Allocution du président Obama lors d’une assemblée publique - TopicsExpress



          

Allocution du président Obama lors d’une assemblée publique consacrée à l’initiative en faveur des jeunes leaders africains 01 juillet 2013 La Maison-Blanche Bureau du secrétaire de presse Le 29 juin 2013 Propos tenus par le président Obama lors d’une assemblée publique consacrée à l’initiative en faveur des jeunes leaders africains Université de Johannesburg-Soweto Johannesburg, Afrique du Sud Le président Obama – Bonjour, tout le monde ! (Applaudissements.) Yebo Mzansi ! C’est vraiment merveilleux de revenir en Afrique du Sud. Asseyez-vous, tout le monde, asseyez-vous. Relax! Oui, je suis remonté, moi aussi. (Applaudissements.) C’est formidable d’être parmi tous ces jeunes gens extraordinaires – des jeunes de ce pays magnifique, mais aussi de l’ensemble du continent. Je tiens à remercier tout spécialement ceux qui nous regardent sur un écran au Nigéria, en Ouganda et au Kenya, un pays qui me tient évidemment à cœur, et je leur souhaite la bienvenue. Dans mes déplacements à travers le monde, c’est une des mes activités préférées – rencontrer et parler avec des jeunes gens comme vous, des hommes et des femmes. Le cadre de notre rencontre aujourd’hui est une assemblée publique, une longue tradition aux États-Unis, où on peut me poser toutes sortes de questions. Je me souviens qu’une fois on m’a demandé quelque chose qui trotte souvent dans la tête des gens : Où est Michelle ? (Rires.) Parfois, on me dit : Vous avez l’air d’avoir pris un coup de vieux depuis votre élection – (Rires) – qu’est-ce qui s’est passé ? C’est donc un format qui peut donner des petites leçons d’humilité, mais ça me remonte à bloc parce ça me donne l’occasion d’entendre de votre bouche même ce que vous pensez, ce qui vous tient à cœur, ce qu’est votre vision. Je suis venu en Afrique parce que je suis convaincu que c’est une région en mouvement. Alors même que ce continent se heurte à de grands défis – et ils sont imposants, on ne peut pas se les dissimuler ou prétendre qu’ils n’existent pas – alors même que trop d’Africains connaissent encore de terribles épreuves et une grande injustice, il y a, comme dit la chanson, « une nouvelle Afrique », une Afrique plus prospère, plus sûre d’elle-même, qui prend sa place sur la scène mondiale. Votre génération en est en partie la cause. C’est donc à juste titre que nous nous sommes rassemblés ici, à Jo’burg, à Soweto, parce qu’ici nous avons appris que l’histoire est entre nos mains. Pas loin de là, à Orlando Ouest, deux jeunes gens qui allaient transformer ce pays et être une source d’inspiration pour le monde – Nelson Mandela et Desmond Tutu – ont trouvé leur voie. Le président Mandela a dit un jour que, pendant toutes ses années passées dans sa cellule, c’est à Soweto qu’il était chez lui, dans cette petite maison de briques rouges – « le centre de mon univers », a-t-il déclaré. Bien évidemment, il est dans nos pensées aujourd’hui, et nous nous joignons au reste du monde en dédiant nos prières à Madiba et à sa famille car il est encore une inspiration pour nous tous. Non loin d’ici, en un matin de juin, de jeunes étudiants avaient participé à une manifestation pacifique pour revendiquer le droit de se faire enseigner dans leur propre langue, le droit d’être traités comme des êtres humains. Et une fois que la police avait cessé de tirer et que la fumée s’était dissipée, le monde avait été saisi par cette image – celle de manifestants portant le corps d’un jeune garçon, Hector Pieterson. Quel hommage puissant au sacrifice d’Hector et à tous ceux qui ont mené la lutte que de nous retrouver ici aujourd’hui dans une Afrique du Sud libre, dans une université qui dessert tous les Sud-Africains. Je sais que l’histoire de Soweto est une inspiration dans votre vie, mais sachez qu’elle m’inspire aussi. Le soulèvement qui eut lieu ici m’a ouvert l’esprit à un monde plus vaste et à la responsabilité que nous avons de choisir entre l’équité et l’injustice, entre le bien et le mal. Et lors de ma première visite en Afrique du Sud, quand j’étais sénateur, j’ai eu l’occasion de me rendre au monument à la mémoire d’Hector Pieterson et de rendre hommage au garçon africain qui avait touché le monde. Et c’est avec humilité devant les sacrifices consentis par tous ceux qui ont quitté cette Terre avant nous afin que nous puissions être ici en hommes et en femmes libres que je me sens honoré de revenir à Soweto maintenant en ma qualité de président des États-Unis d’Amérique. (Applaudissements.) Demain, je serai au Cap, à l’université du Cap, et j’évoquerai l’avenir que nous pouvons bâtir ensemble – Africains et Américains. Et c’est là que Robert Kennedy s’était adressé à une autre génération de jeunes gens dans un discours éloquent. Les défis de notre monde, dit-il, exigent « les qualités de la jeunesse qui n’est pas un stade de la vie, mais un état d’esprit, un tempérament de volonté, une qualité d’imagination, une prédominance du courage sur la timidité, de la soif d’aventure sur l’attachement à la facilité ». Voilà ce que sont les jeunes gens. Voilà l’esprit de la jeunesse, et c’est toujours vrai aujourd’hui. C’est pourquoi, il y a trois ans, j’ai lancé un nouvel effort pour que nous soyons sûrs de tirer parti de ces qualités de la jeunesse : l’imagination, le courage, l’attitude du « Yes, we can » des jeunes Africains comme vous. C’est notre initiative en faveur des jeunes leaders africains, et j’en ai donné le coup d’envoi en accueillant à la Maison-Blanche des jeunes gens, hommes et femmes, de toute l’Afrique, et nous avons tenu une assemblée publique semblable à celle-ci. En fait, je pense que certains d’entre vous y étaient présents. Et depuis, nous avons contribué à renforcer le pouvoir d’action de jeunes gens à travers tout ce continent grâce à de nouvelles compétences, à l’entrepreneuriat et au leadership, et à de nouveaux partenariats dans l’éducation, la santé et la technologie. Michelle est venue ici pour participer à un forum à Soweto à l’intention de jeunes femmes dont l’exemple est édifiant, et elle est ici aujourd’hui à Jozi pour rencontrer des étudiants qui – (rires) – est-ce que je l’ai mal prononcé ? - (applaudissements) – pour rencontrer des étudiants qui, comme vous, vont déterminer l’avenir de vos pays. C’est pourquoi je suis fier d’annoncer aujourd’hui que nous allons étendre considérablement cette initiative. Nous lançons un nouveau programme qui va donner à des milliers de jeunes Africains pleins de promesse, comme vous, la possibilité de venir aux États-Unis et de développer leurs talents dans quelques-unes de nos meilleures universités. (Applaudissements.) Nous l’avons appelé Washington Fellowship for Young African Leaders (Bourse Washington en faveur des jeunes leaders africains), et j’espère que vous déposerez tous votre candidature parce qu’il combine nos meilleures institutions, publiques et privées. Nous mettrons l’accent sur le leadership civique, l’administration publique, les affaires et l’entrepreneuriat, les compétences dont vous avez besoin pour servir vos communautés, pour démarrer et élargir des entreprises, ainsi que pour diriger des ministères efficaces. Et vous aurez l’occasion d’être en contact avec des Américains de tous les secteurs de la société, car nos citoyens – en particulier nos jeunes – peuvent aussi s’instruire auprès de vous. Vous rencontrerez des leaders du monde des affaires, du secteur sans but lucratif et du gouvernement, y compris moi-même. Et j’ai hâte de vous accueillir à un sommet que je tiendrai à Washington car je veux entendre directement ce que vous avez à dire – quels sont vos espérances, vos rêves, ce que vous pouvons accomplir ensemble. Et votre séjour en Amérique ne sera qu’un début. Lorsque vous rentrerez chez vous, d’autres subventions vous aideront à transformer vos idées en nouvelles entreprises et organisations sans but lucratif. Et nous forgerons des partenariats avec des entreprises américaines ici en Afrique afin qu’elles fournissent des stages, du mentorat et des possibilités d’emplois qui vous permettront de devenir la prochaine génération de leaders du monde des affaires. Nous allons forger des partenariats avec vos gouvernements et avec des organisations régionales ici en Afrique, avec des fondations et avec la société civile, afin de donner un plus large écho à vos revendications en faveur de la démocratie et de l’égalité. Et avec les relations que vous aurez nouées en tant que boursier Washington, vous serez en possession de quelque chose d’autre tout au long de votre vie, et ce sera un réseau d’Africains et d’Américains qui sont prêts à collaborer pour créer l’avenir que vous voulez bâtir. Ce programme ne sera pas le plus coûteux que nous ayons, mais je pense qu’il sera effectivement l’un des plus importants. Et il est important pour moi personnellement car il représente une excellente façon de montrer ma foi et ma confiance en vous tous. J’ai foi en vous, et j’ai l’intention de faire de ce programme un élément durable de notre engagement avec l’Afrique, au-delà de mon mandat à la présidence et pour des années à venir. Nous voulons renforcer le pouvoir d’action d’entrepreneurs tel que Fred Swaniker. Où est Fred ? Il est du Ghana. (Applaudissements.) Où est-il ? Le voilà. Fred a un fan-club ici. (Rires et applaudissements.) Fred a contribué au démarrage d’une entreprise de biotechnologie et met à profit son savoir-faire pour aider aujourd’hui d’autres jeunes Africains à développer leurs compétences en leadership afin qu’ils les mettent au service de leurs communautés, une fois rentrés chez eux, en lançant des entreprises et en créant des emplois. Donc, Fred, merci pour le travail important que vous faites. (Applaudissements.) Nous voulons renforcer le pouvoir d’action de citoyens telle que Khadija Patel. Où est Khadija ? Khadija ? (Applaudissements.) Khadija est une journaliste intrépide ici en Afrique du Sud. Elle a fait des reportages sur le Soudan, le Mali et la République démocratique du Congo. (Applaudissements.) Elle a mis à nu les origines du conflit, elle a lancé des défis aux leaders en étant une voix en faveur de la paix et de la justice. Nous sommes tous très fiers du travail que vous faites, Khadija. Merci. (Applaudissements.) Nous voulons renforcer le pouvoir d’action des défenseurs de causes tel que Jacob Jabari. Où est Jacob ? Ici même. (Applaudissements.) C’est donc ici, en Afrique du Sud, que Jacob a décidé qu’il n’allait pas dissimuler sa séropositivité ; il l’a acceptée sans réserve et il s’est lancé dans le counseling. Il veut guider les autres parce que, dit-il, une approche honnête est la clé qui peut sauver des vies et ralentir la propagation du VIH, et il faut beaucoup de courage pour cela. Merci, Jacob. (Applaudissements.) Et nous voulons renforcer le pouvoir d’action de femmes telle que Lebo Bogapane. Lebo ? (Applaudissements.) Enfant, Lebo a enduré des mauvais traitements et de la violence chez elle, et elle est devenue SDF et a connu la faim. Au fil de nombreuses années, elle a réussi non seulement à reconstruire sa vie, mais aussi à construire un centre d’aide ici en Afrique du Sud qui a aidé des milliers de femmes et d’enfants à échapper eux aussi aux mauvais traitements. Quel legs de grande importance. Merci, Lebo. (Applaudissements.) Bâtir donc l’avenir que vous cherchez, réaliser la vision du futur que vous avez, non seulement pour vos pays respectifs mais aussi pour le monde – cela ne sera pas facile. Cela ne sera pas facile. Mais quand vous vous avancez sur cette voie, je vous demande de penser à l’homme pour lequel nous prions aujourd’hui. Pensez à environ 27 années passées en prison. Pensez aux difficultés et aux combats et au fait d’être loin de sa famille et de ses amis. Méditant sur ses années passées en prison, Nelson Mandela a écrit qu’il avait connu des moments sombres qui avaient mis à l’épreuve sa foi en l’humanité, mais qu’il avait refusé de baisser les bras. Et il a dit : « Je suis fondamentalement optimiste. Que cela soit inné ou acquis, je ne saurais dire. L’optimisme, c’est en partie garder la tête tournée vers le soleil, et les pieds en mouvement vers l’avant. » C’est ainsi que vous-mêmes, dans votre vie, vous connaîtrez des périodes qui mettront votre foi à l’épreuve. Mais quel que soit l’âge jusqu’auquel vous vivrez, je vous le dis à tous aujourd’hui, ne perdez jamais les qualités de la jeunesse – votre imagination, votre optimisme, votre idéalisme. Car l’avenir de ce continent est entre vos mains, et si vous gardez la tête tournée vers le soleil et vos pieds en mouvement vers l’avant, je vous promets que vous n’aurez pas de meilleur ami et partenaire que les États-Unis d’Amérique. (Applaudissements.) Merci beaucoup, tout le monde. Merci. Read more: iipdigital.usembassy.gov/st/french/texttrans/2013/07/20130701277949.html#ixzz2XuOZzLvq
Posted on: Tue, 02 Jul 2013 17:03:36 +0000

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