Anne Hidalgo: «Nous payons un sous-investissement de plus de trente ans» Mardi 15 Octobre 2013 à 16:20 | Lu 4902 fois I 17 commentaire(s) PROPOS RECUEILLIS PAR GÉRALD ANDRIEU SABONNER Ã MARIANNE+ IMPRIMER AUGMENTER LE TEXTE DIMINUER LE TEXTE Interrogée sur le mécontentement des franciliens vis-a-vis de leurs transports en commun, Anne Hidalgo, candidate à la mairie de Paris, considère que lîle-de-France paie là un sous-investissement depuis plus de trente ans. Le pompon revenant à Nicolas Sarkozy qui, durant son mandat, naurait pas mis un centime dans le Grand Paris ! Anne Hidago - LCHAM/SIPA Du même auteur Guillaume Garot : « Il faut changer notre mode de production. » Ce que gagnent vraiment les pauvres Les transports en commun franciliens épuisent 63% de leurs usagers Marianne : Les deux tiers des salariés franciliens se disent fatigués de prendre les transports en commun pour aller travailler. Léquipe sortante de la Ville de Paris na-t-elle pas une part de responsabilité ? Anne Hidalgo : Cette situation est due à un sous-investissement chronique de plus de trente ans en Ile-de-France, le pompon revenant à Nicolas Sarkozy : il na pas mis un centime dans le Grand Paris ! Ça nest donc pas nous qui sommes responsables. Notre contribution financière au Stif ** est dailleurs de 360 millions deuros, chaque année. Dès notre arrivée à la Mairie de Paris en 2001, nous avons créé un tramway le long des boulevards des Maréchaux pour désengorger les trajets de banlieue à banlieue, soulager la circulation intra muros et améliorer le confort des usagers. Cest aussi lambition du Grand Paris Express. Mais le Grand Paris Express ne devrait être finalisé, au mieux, quen 2030 ? A.H. : Lhorizon est lointain, mais dès 2017 il y aura déjà des réalisations comme les deux rocades au sud et au nord de Paris. Dautres chantiers sont dans les tuyaux : le prolongement de la ligne 14, celui du tramway entre la porte de la Chapelle et celle dAsnières, la rénovation de la gare RER des Halles... Pourquoi pénaliser les automobilistes alors que leur temps de transport et le stress qui en découle sont moins élevés que ceux des usagers des transports en commun ? A.H. : Je comprends que des gens aient parfois besoin dun véhicule. Pour eux, je fais le pari du véhicule électrique. Il y a lAutolib, mais pour ceux qui veulent leur propre voiture électrique, je propose quils puissent prendre à lavenir les files réservées aux bus et aux taxis et recharger gratuitement leur batterie sur les bornes de la ville. * Première adjointe de Bertrand Delanoë et candidate PS à la Mairie de Paris. ** Syndicat des transports dIle-de-France. Lintégralité du dossier Les joyeusetés des trains de banlieue à lire dans Marianne n°860, en vente du 12 au 18 octobre 2013.
Posted on: Wed, 16 Oct 2013 20:36:33 +0000
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