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Après conseil auprès de mon camionneur, je m’étais rendu sur le bord du fleuve Congo, coté Centrafrique (puisque Bangui s’y adossait et que c’était la frontière naturelle entre les deux pays), pour le traverser en pirogue. Il n’y avait aucun contrôle sauf quelques soldats à un poste intégré à l’hôtel construit en promontoire au-dessus du fleuve. Il y avait même là, accostée, la péniche impériale. Le Zaïre était en face et le fleuve, tranquille, s’écoulait sur une largeur de presque un km, avec quelques rares rapides. La traversé avait été un peu longue à cause des courants, sans plus, le pêcheur maîtrisant celui-ci. Au Zaïre aussi, il n’y avait aucun contrôle sur le bord du fleuve, peut-être à cause de l’amitié entre le "Maréchal" et l’ "Empereur". Et puis, la proximité du fleuve rendait la végétation extrêmement luxuriante, impénétrable, en dehors de quelques pistes piétonnes. Sur ma plage de débarquement, j’avais rencontré un pasteur évangélique blanc Américain qui parlait aussi bien le Français, le Songo et le Lingana (langues locales parlées par l’ensemble des populations), après seulement 6 mois de présence dans la région. Il était venu en évangélisation à Zongo, la ville Zaïroise la plus proche mais était basé à Gbadolite, le village du «Maréchal». Malheureusement, il n’y avait pas de routes carrossables pour y aller. Ce n’étaient que des pistes villageoises sur lesquelles circulait le pasteur avec sa 4X4. C’était pratiquement la forêt primaire. J’avais donc été obligé de décliner l’invitation à aller visiter ce fameux village. Je m’étais contenté de l’accompagner dans sa tournée. A mon retour à Bangui, mon camionneur m’avait annoncé qu’il avait un chargement de sel à transporter au Tchad et m’avait demandé si cela m’intéressait de faire le voyage. A suivre…
Posted on: Wed, 04 Sep 2013 10:04:54 +0000

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