Afrique : politique intérieure et aide internationale L’art - TopicsExpress



          

Afrique : politique intérieure et aide internationale L’art du compromis est à l’origine de la naissance de l’Afrique du Sud moderne, puissance émergente, et nouveau membre des BRICS. Aujourd’hui, les troubles auxquels elle est confrontée poussent Jean-Yves Ollivier, l’initiateur des tractations pour la libération de Nelson Mandela, à revenir sur les problématiques de l’Afrique contemporaine. En effet, peut-on vraiment considérer, comme semble le faire Anthony Bouthelier, Vice-Président du conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN), que seule l’aide au développement « liée » pose problème ? Afrique Alors qu’une dirigeante du syndicat NUM a été assassinée le 12 Août dernier, les tensions dans le pays continuent de croître tandis que deux parlementaires ont été placés sous protection parlementaire. Longtemps montré en exemple parmi les pays africains, l’Afrique du Sud, leader régional ayant su accompagner l’essor de son économie, éprouve aujourd’hui des difficultés sur le plan de sa politique intérieure. Pendant que s’instaure petit à petit un « climat de terreur » selon le magazine Jeune Afrique, la figure de la réconciliation nationale, Nelson Mandela vient de sortir de l’hôpital de Pretoria après trois mois d’hospitalisation. Toujours d’après le site d’information, on apprend qu’une organisation religieuse s’est essayée à la médiation lors des grèves de 2012 sans succès ! L’ex-femme du premier président noir du pays rappelle à l’occasion de la sortie de son livre 491 jours : prisonnière n°1323/69 la détermination et la sagesse employées par Madiba pour réussir l’apaisement. A l’occasion de la présentation du documentaire Plot for peace au Festival de Galway, on découvre l’énigmatique « Monsieur Jacques », cheville ouvrière de la libération du leader Sud-Africain. En retraçant les événements qui ont jalonné la fin de l’apartheid avec des libérations d’otages et des rencontres diplomatiques, le reportage nous montre comment le processus de pacification a été mené à son terme. C’est donc en tant que témoin et acteur de l’Histoire que Jean Yves Ollivier, ou Monsieur Jacques, s’exprime lors d’une interview à CNN. Pragmatique, il souligne l’importance des canaux parallèles pour lever des situations de blocages lors des négociations. Réaliste, il concède que face aux enjeux globaux de notre époque moderne, les réponses ne peuvent être apportées qu’au niveau continental. Cependant après de nombreuses années d’observation, à travailler dans ces pays parfois au contact de la communauté internationale, il désir surtout mettre en garde contre les effets pervers de l’aide au développement : « De la corruption généralisée sur laquelle repose l’essentiel de l’édifice de l’aide au développement aux effets désastreux en matière de fiscalité (pourtant l’un des piliers de la constitution d’un Etat de droit), en passant par la classe de rentier de l’humanitaire qui se forme notamment dans les pays africains, l’aide au développement génère une dépendance malsaine vis-à-vis de l’Occident » En cela il s’accorde avec l’intellectuel Hilaire de Prince Pokam qui mentionne dans ses travaux le rôle ambigu de certains acteurs bilatéraux. Dans une certaine mesure, l’auteur du livre Le multilatéralisme Franco-Africain à l’épreuve des grandes puissances, dénonce l’aide au développement en préférant parler « d’approche négative de la conditionnalité démocratique ». Face à cette analyse, on ne peut qu’espérer comme l’énarque Yves Gounin, auteur de La France en Afrique, que le 21ème siècle marquera « la fin d’un cycle historique », d’ailleurs cette volonté semble également être portée par le gouvernement. Après que le Quai d’Orsay ait proclamé l’avènement d’un « monde nouveau », Bercy a annoncé la création d’une commission qui devra « plancher sur la rénovation de la relation bilatérale franco africaine ». Ces prises de positions invitent plus simplement à développer et à diversifier les modes d’engagement en Afrique pour réussir ce que le ministre de l’économie, Pierre Moscovici appelle « l’adaptation des relations économiques entre la France et l’Afrique aux enjeux de notre temps ».
Posted on: Thu, 28 Nov 2013 00:17:20 +0000

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