Article du journal Le Progrés (le 15 octobre 2013): Elodie - TopicsExpress



          

Article du journal Le Progrés (le 15 octobre 2013): Elodie Thomis fait la course en tête L’OL entame une nouvelle campagne européenne à Gerland avec quatre buts d’avance sur Twente. Parmi ses joueuses emblématiques, Elodie Thomis revient sur son parcours. Elle qui savait surtout courir vite a appris la technique pour étoffer son registre. La vie de footballeuse d’Elodie Thomis a commencé par un ultimatum : « tu as un an pour apprendre la technique. Sinon…» Sinon, rien. Car au bout d’un an, Elodie a gagné son pari et prouvé à Gérard Prêcheur, le formateur de l’INF qu’elle ne savait pas que courir vite. La pointe de vitesse de la Lyonnaise reste son premier atoût. Mais elle l’a étoffé, et continue encore de travailler sa technique. « Je répète toujours les gammes » dit-elle avec une forme de gourmandise dans la voix. Comme si la soif d’apprendre restait aussi vive qu’à ses débuts. Des débuts qui ne remontent pas si loin en arrière. A 27 ans, Elodie a la sagesse de déjà penser à préparer sa reconversion, « parce que même si je suis en contrat jusqu’en 2016, je peux me blesser, et de toute façon, être footballeuse professionnelle est une chance qui ne dure pas toute une vie ». Mais elle avait déjà quinze ans quand elle est arrivée au foot, « par le plus pur hasard de la vie ». « En fait, entre autres sports comme le taekwendo, la gym, la natation et surtout le cyclisme, je faisais surtout de l’athlétisme, et j’ai vu un tournoi féminin chez moi à Epinay » dit celle qui est fière d’être une banlieusarde, et fière aussi « de squatter Lyon, ma ville d’adoption ». Elle a vite aimé le foot et le foot l’a vite aimée. « On a repéré ma capacité à courir vite ! Je faisais du poids, du 60 m et du 1000, il fallait faire les trois. Mais je détestais le 1000, je n’aimais pas l’endurance. Et vous savez quoi ? Je déteste toujours ! » Elodie aime en revanche courir vite. « C’est une sensation particulière que je ne sais pas décrire ». Elle a appris à la dompter. « Quand je défie un adversaire en vitesse, je pense surtout à prendre de l’avance pour pouvoir bien préparer l’action que je vais faire ». Mais elle l’avoue : elle a besoin de la course. « Cela me fait du bien. J’ai besoin de commencer un match par une accélération et besoin aussi que ça débouche sur une action réussie ». Ses entraîneurs, de Prêcheur à Lair, l’ont encouragé à progresser en technique tout en préservant son atout particulier. « Ils me disent de me servir de ma vitesse et de ne pas dénaturer mon jeu. Patrice Lair me faisait des fiches techniques quand on était à Montpellier (NDLR : de 2005 à 2007). J’aime bien parler de cette anecdote parce que l’on croit souvent que c’est facile de courir vite avec un ballon, mais qu’est-ce que j’ai du bosser pour y arriver ! » Elodie continue de travailler ses lacunes, malgré 6 titres de championne de France, un sacre européen, 94 sélections en équipe de France. « On a la chance d’avoir un métier et de pouvoir le faire dans de sacrées conditions à Lyon, où Jean-Michel Aulas a mis des moyens sur le foot féminin. Si on oubliait que d’autres se lèvent tôt pour aller bosser, Patrice (Lair) nous le rappellerait. D’ailleurs, il nous fait lever tôt pour nous entraîner quand on n’a pas été bonnes. Alors on essaie de faire de bons matches pour pouvoir dormir un peu plus le matin » s’amuse Elodie. « Contre Twente, on sait qu’il faut rester costaud et concentré, malgré quatre buts d’avance. On a eu une alerte contre Arras (3-2) en championnat qui rappelle que rien, jamais, n’est simple ou facile ». Philippe Perroud
Posted on: Thu, 17 Oct 2013 22:31:02 +0000

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