Après avoir dormie de longues semaines, Phoebe sort de sa grotte. Elle n’apprécie plus l’animation de la terre, ni la beauté, ni la nature, ni rien. En vagabondant lassement, elle rencontre un groupe dans laquelle il y a un lionceau qui lui ressemble, à la différence d’elle, celui-ci a de la difficulté à contrôler sa force et sa faim. Malgré tout, elle passe beaucoup de temps avec lui, il lui donne l’impression d’être en vie, elle en est amoureuse. Seulement, un jour, il est attaqué par des semblables à qui il est redevable. Il devient soudainement violent et malicieux, il vole son lotus et tente de l’entraîner dans l’un de ses combats mortels. Désespérée, Phoebe se laisse tomber dans un profond précipice où elle se nourrit d’insectes et de vieilles charognes qui s’y trouve. Pour le reste de ses jours, elle fait le vœu de solitude, elle ne veut plus vivre avec des lions. Juste d’y penser, elle rage et angoisse. Elle ne rêve plus, elle ne vit plus, mais elle ne peut pas se laisser mourir. Inconfortable dans le fond du gouffre, elle essaie désormais d’en sortir, mais son alimentation insuffisante a considérablement réduit ses forces, elle n’y arrive pas. Avec un bout de verre et le peu de lumière qui se rend à elle, elle fait des reflets en guise de signes de détresse. Si une âme charitable passe par là, il trouvera peut-être le moyen de la secourir. À l’aurore, au moment de son réveil, elle voit passer une ombre qui ressemble à un lion, elle rugit de toutes ses forces. La bête l’entend, pousse les débris pour regarder au fond et voit la lionne mal prise. Le soleil éclaira le gouffre en entier, Phoebe est aveuglée et elle angoisse, ne sachant pas ce que la bête veut faire. Tranquillement, ses yeux s’ajuste à la lumière, elle remarque alors la bête qui rayonne devant le soleil. Éblouis par la beauté de la bête, Phoebe additionne les rugissements de peur, de honte, de haine et d’angoisse. Même si la prisonnière est une lionne et lui un loup, la bête décide de réunir ses capacité pour lui venir en aide, car il voit en ses yeux sa profondeur et assurément aussi sa vulnérabilité. Il s’assoit au bord du précipice, il l’a surveille, lui parle, l’a nourrit, mais en ne trouvant pas le moyen de la sortir, il finit par s’en aller. Phoebe le trouvait cruel et égoïste. Épris d’un moment de folie, de courage et de force, Phoebe se propulse à l’extérieur. Elle se mit à la recherche de la meute de loup, elle les trouve et les observe. Bien qu’elle apprécie les efforts du chef, par ignorance elle l’entraîne dans un combat, de la même façon qu’elle a appris à le faire. D’une bouchée, le loup la tue. C’était un long pont rempli d’obstacles. Une renaissance, une transformation. Durant cette transmutation, elle se voit d’abord comme une lionne en constante contradiction, elle se voit également en sa nouvelle nature de loup et elle voit des colombes. Après, elle rencontre des saints, des homos sapiens, des névrotiques passionnés, des aigles et des serpents. Mais le plus merveilleux dans tout ça, c’est qu’elle rencontre aussi, un loup, un magnifique loup, un magnifique loup avec des drôles de cheveux...
Posted on: Sun, 06 Oct 2013 21:09:38 +0000
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