n’y a plus de vie strictement privée. J’aime beaucoup la traduction Wolof de lol, que notre actuel étudiant en Angleterre, l’ancien Premier Ministre Souleymane Ndéné NDIAYE nous livre. Après l’avoir traduit en anglais par « Laughing Our Loud », il ajoute la traduction Wolof par : « Lolou Oumpou Lène ». Là chers amis je meurs d’envie de rires (Mdr) à gorge déployé à tous ceux qui persistent à pensez que tous ceux qu’ils publient sur face « oumpé nafi ». Si vraiment vous voulez que ça reste dans le cadre strictement privé, ne le publiez pas. Autrement nos publications dépassent de loin nos espérances. Que ça soient textes, photos, vidéos ou autres. Le seul conseil que j’ai à donner à mes amis puisque je vous aime tous autant que j’aime Amy, c’est de publier le meilleur de vous-mêmes. N’ayez pas honte que les gens sachent les sentiments oh combien nobles et humains que vous portez, les idées oh combien généreuses que vous possédez, les photos oh combien belles que vous gardez. S’il n’y a que beauté dans nos publications, il n’y a rien à craindre et dans ce cas je dirais RAS, ça peut faire le tour du monde. Si ça vous convient copier et coller sans aucune modération car ce texte m’a pris une nuit entière de réflexion mais dès que je le publie, il ne m’appartient plus. Et puisque que la nuit porte conseil, j’ose espérer que ce conseil portera ses feuilles. Votre aimable serviteur : BKANDJI, Essayiste Ratio-sentimentaliste.
Posted on: Fri, 05 Jul 2013 10:18:22 +0000
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