Après Baraki, Ain Naadja A Alger, le phénomène de violences - TopicsExpress



          

Après Baraki, Ain Naadja A Alger, le phénomène de violences entre bandes rivales s’étend et inquiète Nouveau phénomène ou événements isolés ? Les violences impliquant des bandes rivales se multiplient dans les quartiers d’Alger.vous n’auriez pas pu accéder à cette placette quand il y avait les affrontements. Moi non plus alors que j’habite la cité , lance Mourad, un habitant de la cité de Aïn Malha dans la commune de Gué de Constantine, à Alger. « Armés de couteaux, de sabres et de barres de fer, ils viennent s’affronter chaque jour ici. Ça se déroulait la nuit mais maintenant ils s’affrontent même le jour », s’énerve-t-il. Le scénario est le même que celui de la cité des 568 logements à Baraki (lire notre reportage), A Gué de Constantine, les jeunes s’affrontent pour imposer leur diktat. Ils sont originaires de la Carrière Joubert (Bab El Oued), de Derguana, de Rouiba, de Hussein Dey. Souvent, ils ont acquis un logement aidé ou bénéficié d’un logement social distribué par la wilaya dans le cadre des opérations de relogement.d autres sont des locataires ou habitent un bidonville situé à proximité de la cité. « Aujourd’hui j’ai ouvert mon magasin après l’intervention de la Gendarmerie », raconte le boulanger dont le commerce est situé dans le quartier AADL composé de 1 516 logements. « Hier, ils ont incendié un magasin », affirme-t-il. Mais le bilan des dégâts matériels est peut-être plus lourd. Des magasins et plusieurs voitures auraient été incendiés, jurent les habitants rencontrés sur place. Certains d’entre eux commencent déjà à s’organiser en montant des gardes la nuit pour protéger leurs immeubles menacés d’incendie, selon eux. Les jeunes délinquants utilisent aussi des fumigènes, des cocktails Molotov ou les fusées de détresse utilisées par les marins pour lancer un SOS (elle a déjà causé la mort d’un adolescent à Belcourt en 2012). A Aïn Malha, personne ne comprend vraiment cette nouvelle violence. « Je n’arrive pas à comprendre », répond le boulanger avant de tenter quelques explications : « Les habitants du bidonville veulent être relogés. D’autres veulent du travail ». La situation à Aïn Malha semble même avoir des conséquences sur la scolarité des enfants. Il y a quelques jours, des écoliers se sont retrouvés au milieu d’une bagarre entre des bandes de délinquants issus des différents quartiers de Aïn Malha, assure Kamel, qui habite la cité depuis deux ans. Des familles quittent cette cité momentanément et d’autres définitivement après avoir loué leurs appartements, selon Kamel. « Quand je sors le matin pour aller au travail, je ne suis pas rassurée. Je ne fais même plus mes courses ici », affirme Karima, une employée dans un lycée de Gué de Constantine. Les habitants vivent en pleine psychose, résume Ahmed, son mari. « Il y a une impossibilité de vivre ensemble entre les différentes catégories sociales », explique-t-il. « Je n’ai vu ni des maisons de loisirs, ni de centre de santé, ni de bureau de poste, ni de brigade de Gendarmerie depuis que j’habite ici », affirme-t-il. Sur la route traversant Aïn Malha et séparant les quartiers rivaux, des pierres, des bris de verre jonchent la chaussée. Les Abribus sont complètement saccagés. Un dispositif sécuritaire a été mis en place par la Gendarmerie. Mais cela n’empêche pas les habitants de critiquer la lenteur accusée par ses services de sécurité pour réagir.
Posted on: Sun, 10 Nov 2013 16:01:15 +0000

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