Article DNA Nature : Maladie des arbres & lutte biologique sur la - TopicsExpress



          

Article DNA Nature : Maladie des arbres & lutte biologique sur la ville de Strasbourg Cette année, le marronnier résiste bien aux attaques de la mineuse, mais il reste un arbre fragile. Photo DNA – Marion Wendling. Le département «arbres» de la Communauté urbaine de Strasbourg est chargé de suivre la bonne santé de 77 000 arbres, pas moins. Tous sont inventoriés. Pour lutter contre les parasites qui mettent à mal la santé de ces vénérables êtres vivants, pas de produits chimiques. « Le plus grand allié et le plus grand adversaire de l’arbre est le champignon. Le champignon est utile à l’arbre pour l’absorption de l’eau et des sels minéraux. Mais il existe également des champignons pathogènes qui passent par les blessures des arbres et mettent en cause leur résistance. » Responsable du département arbre pour les 28 communes de la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS), Francis Kuen veille à la bonne santé de 77 000 arbres implantés hors forêts. Parmi tous ces végétaux, 37 000 sont des arbres d’accompagnement de voies (23 500 à Strasbourg et 13 500 dans les 27 autres communes de la CUS), 25 000 se trouvent dans des parcs de Strasbourg et 14 000 sont des arbres d’accompagnement plantés dans les espaces sportifs, les écoles, les cimetières… Insectes, virus, parasites et champignons Chaque arbre est inventorié. Un diagnostic est fait pour chacun d’eux tous les quatre ans, tous les deux ans pour 300 arbres classés sur liste orange et chaque année pour une petite centaine d’arbres placés sur liste rouge, des arbres à forte valeur patrimoniale. « Ces visites permettent de voir l’évolution des dégradations », indique l’ingénieur Francis Kuen qui dirige un département de 33 personnes. Les conditions de développement des arbres en ville, où l’air est plus chaud et plus sec, sont moins favorables qu’en pleine nature. Les principales menaces viennent des insectes, des parasites, qui sont les plus visibles, mais également des virus, des champignons. « Le plus grand danger n’est pas le visible. Certaines attaques de champignons contre les racines et les parties aériennes des arbres sont fulgurantes », témoigne Francis Kuen avant d’évoquer les ravages provoqués par la graphiose de l’orme dans les années 70. « 99 % des ormes ont disparu. » De ce fait, les trois essences les plus répandues dans la CUS sont les érables (15,65 %), les tilleuls (14,81 %), les platanes (10,48 %). « Nous avons entre 400 et 500 essences d’arbres. » L’érable compte à lui seul plus d’une trentaine de variétés différentes. Des maladies fulgurantes D’autres maladies sont sous surveillance, comme le chancre coloré du platane qui n’est « pas arrivé chez nous », ou encore la chalarose du frêne. « Elle va arriver, mais pour l’instant aucun arbre d’alignement n’a été touché », note Francis Kuen. L’ingénieur espère que l’arbre saura trouver une résistance avec le temps. Pour l’instant, seule une espèce de frêne n’a pas succombé, soit 1 % d’entre eux. « Les chercheurs vont développer cette souche résistante. » Les attaques de la mineuse du marronnier, qui touche principalement le marronnier d’Inde, sont les plus visibles avec des arbres qui perdent leur feuillage dès le mois de juillet. « Les chenilles du papillon forment des mines dans la feuille et mangent la chlorophylle. Mais elles ne tuent pas l’arbre, car celui-ci a déjà fait le plus gros de ses réserves entre avril et juillet. Les feuilles font partie du capital renouvelable de l’arbre. Le problème est beaucoup plus grave lorsqu’un parasite s’attaque au capital non renouvelable, comme le bois. » Diverses attaques contre le feuillage Cette année, les attaques de la mineuse du marronnier sont moins visibles, car « il a fait plus humide et les feuilles sont mieux armées pour se défendre ». Si le marronnier résiste à la mineuse, il reste un arbre fragile, son bois tendre étant sensible aux champignons pathogènes. Les attaques de pucerons sur les tilleuls sont également visibles. Elles peuvent être gênantes pour l’usager, mais pas pour l’arbre. « Pour les combattre, nous essayons les larves de coccinelles, une technique qui marche plus ou moins bien selon les années. » Pour combattre le tigre du platane, un insecte parasite, piqueur qui s’attaque aux feuilles de l’arbre, des essais avec trois prédateurs sont actuellement menés en France, dont « un à Illkirch avec des petits vers, les nématodes ». Dans tous les cas, le département arbre de la CUS ne recourt pas aux produits chimiques. Leur utilisation est complexe en ville. En outre, ils ne sont pas toujours efficaces et peuvent détruire des insectes et des organismes utiles à l’arbre. La politique est au « zéro pesticide ». La lutte est biologique. dna.fr/edition-de-strasbourg/2013/07/26/la-lutte-biologique
Posted on: Fri, 26 Jul 2013 22:05:49 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015