Allah Ghaleb ! Avec le temps, j’ai appris à écouter mes tempes - TopicsExpress



          

Allah Ghaleb ! Avec le temps, j’ai appris à écouter mes tempes grisonnantes ! Affaire Michelin. Amara Benyounès l’a réaffirmé : «Le gouvernement ne reculera pas !» Même pas un pneu ? Les maçons ont déjà entamé la mise en conformité des accès du Palais aux normes «handicapés», avec des rampes pour fauteuils roulants, et ailleurs, des voix amies nous jurent pourtant que le clan présidentiel a peur, qu’il joue sur ses peurs et bluffe totalement sur la question du 4e mandat. Le châtelain et sa cour cadenassent avec une férocité jamais vue le processus de préparation, de tenue et d’annonce des résultats de la présidentielle, et les mêmes voix amies voudraient nous rassurer, en nous assurant qu’il ne s’agit que d’un mauvais poker menteur, qu’ils mettent juste la pression sur Abdekka, mais que, derrière, il n’y a rien. Comme je suis malgré tout ce qu’on peut vous dire de moi un mec poli, je commence tout d’abord par remercier les voix amies. Pour leur sollicitude et leur prévenance. Merci, voix amies ! Dans la foulée des remerciements aux voix amies, ces précisions tout de même : l’être humain ne reste pas toute sa vie en état d’adolescence béate. Il grandit, forcément. Les tempes qui deviennent grises, ce n’est pas juste un cliché, un effet de style. Non ! Je puis vous assurer que le poil de plus en plus gris, le cheveu de plus en plus blanc, c’est aussi l’effet d’un âge, d’un mûrissement de la personne. Et en murissant, l’être humain, sauf à être attardé, apprend de la vie, en capitalise les expériences. Démonstration de ce que me disent, là, dans l’immédiat mes tempes grisonnantes et ma moustache de plus en plus blanche : on ne nomme pas le Tayeb-Band aux deux ministères électoraux clés, l’Intérieur et la Justice, si c’est juste pour faire mumuse avec nos nerfs et nous faire peur, à blanc. On ne redessine pas à sa convenance le D de DRS, si c’est juste pour animer un peu plus le mardi après-midi, lorsque les enfants ne vont pas à l’école et restent donc à la maison. On ne touche pas à la Cour suprême, si c’est juste pour dépoussiérer les rideaux lourds et empesés de cette vénérable institution. Et on ne relooke pas le FLN et le RND aux couleurs du carnaval à venir, si le scénario de ce carnaval n’avait pas été exactement «scripté» et déjà mis en boîte. Et on n’oblige pas un Conseil d’Etat à s’extasier devant un percussionniste au point de lui faire pondre un verdict certifiant que cet «artiste» joue juste, si c’est juste pour prouver qu’il y a encore un peu de vie sous les robes en hermine. Voilà ce que veut dire grandir et blanchir du harnais. C’est ouvrir parfois les yeux, même si les voix amies, sûrement mues par des intentions tout à fait sincères, vous conseillent de ne pas les ouvrir du tout, de dormir sur vos deux oreilles et de vous réveiller en pays enfin libéré, fin avril 2014. J’ai personnellement passé l’âge des comptines pour enfants. Et le seul conte qui trouve encore grâce à mes yeux, c’est «Alice au pays des merveilles» de Lewis Carroll. Souvenez-vous du lapin, dans ce conte. Y a pas que ses oreilles qui poussent étrangement au fil de l’histoire ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L. Par Hakim Laâlam lesoirdalgerie/articles/2013/11/24/hakim.php
Posted on: Sun, 24 Nov 2013 02:32:57 +0000

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