Antonio Perez sillonne les quartiers à la rencontre de la - TopicsExpress



          

Antonio Perez sillonne les quartiers à la rencontre de la population La campagne pour les municipales 2014 a commencé Le candidat a commencé par le quartier de Orofara. Nous l’avons croisé alors qu’il montait dans la vallée de Ahonu. En baskets, short et t-shirt, il arpente les quartiers de la commune de Mahina depuis plus d’un mois. Candidat pour les prochaines municipales de 2014, Antonio Perez va à pied à la rencontre de la population. Maison par maison, il écoute les familles afin de proposer l’année prochaine un programme qui colle au mieux avec les attentes des administrés. Malgré les défaites du passé, l’élu A ti’a Porinetia est plus déterminé que jamais à offrir une autre gouvernance de la commune. S’il reconnaît qu’Émile Vernaudon a géré Mahina avec son cœur, et que Patrice Jamet agit davantage avec sa tête, Antonio Perez souhaite montrer qu’un tavana peut avoir de la tête et du cœur… mais aussi du courage. Car, c’est sous un soleil écrasant, dans la vallée de Ahonu, que nous avons croisé le candidat en campagne. Rencontre. Promenade de santé ou la campagne pour les municipales a commencé ? La campagne a commencé pour moi. Voilà un mois et demi que j’ai commencé à tourner sérieusement. Je visite chaque famille, quartier par quartier. J’ai bien l’intention de couvrir toute la commune de Mahina, dans une phase d’écoute dans un premier temps, pour arriver à l’échéance des deux mois avant l’élection, afin de proposer un programme qui va coller à la réalité du terrain, aux besoins des gens. J’aime ce travail de terrain et de proximité. Qu’est-ce qui ressort de ces premières rencontres avec la population ? C’est encore un peu tôt. J’ai commencé par Orofara. J’ai fait le quartier Neti. J’attaque la vallée de Ahonu et je vais me rapprocher ensuite de l’autre côte, vers Arue. Mais dois-je dire ce que j’entends ? Les critiques fusent à l’encontre de l’équipe en place ? Elles sont persistantes. J’avais déjà senti cela durant les territoriales, au cours desquelles j’avais tourné durant deux mois. Ça s’est d’ailleurs concrétisé au moment des élections. Et là, je ressens les mêmes choses. Mais je ne suis qu’au début de ma tournée, je ne peux donc pas encore tirer de conclusions. On n’est aussi qu’à six mois des élections. Mais les premières impressions ne sont pas très positives s’agissant de l’équipe en place et de Patrice Jamet. La bagarre s’annonce compliquée à Mahina ? Oui, la bagarre sera compliquée. C’est à qui pourra démontrer sa proximité avec la population, son écoute notamment des plus faibles. C’est à qui pourra proposer des solutions de gestion, des solutions pour créer des emplois dans la commune. C’est à celui-là que reviendra la charge de mener Mahina à sa nouvelle destinée. Sous quelle couleur courrez-vous ? Je vais courir avec le soutien de A ti’a Porinetia. Mais vous savez que les élections municipales sont particulières. Donc, il y aura une liste d’ouverture. Cette liste va intégrer toutes les sensibilités politiques. Car, comme souvent aux communales, les sensibilités politiques pures sont généralement mises de côtés, pour ne s’attarder que sur la personnalité du futur tavana. Cette liste devra intégrer également une représentation géographique la plus large possible, avec des responsables pour chaque secteur et des responsables pour chaque thème. Mais avec un programme commun. Comment vous perçoivent les gens en vous voyant arriver vers eux, comme ça, en t-shirt, short et baskets ? Ils apprécient ! La population de Mahina, et je pense que c’est pareil dans les autres communes, a besoin de proximité avec leurs élus, leurs futurs responsables. C’est une manière, pour eux, de vraiment s’exprimer de manière très concrète sur les problèmes qu’ils vivent dans leur quartier. Pour moi, il s’agit de sentir le pouls juste de la population. Que leur dites-vous quand les gens vous voient débarquer dans leur cour ? Je me présente, et je leur dis que je suis en campagne. J’explique que je ne viens pas pour critiquer l’un ou l’autre, mais pour les écouter afin d’améliorer les choses dans leur quartier et dans la commune. En tahitien, on dit “ha’amaita’i”, rendre bon. Je leur demande s’ils ont des idées ou des souhaits à mettre en avant. Je leur dis ce que je peux faire, ce que je vais faire. Comment on trouve le temps de voir tout le monde ? Lors des précédentes campagnes, j’étais salarié. Je faisais ça après le boulot, le samedi, sur les congés. La donne n’était pas la même. Aujourd’hui, je suis à l’Assemblée. Je suis rémunéré pour être proche des gens, pour les écouter et chercher des solutions. Je travaille en professionnel de la politique. Je consacre trois à quatre jours par semaine à ces visites, en fonction du programme à l’Assemblée. Lorsque je tombe sur des portails fermés, je laisse un petit mot pour informer que je suis passé. Et s’ils sont d’accord, je propose de convenir d’un rendez-vous pour repasser chez eux. Vos scores n’ont pas toujours été flatteurs. Vous avez aussi failli arrêter complètement. Vous ne désarmez finalement pas ? Lorsque l’on traverse une défaite difficile, on est choqué. Durant deux à trois jours, on ne s’en remet pas. Puis les semaines passent, et il y a cette envie qui est en soi, dans le sang, dans la tête, dans les tripes, dans son cœur. Ce qui vient à mon crédit, c’est que je me présente pour la quatrième fois. Beaucoup de personnes prennent ça comme de la persévérance, et c’est positif en politique. Ça montre bien que j’ai au fond de moi une volonté forte de faire quelque chose pour notre commune. Mauvaise équipe, mauvais programme, manque de proximité… Comment expliquez-vous vos échecs ? Il y a un peu de tout. Il faut savoir analyser les raisons d’un échec. Il y a le manque de travail, le manque de proximité, le manque de justesse dans le programme, la manière d’aborder les idées et de les faire passer, et ma personnalité peut-être aussi. Il faut savoir être critique envers soi-même. C’est ce que j’ai fait. Il y a un dicton qui dit “lorsque l’on abandonne après un échec, cela confirme l’échec”. Mais je suis du genre à surpasser l’échec. Propos recueillis par JLM
Posted on: Tue, 15 Oct 2013 00:16:50 +0000

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