A vu Grand Central au ciné, réalisé par Rebecca Zlotowski (Belle Epine), présenté dans la sélection Un Certain Regards – Festival de Cannes 2013. Elle commence à créer sa patte dans le milieu du cinéma, elle s’implique dans son projet, petit détail, elle modifie l’écriture de son générique (comme si notre vision allait être troublée), elle l’associe avec une couleur rouge (comme si on allait rentrer dans la zone rouge et que l’on franchit la ligne du nucléaire), elle maîtrise ses travellings et champs/contre-champs, étant une femme, elle film l’envie, le désir et le corps de la femme brillamment, sans vulgarité, elle joue également sur l’ombre et la pénombre avec ingéniosité, ses gros plans sur les centrales sont sublimes. Au Casting on retrouve Léa Seydoux dans le rôle de Karole, elle crée son personnage avec de la sensualité et un érotisme magique avec une adrénaline impressionnante. Tahar Rahim dans le rôle de Gary, il joue sur sa timidité et son côté homme, il se laisse volontiers séduire par Léa Seydoux. Denis Ménochet dans le rôle de Toni, il joue le fiancé de Karole mais aussi le rôle du grand frère auprès de Gary, mais son comportement va radicalement changer à la fin. Olivier Gourmet dans le rôle de Gilles, il est l’ami de Toni et recrute des jeunes pour la centrale nucléaire, il prend des risques depuis longtemps. Scénario : Le scénario est écrit par Rebecca Zlotowski en collaboration avec Gaëlle Macé. C’est en lisant « La Centrale » d’Elizabeth Filhol qu’elles ont eu l’idée d’écrire ce drame romantique, elles explorent aussi les conditions de vie dans les centrales nucléaires, elles démontrent la dangerosité de ce métier et le fait qu’on peut quitter ce métier à tout instant et qu’un accident est si vite arrivé, avec ce thème elles créent en miroir une histoire d’amour tout aussi toxique, un ménage à trois qui se révéle explosif. Lieux/Décors : Une partie du film s’est déroulé en Autriche dans la centrale nucléaire de Zwentendorf, celle-ci n’a jamais été mis en activité, une opportunité pour l’équipe du film qui bénéficie de décors naturels qui possède un environnement proche de la région Rhône-Alpes où c’est ensuite déroulé le film, la zone d’habitation montre le côté précaire de ses employés, le bar du film rappelle les vieux saloon américains avec un rodéo, des billards. Costume : L’équipe artistique a fait un travail souple sur les personnages pour les hommes un look décontracté avec un marcel (blanc pour Tahar Rahim et noir pour Denis Ménochet), ils ont également leur tenue nucléaire une combinaison blanche, Léa Seydoux quant à elle incarne la femme fatale avec un marcel et un short en jeans, elle alterne avec une robe et sa combinaison nucléaire. Maquillage/Coiffure : L’équipe artistique a profité de la coupe garçonne de Léa Seydoux (qu’elle avait dans son précédent film, La Vie d’Adèle) pour créer une sensualité, le maquillage est pointu sur les visages pour simuler la toxicité sur le corps, la fatigue. Bande Son : La bande son est composée par le français ROB (Belle Epine, Radiostars, Maniac, Populaire), la réalisatrice a collaboré sur cette composition pour créer très clairement trois axes : dans la centrale nucléaire, les conditions de travail et le saloon, avec une musique bien distincte dans sa tête avec le talent de ROB, cela nous donne une bande originale dynamique, il n’oublie pas non plus les sonneries nucléaire qui prédisent le degrés de dangerosité. En Quelques Mots : Pour son 2ème film Rebecca Zlotowski crée un amour nucléaire ! Léa Seydoux et Tahar Rahim un couple qui fonctionne à l’écran ! L’Histoire : Après de multiples petits boulots, Gary est embauché dans une centrale nucléaire, au plus près des réacteurs, la radioactivité bat son plein, il tombe amoureux de Karole, la femme de son collègue Toni, l’amour le contamine, leur amour va-t-il exploser pour moi c’est un 16/20.
Posted on: Fri, 06 Sep 2013 18:09:58 +0000
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