Amis(es), frères et sœurs de Dikodougou, que dis-je du - TopicsExpress



          

Amis(es), frères et sœurs de Dikodougou, que dis-je du département du KOUFOULO, Je n’ai jamais pensé à avoir à écrire ces lignes pour lancer un coup de gueule à l’encontre de ceux pour qui nous avons souffert, ceux pour qui nous nous sommes battus becs et ongles. En effet, le 02 juillet 2013 j’étais à une réunion visant à préparer la visite d’Etat du Président de le République dans notre département. Grande fut ma surprise lorsque la table de séance nous a informé de ce qu’il n’y a pas de convoi pour cette visite, la 1ère du genre, et qu’au meilleur de cas le convoi sera payant. Oui, nos hauts cadres dont nous sommes ou du moins dont nous avons été fières ont été incapables de mettre à la disposition des populations DES CARS pour cet EVENEMENT HISTORIQUE. BLÂME !!! En rappel à toutes fins utiles, pendant le 1er tour des élections législatives nous avions eu droit à 2 cars contre 3 pour au 2ème tour. L’objectif était que nous allions scander leurs noms, tambouriner partout et contre tous. Et oui, la jeunesse alliée de fait, amie circonstancielle, compagnon évènementiel, main d’œuvre bon marché, était importante. Aujourd’hui où on ne demande qu’aller toucher de plus près le développement ou les perspectives de développement pour notre département et par la même occasion profiter pour festoyer à nos propres frais, ils nous refusent cela parce qu’ils n’y ont aucun intérêt immédiat. BLÂME !!! BLÂME !!! Mais nous, jeunesse du Koufoulo, avons encore en mémoire les différentes campagnes. Nous avons parcourus, en plein harmattan, tous les villages, investis toutes les artères, visités les bourgs et les bourgades du département pour hisser certaines personnes là où elles sont aujourd’hui : suivez mon regard ! Tous ceux qui étaient du voyage connaissent la contribution de la jeunesse dans cette victoire. Cependant, faut-il le dire, elle a travaillé dans des conditions minables. Combien de fois nous nous sommes battus pour avoir un repas, et quel repas ? Que d’histoires et d’injures autour des tee-shirts ! Combien de fois on a du rouspéter pour avoir des miettes en guise de perdièmes ? Grande fut la douleur des accidents de la circulation lorsqu’ils devaient supporter leurs soins. (…). BLÂME !!! BLÂME !!! BLÂME !!! Nous nous sommes plaints. On nous a demandé de regarder l’avenir, de regarder les possibilités d’amélioration des conditions de vie des populations locales et surtout l’INSERTION SOCIO-PROFESSIONNELLE DES JEUNES, que nous sommes. Jeunesse indulgente et consciente, nous avons passé l’éponge et fait ce pourquoi nous avions laissé nos activités toutes aussi lucratives les unes que les autres. De retour à Abidjan rien n’y fit. Aucune promesse réalisée. L’insertion de jeunes se fait à travers des canaux très officieux comparables à une confrérie de sorciers à laquelle seuls adeptes et initiés ont accès. BLAAAAAAAAAAÂME !!! Et tenez vous bien, après les élections, aucune rencontre n’a eu lieu pour remercier la jeunesse, cette jeunesse inconditionnelle qui s’est battue corps et âme pour le renouveau du Koufoulo. Nos représentants locaux sont devenus inaccessibles. Au risque de me tromper, je pense que c’est ce que Molière appellerai “INGRATITUDE”. Je m’insurge parce qu’on a demandé à la jeunesse de faire la mobilisation autour de la gratuité du convoi. Serviable, elle s’est exécutée sans broncher. Et voilà qu’elle a dû retourner vers sa base à quelques jours de l’évènement pour prêcher le contraire. N’est ce pas pour nous décrédibiliser auprès de notre base ? Ne serions nous pas mis à mal face aux échéances futures ? Mon propos pourrait s’étendre sur des pages et des pages tellement la plaie est béante, tellement les griefs sont nombreux. Mais je souhaite m’arrêter ici pour donner le sens de réel de toutes ses lignes. Mon objectif n’est pas qu’on se rebelle contre nos élus mais plutôt qu’on se révolte contre l’instrumentalisation de la jeunesse. Il est temps qu’on arrêt de voir la jeunesse comme des pions de damier qu’on utilise pour damer le pion à l’adversaire avant de les rejeter en vrac. Il est temps que nous, jeunes, soyons conscients de notre force et de notre importance dans le processus de développement durable de notre département. Ne soyons plus comme des bêtes qu’on envoie à l’abreuvoir de fortune mais imposons ou du moins NEGOCIONS SANS INTERMEDIAIRES avec ceux qui auront besoins de nous. L’intérêt est d’obtenir de gages solides. De même est-il temps d’arrêter de tendre la main à tout bout de champs. Responsabilisons-nous sur la base de nos capacités intrinsèques et de notre capacité à mobiliser des partenaires de services. Aussi, il est temps d’arrêter les querelles de leadership et d’unir nos différentes associations sœurs afin de parler d’une même voie, d’avoir une vision commune pour notre insertion socioprofessionnelle et enfin pour le développement durable du Koufoulo car jeunes aujourd’hui, nous sommes appelés à être cadres pour certains et hauts cadres pour d’autres. Je voudrais enfin m’excuser auprès de tous ceux que mes paroles ont pues blessées de quelque manière que ce soit. Toutefois, je ne regrette rien et je suis prêt à le dire de vive voie et ce en toutes circonstances. Vive l’union des jeunesses de Dikodougou pour que vive le Koufoulo !!! [email protected]
Posted on: Wed, 17 Jul 2013 09:10:45 +0000

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