Accession au pouvoir par des moyens anti-démocratiques: Seul - TopicsExpress



          

Accession au pouvoir par des moyens anti-démocratiques: Seul Ouattara a concocté des plans Comment, quand et par qui un plan présumé d’attaque de civils supposés pro-Ouattara a été concocté? C’est la quintessence des informations supplémentaires que les magistrats veulent avoir de Mme Fatou Bensouda, la procureure de la Cour pénale internationale (Cpi), qui poursuit le président Laurent Gbagbo en tant que co-auteur indirect de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis en Côte d’Ivoire pendant la période postélectorale. Au mois de février dernier, lors de l’audience de confirmation des charges, l’équipe du successeur de Mario Moreno Ocampo avait, en effet, indiqué détenir des informations prouvant que l’ex-chef d’Etat ivoirien avait mis en place une politique dans le seul but d’exterminer les populations civiles pro-Ouattara. L’accusation est suffisamment grave pour que les juges de la Chambre préliminaire I de la Cpi la passe sous silence. Aujourd’hui, ils réclament donc à Mme Bensouda de nouvelles preuves en vue d’organiser le procès de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. Ils voudraient avoir des informations solides sur la chaîne de commandement afin de pouvoir examiner avec toute l’attention que cela nécessite comment, quand et par qui le plan présumé d’attaquer les partisans d’Alassane Dramane Ouattara a été adopté. Les magistrats de la Cpi qui estiment, en effet, qu’il est vraiment trop facile d’accuser avec une légèreté déconcertante un ancien chef d’Etat dans le seul objectif de l’éloigner du jeu politique de son pays, demandent à Fatou Bensouda de passer le stade des incidents « prouvés uniquement par des ouï-dire anonymes tirés de rapports d’ONG, de l’Onu et d’articles de presse ». Laurent Gbagbo est poursuivi parce qu’il était au moment des faits, à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire. Et en tant que président de la République, il était le chef suprême des Armées (Article 47 de la Constitution ivoirienne). Il présidait à cet effet le conseil supérieur de la défense. Et lorsque les Institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacées d’une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, la loi lui autorise à prendre les mesures exceptionnelles exigées par ces circonstances. Article 48 de la Constitution ivoirienne. Si c’est parce que le président Laurent Gbagbo a pris ces mesures exceptionnelles qu’il est poursuivi, il a raison de dire qu’il se retrouve à La Haye parce qu’il a respecté la loi de son pays. Pour la simple raison qu’en Côte d’Ivoire, c’est au président de la République, le garant de l’intégrité du territoire, qu’il appartient d’autoriser les Forces de défense et de sécurité (Fds) à assurer la défense nationale et l’intégrité du territoire conformément à l’article 24 de la Constitution. A moins que Mme Bensouda cherche à assimiler les milices d’Alassane Dramane Ouattara aux populations civiles pro-Ouattara. Qui avait intérêt à faire des plans ? Du point de vue politique, quel problème avait Laurent Gbagbo pour décider de faire un plan afin de garder le pouvoir en exterminant les populations civiles partisans de son adversaire politique ? La réponse est aisée. Laurent Gbagbo n’avait pas intérêt à faire tuer des populations civiles pour se maintenir au pouvoir. De nombreux témoignages indiquent que pour lui, il n’y a pas une autre voie que celle des urnes pour accéder au pouvoir de façon pacifique. C’est cette volonté qui l’a guidé tout au long des nombreuses années qu’il a été opposant au premier président ivoirien Félix Houphouët-Boigny. Pendant tout ce temps, il n’y a pas eu de rébellion en Côte d’Ivoire. Ce qui montre bien que la paix dépend de l’opposition dans un pays tranquille. Si l’opposition n’est pas une opposition pacifique, il y aura toujours la guerre. C’est ce que nous avons vu ces dernières années. Ici, quand Houphouët-Boigny a fait venir Alassane Ouattara de Dakar, il lui a tout de suite fixé des limites idéologiques dans ses actions. Il était par exemple dit que le M. Ouattara ne ferait pas de politique, mais qu’il se consacrerait à l’économie. Dès lors Alassane Ouattara avait un obstacle objectif qu’il devrait forcément vaincre s’il voulait quitter les limites dans lesquelles il avait été circonscrit. Il a don été obligé de faire un plan pour s’y extraire. Mais il y avait aussi qu’Alassane Dramane Ouattara portait juridiquement un handicap. Il y avait un doute sur sa nationalité. Comment faire pour que tout le monde se rende à l’évidence que lui aussi est ivoirien ? Voilà des obstacles qui ont fait qu’Alassane Ouattara a entrepris de faire des plans. Non seulement pour accéder au pouvoir mais pour arracher le pouvoir. Pour accéder au pouvoir, il a fallu qu’il se fasse passer pour la victime. « Je suis du nord et je suis musulman, on me dit que je ne peux pas gouverner », avait-il lancé en son temps. La campagne communicationnelle qu’il a exercée a été tellement forte qu’il a effectivement eu la compassion de toute la communauté internationale. Alassane Dramane Ouattara a pris des parts dans Rfi. Il s’est payé des services à Jeune Afrique. Il a envoyé des journalistes à BBC Afrique et à Africa N° 1. Il a fait payer beaucoup de journaux, etc. Cette campagne médiatique qui constitue un autre pan de son plan a bien porté ses fruits. Gbagbo a perdu la bataille de l’opinion et de la communication. Son deuxième plan a été comment trouver des hommes qui peuvent l’amener au pouvoir. Et ces hommes-là, ce sont ses anciens gardes du corps qu’il a envoyés en exil. Pour accéder au pouvoir, il fallait qu’il forme des gens. Il a amené ce jeunes gens à Po au Burkina Faso. La première victime d’Alassane Dramane Ouattara est Henri Konan Bédié. Il était un obstacle naturel pour lui parce que héritier de celui qui l’a fait venir en Côte d’Ivoire pour y exercer les fonctions de Premier ministre. Pour accéder à la magistrature suprême, il avait concocté un plan pour mettre M. Bédié hors d’état de nuire. Ce qui explique le coup d’Etat du 24 décembre 1999. Fruit d’une stratégie longuement mûrie. Henri Konan Bédié n’étant plus dans le jeu politique, il restait sur sa liste Laurent Gbagbo qui n’était pas un héritier. Est-ce que c’est facile avec cet inconnu ? Alassane Ouattara constatant que le pouvoir qu’il a arraché au président Bédié, Laurent Gbagbo l’a repris au général Robert Guéi, il fallait qu’il l’arrache à Laurent Gbagbo. Pour cela, il va avoir recours à ses hommes qui ont fait le coup d’Etat de 1999 qu’il fera déserter les rangs de l’armée régulière pour les envoyer en formation au Burkina Faso. A plusieurs reprises, ils reviendront attaquer Laurent Gbagbo. Et quand ça ne marchera pas, ils entameront la phase n° 2 qui était leur plan de rechange. La rébellion. Le président Gbagbo leur donne même la possibilité d’accéder au pouvoir quand dans leur stratégie, ils lui feront croire qu’ils sont avec le pouvoir. Rappelons qu’ils ont gouverné en tant que Premier ministre. Tout comme ils ont gouverné en tant que ministres. Il y en a parmi eux qui étaient des députés de la nation. Mais ils ne venaient plus au Parlement. Alassane Ouattara, dans sa stratégie de conquête du pouvoir, a utilisé la communication, les armes, mais aussi la communauté internationale qu’il a surtout manipulée. Pour un homme qui sortait des arcanes du Fonds monétaire international (Fmi), tout son discours est passé. On ne peut pas en dire autant de Gbagbo. Le plan de Ouattara n’est pas fini Maintenant que M. Ouattara est au pouvoir, ses gens sont en train de régner avec lui. Mais son plan n’est pas fini. Pour conserver le pouvoir, il a armé tous les gens du nord qui sont supposés être proches de lui dont notamment de nombreux apprentis et chauffeurs de Gbakas ainsi des chargeurs de camions des routières. Résultat, personne ne peut aujourd’hui se lever dans l’état actuel des choses pour faire une manifestation en Côte d’Ivoire. Parce que tout le monde craint la baïonnette. Sa stratégie, c’est d’abord les armes. Il n’a pas voulu désarmer les rebelles d’hier. Pire, il les a transformés en armée régulière. L’armée nationale de la République de Côte d’Ivoire a été remplacée par l’armée de la rébellion. Aujourd’hui, les ex-combattants de la rébellion armée sont les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Tout le monde est non seulement armé, mais il y a des supplétifs et il y a des miliciens. C’est par ceux-là qu’Alassane Dramane Ouattara continue de se maintenir le pouvoir. C’est l’exemple de sa milice tribale composée de chasseurs traditionnels de la confrérie dozo qui exercent la terreur sur les populations de l’ouest, du sud et de l’est du pays. Des régions qu’il juge favorables au président Laurent Gbagbo. Et pire encore, les chefs rebelles sont à la tête de l’administration. Pour que l’opposition émerge un jour, fasse une conférence ou dise quelque chose sans être bousculée, on en a encore pour longtemps. L’occupation des terres et la question de la nationalité participent aussi d’une grosse stratégie. Les gens qui ont combattu pour Alassane Dramane Ouattara et Amadé Ouérémi est un exemple vivant, se sont servis. Les populations surtout de l’ouest de la Côte d’Ivoire qui ont été pour la plus part contraintes à l’exil, il est leur est aujourd’hui difficile de revenir en vue de reconquérir leurs terres occupées par des ex-combattants armés membres de l’ex-rébellion qui a porté Alassane Dramane Ouattara au pouvoir. La question de la nationalité et même les éléments qui assurent les élections sont également au centre de sa politique mise en place. Si le Rdr, parti d’Alassane Ouattara est aujourd’hui majoritaire au Parlement, c’est parce qu’il a 27 membres sur les 31 que compte la Commission électorale indépendante (Cei). Et c’est à ce niveau que la question de la nationalité devient une arme redoutable entre les mains d’Alassane Dramane Ouattara. Plus il va naturaliser d’étrangers, plus il va s’assurer une assise électorale. De toutes les façons, il avait déjà prévenus les Ivoiriens. « Je vais rendre ce pays ingouvernable», avait-il lancé à ses adversaires. Il ne le disait pas pour lui. Mais il a rendu le pays ingouvernable pour les autres. C’est donc Alassane qui a eu un plan. Et non Laurent Gbagbo. Ses moyens, c’est la communication et ses armes. Mais c’est aussi la communauté internationale. Gbagbo n’avait pas d’obstacle à franchir ou qu’il devait vaincre. Il n’avait donc aucun plan à mettre en place. Et il n’a mis aucun plan en marche pour tuer les partisans d’Alassane Dramane Ouattara. Comme tout bon politique, il a été obligé de porter sa candidature. Au niveau de la présidentielle, il est passé au deuxième essai parce qu’il n’avait pas de limite politique ni d’obstacle juridique. Et Madame la procureure de la Cour pénale internationale doit le comprendre ainsi. Robert Krassault [email protected] notrevoie/a_la_une.asp?id=52064
Posted on: Fri, 07 Jun 2013 22:27:55 +0000

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