Antonin Artaud a composé un texte, intitulé « Non, Vincent Van - TopicsExpress



          

Antonin Artaud a composé un texte, intitulé « Non, Vincent Van Gogh n’était pas fou ». Cette vérité, relative au Droit, en fait, aucun peintre, digne de ce nom, ne la mettrait en doute. Il suffit juste de lire ses lettres pour voir tout de suite la différence entre un fou et Vincent Van Gogh. Bien sûr cela tient a des petits très gros détails. Mais on voit bien qu’il utilise une structure d’écriture bien particulière, qui s’apparente, de très très loin à des structures répertoriées en psychiatrie (maniaquerie par exemple). Mais cette utilisation, est tout à fait, justifiée dans le contexte de ses lettres, car elles sont un choix, qui intensifie et porte, la nature même de son discours. C’est donc volontaire. Par exemple, il décrit comment il va arranger son nouveau « chez lui », en Provence. Ca s’apparente, effectivement, de loin, à une comportement et un discours très « maniaque ». Mais en réalité cela intensifie ses objectifs stylistiques qui sont d’aider le « lecteur » a bien s’appesantir sur ses placements d’objets, de meubles etc.. C’est donc là un procédé et non un symptôme. Par exemple. Ecoutez comme c’est beau … « Là (en parlant de sa chambre) je veux rien que des chaises de paille et une table et un lit en bois blanc. Les murs blanchis à la chaux, le carreau rouge. Mais j’y veux un grand luxe de portraits et d’études peintes de figures que je compte faire au fur et à mesure. J’en ai un pour commencer, le portrait d’un jeune impressionniste belge. Je l’ai peint un peu en poète, la tête fine et nerveuse se détachant sur un fond de ciel de nuit d’un outremer profond avec les scintillements des étoiles » Ah, quelle formule tout de même «un grand luxe de portraits … ». Mais continuons un peu (c’est très beau comme pièce descriptive) « Maintenant l’autre chambre je la voudrais presque élégante avec un lit en noyer à couverture bleue. Et tout le reste, la table à toilette et la commode également, en noyer mat. Dans cette toute petite pièce je veux, à la japonaise, fourrer au moins six grandes toiles, surtout les énormes bouquets de tournesols. Tu sais que … » Là aussi ces formules inouïes « presque élégante » (ca veux dire quoi ?) ou « fourrer six grandes toiles » ; Essayer de visualiser. C’est très épais. Il y aussi un très excellent passage où il parle des pins, en disant « fiers et inaltérables pins». C’est très juste. Si vous regardez des pins parasols sur un fond de ciel bien bleu. L’écorce ressort fortement, comme des piquants. On les sent effectivement, en quelque sorte, inaltérables et fiers ! Il y a donc une formule d’une grande vérité. Aussi, pour en revenir à Inda Handa et à une grande vérité, qui n’est jamais assez dite. C’est que si je suis peintre, c’est que je ne suis pas psychiatre (par voie logique). Donc (encore là, par voie logique), si vous voulez savoir si je suis, moi-même fou, envoyez moi faire un diagnostique ! C’est pas moi qui vous le dirais. Je n’en sais fou-trement rien ! (cela étant, je suis assez observateur pour savoir qu’on ne marche pas sur la queue d’un chien, surtout enragé). Si mon dessin paraît peu commun, c’est parce que je suis artiste. Si je n’était pas artiste je ferais des trucs communs. Par voie logique. Aussi beaucoup de gens pourraient penser qu’étant donné que je fais des trucs peu communs, je me plais en la compagnie de fous et que j’adore ce qui est étrange, biscornu, pervers, sale et laid. Encore une fois, c’est une idée préconçue. Un odieux préjugé ! ! ! ! Je déteste les fous, comme tout le monde, sauf les psychiatres. Aussi, n’étant pas psychiatre, je ne peux soigner la folie. Les gens fous qui me fréquenteraient, et bien le resteraient, sauf s’ils se font soigner. Moi même également. Je ne pourrais m’auto-soigner de ma folie. Par contre quelqu’un de normal, lui, je peux lui conseiller un certain nombre de « secrets simples» pour rester en forme au niveau du cerveau, c’est à dire éviter que les cortex, par « manque de stimulation », ne se sclérosent, comme cela arrive toujours juste avant de sombrer dans la folie. La folie c’est quoi ? C’est quand le cerveau n’est plus assez actif et que l’unité consciente, subissant les pressions psychiques des deux cortex, sans protection suffisante, se désagrège. C’est à dire, que la conscience dans cet état, n’est plus en mesure de rien et « erre » dans les cortex (et le reste), sans principe de régulation, de contrôle, de localisation. Cela donne les comportements stéréotypés, de l’hystérie, de la maniaquerie, de la mégalomanie, de la schizophrénie, etc…. Aussi, l’artiste lui, est comme un navigateur qui vogue sur les « flots des névroses ». Les gens sur la terre, eux, ne commercent jamais (s’ils sont en bonne santé) avec la « mer des névroses ». C’est pourquoi on fait le rapprochement entre les fous et les artistes. Ce qui est faux. Car les artistes ne sont pas mégalomanes, par exemple, mais commercent juste avec la mégalomanie, et l’utilisent en tant que « macro-élément » linguistique. C’est tout de même différent, « d’utiliser » une structure névrotique dans le cadre de « compositions » (textes, peintures etc..) et de « subir » les névroses, comme c’est le cas chez les fous. Les fous, eux, ne « naviguent » pas et ne rentrent aussi, jamais au port. Ils sont accrochés à un rondin de bois et errent, flottent dans la « mer des névroses » au grés des courants nerveux et des vents psychiques… Donc pour vous garder en forme, cérébralement parlant, faites des exercices simples… Quand je travaillais par exemple (et aujourd’hui encore plus), je faisais attention a bien stimuler mes deux cortex cérébraux (le droite et le gauche) avant d’arriver sur mon lieu de travail. De manière à être tout de suite « d’attaque » dans les diverses disciplines de l’informatique de gestion (support de production, diagnostique, recherche de bugg, analyse fonctionnelle, analyse technique, testing, recette, planification, meeting téléphonique, workshop, conception). Comment je m’y prenais ? Et bien, disons que étant donné que le cortex et relié essentiellement, en premier lieu à l’optique et en second lieu à l’optique, disons que je m’arrangeais toujours pour stimuler ma vision d’un coup dans un sens et ensuite dans l’autre. Je m’explique. Par exemple, je montais à la gare de Thonon-Les-Bains, à pied (2 km). Le lac et la bise était sur la droite et les montagnes sur ma gauche. Alors quand je prenais, ensuite, le train, je me mettais toujours à l’envers par rapport à la marche du train de sorte que le lac et la bise se trouvaient maintenant à gauche et les montagnes … à droite (je vois que vous suivez bien). Donc en arrivant au travail, j’avais déjà un avantage par rapport à mes collèges qui utilisait la voiture. Par ce qu’il n’avait stimulé qu’une moitié de cortex, ne pouvant effectuer la moitié de leur trajet en marche arrière. C’est fou ! P Sollers a publié dans les années 80 ( ?) un livre intitulé « Femmes ». Ce livre, écrit dans une sorte de rythme singulier, avec une ponctuation en « … », uniquement, et des sortes d’accélération, de repli, de relance, de rythme d’écriture très …. paragraphante. L’objectif était de dénoncer cette « Société du Spectacle », toujours en pleine forme de nos jours, gouvernée par … « Femmes ». Qui est-elle celle qu’il nomme « Femmes » comme James Joyces avec « Ulysses » ? Je pense que je pourrais écrire un tel livre que j’intitulerais « Gamins » où je dénoncerais la « Société du Pestacle »…. J’adore les gamins pas trop enfantins. Parce que je n’ai jamais été comme ça…. Donc par simple jalousie et esprit de revanche, je n’aime pas trop les enfants heureux. Je les préfère bien malheureux. Question de goût personnel, aussi. Aussi, j’évite de « trop » m’accaparer les enfants de autres, je reste distant (par contre les autres eux s’accaparent facilement les miens !), pour ne pas créer de grabuge, de scandale. Qu’ils restent donc heureux, ceux-là ! Grand bonheur m’en procure ! Mais pour revenir à la question de la folie puisque ça semble, à ce que je comprend en intéresser plusieurs, disons qu’il y aussi des gens qui sont disons « moitié » fou. C’est à dire que leurs habitudes ne sont pas trop mauvaises, mais pas assez bonnes, assez strictes, assez sévères, non plus (ça m’arrive par moment) et qui donc ont une unité consciente un peu « molle de la glotte », mais pas explosée, juste pas en bonne forme, disons. Ces gens, sont la plupart, finalement, aujourd’hui. Trop de voiture et pas assez en marche arrière, pas assez d’exercices logiques ou optiques, mauvaises postures intellectuelles, manque de raisonnement (trop de réflexe de pensée). Donc, ces gens sont très sujet à l’hypnose. Or le grand hypnotiseur aujourd’hui reste le petit écran. Car évidemment les comportements maniaques ou mégalomanes font tourner le commerce américain ou suédois (Ikea nous arrivons !). Des meubles toujours neufs, des produits d’entretien, de la décoration très « publicitaire », des objets très « vitrine », des grosses berlines brillantes pour des messieurs (et dames). Vous me suivez ? Donc jetez votre poste de télévision (sauf si vous aimez comme moi, le football ou la télé-réalité) avec vos vieilles poêles à frire (télé qui n’est plus très lourde, car très plate) et vous irez déjà mieux. Ensuite, faites plus de ballades et soyez farceur. La farce est une très bonne chose, au niveau du cerveau comme de la dinde. Cela fait rire très intérieurement, et ça stimule, donc, à peu près tout ce qu’il est nécessaire de stimuler, dans notre bonne vieille « boite du haut ». Mais pas de choses dangereuses ! Au fait, si je suis peintre, c’est que je ne suis pas dés-hypnotiseur non plus ! Songez y ! Bons exercices ! Inda
Posted on: Mon, 02 Sep 2013 21:38:13 +0000

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