AGE I A l’heure où les stars et starlettes africaines ou - TopicsExpress



          

AGE I A l’heure où les stars et starlettes africaines ou afro-descendantes, au teint pâle et aux cheveux lisses sont les icônes incontestées de la beauté noire, à l’heure où l’apologie du métissage nous impose des canons de beauté de plus en plus européens et de moins en moins africains, A l’heure où la créativité de l’esthétisme capillaire africain a depuis longtemps cédé sa place aux marchands de cheveux multicolores, synthétiques ou naturels « Made in China », faisant ainsi la fortune des marchands de «blanchitude ». Nous tenons par cet exercice à signifier qu’il fut un temps où les femmes africaines, loin de détester leurs cheveux crépus, faisaient de la coiffure un exercice de style et très souvent une œuvre d’art. A l’état naturel les cheveux de type africain présentent la particularité de pouvoir être « sculptés » ou travaillés de manière très élaborée car ils conservent facilement la forme donnée. La texture laineuse et dense de nos cheveux nous inspirait, nous poussait à nous surpasser dans la créativité et la sophistication esthétique. Mais aujourd’hui, il est bien passé ce temps où chaque femme africaine, parée de ses tresses aux lignes compliquées et ornées de perles, ressemblait à une reine. Le cheveu a toujours constitué un élément central dans l’esthétique africaine, il est considéré comme une parure en soit, au même titre qu’un bijou ou une étoffe. Signe de reconnaissance ethnique, marqueur de différence entre les tranches d’âge, entre les jeunes filles et les femmes, la coiffure est un élément aussi artistique qu’identitaire. Dans les sociétés anciennes, chaque coiffure avait une signification. Le modèle de coiffure permettait d’identifier une nouvelle mariée, une veuve, une femme libre de tout engagement (divorcée. L’amour, la déception, le déshonneur, le deuil s’exprimaient également par la coiffure. Les coiffeuses traditionnelles avaient une place fondamentale dans la cohésion familiale, communautaire et sociale parce qu’en tant que confidentes privilégiées des femmes, souvent des reines et des princesses, elles savaient tout sur tout le monde, sur les origines et l’histoire des lignées et des parentés. De manière générale, l’art de la coiffure en Afrique noire était transmis de génération en génération et de mère à fille. Le coiffage, loin d’être simplement fonctionnel, constituait une véritable pratique sociale, rituelle, cérémonielle, initiatique ou tout simplement conviviale, à laquelle on consacrait des heures voir des jours. Les nattes et les tresses sont parfois le fruit d’un véritable travail d’orfèvre, faisant appel à une géométrie aux lignes pures et aux arabesques. Malgré sa fantaisie apparente, la coiffure africaine était très codée car basée sur une symbolique sacré rattaché à la connaissance des lois et principes qui régissent la vie. Dans certaines communautés, où le haut du crâne représente le siège de l’âme, on observe encore de nombreuses coiffes correspondant à des étapes de la vie : la naissance, l’initiation, le mariage et le deuil...
Posted on: Sat, 21 Sep 2013 14:21:02 +0000

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