A vu « Rush » (3,5/5), épique tranche d’histoire sur les - TopicsExpress



          

A vu « Rush » (3,5/5), épique tranche d’histoire sur les heures glorieuses de la Formule 1, avant son formatage commercial et marketing actuel où la prise de risques n’existe pour ainsi dire plus du tout. Le récit a beau être romancé à mort, limite caricatural, et pompier, ça marche. L’attachement à deux pilotes antagonistes, chacun en quête d’un absolu personnel diamétralement opposé au but de l’adversaire, sert le récit et nous emmène avec eux. Un excellent divertissement, avec des robots d’acier, des exploits uniques, des gladiateurs des temps modernes, sauf que tout a eu lieu, tout est réaliste, tout est vrai. Ron Howard nous a habitué au pas mal (Un Homme d’exception, Apollo 13, Willow) et au très bof (cowboys contre envahisseurs, Da Vinci Code, La rançon), il est donc normal qu’un opus satisfaisant advienne de temps à autre. Sous couvert d’une narration sur fond de Formule 1, Ritchie Cunningham nous ressort l’éternelle lutte entre deux géants qui s’affrontent, refrain maintes fois entendu depuis l’antiquité et plus précisément l’Iliade. Il n’en restera qu’un, et tout les oppose. Le premier est un play boy à l’accent britannique so charming, vivant dans l’excès et la prise de risque maximum. Le second est un autrichien mathématique et rigoureux qui ne jure que par une discipline de fer. Tout les oppose, et leur lutte sera sans merci. A coup de scènes épiques et sympathiques, de petites phrases bien senties et d’une caméra au plus près des voitures lancées à toute vitesse, Ron nous fait partager le quotidien risqué de ces pilotes de l’extrême. Le douloureux accident du second (servi avec force détails pas très agréables) donne une dimension mythologique à cette lutte de héros grecs. Alors oui, le ton est parfois très série TV et ça manque quelque fois de réalisme (surtout pour qui a regardé à de nombreuses reprises des grands prix de F1) mais le résultat est bon. On s’accroche, on suit l’histoire avec intérêt, le cœur palpite. Le résultat est atteint, on passe un très bon moment. Mention spéciale aux deux excellents acteurs, qui en font des tonnes, chacun dans son genre. L’empathie est partagée, aucun besoin de choisir son camp, ces deux personnages « historiques » ont existé et se sont battus avec leurs armes. C’est suffisamment valeureux comme ça, pas besoin d’attiser le feu de la rivalité. Et à chacun aller au fond de ces réserves de volonté, ils ont gagné le respect de l’autre, et c’est énorme.
Posted on: Thu, 26 Sep 2013 19:36:20 +0000

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