Allez, j’y vais de ma petite pensée du jour… Un peu plus longue que la précédente et qui est en fait une explication de l’ expression « Point Godwin » qui m’est inspiré bien sur par l’actualité de notre doux pays. Cette technique du point Godwin , tactique de « fascisation » de l’adversaire est une méthodes héritées de l’ère stalinienne. Elle relève non pas du débat d’idées, mais de la volonté d’instaurer un climat de terrorisme intellectuel en paralysant l’adversaire. En France, par exemple, les journalistes ont très bien assimilé ce concept démocratique. La plus part d’entre eux se comportent globalement comme les policiers d’un système de pensée à la fois minimaliste et dominant. Ils éliminent quiconque franchit la frontière fixée par eux usant de l’arme fatale de lareductio ad hitlerum. (Autre appellation du point Godwin) Ce moyen de bannissement est si efficace, que les journalistes qui se sont bombardés modérateurs du forum « République française », n’ont même plus besoin d’y avoir recours directement. Ils se contentent de l’insinuation. Il suffit pour frapper l’adversaire d’esquisser une ou deux métaphores liées à ce poncif. Les idées de l’homme ou la femme à exclure sont ainsi qualifiées de « nauséabondes » quand elles ne font pas songer aux « heures les plus sombres de notre Histoire. » Cette technique qui représente le degré zéro de l’argumentation, continue pourtant de renfermer le même pouvoir de bâillonnement de l’adversaire. Quant à « l’odeur » de certaines idées, on serait évidemment tenté de revenir à la rationalité et de paraphraser Maurras le maudit en affirmant qu’il n’y a pas plus d’idées « nauséabondes » qu’il n’y a d’idées « généreuses », mais qu’il n’y a que des idées justes ou des idées fausses.
Posted on: Mon, 08 Jul 2013 10:36:50 +0000
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