Au soir des élections législatives de février, le mouvement des - TopicsExpress



          

Au soir des élections législatives de février, le mouvement des cinq étoiles (le M5S) était apparu comme le grand gagnant de l’incertitude électorale et des conflits entre héritiers d’une doctrine d’austérité impopulaire et de partisans d’un Silvio Berlusconi politiquement ressuscité une fois de plus. Certes, le parti ne s’était propulsé qu’en troisième position, mais il était émergé comme l’arbitre d’un duel au sommet, une sorte de « faiseur de roi » à la tête de l’État, et, surtout, comme l’unique représentant d’une vox populi qui ne se reconnait plus dans les élites politiques et dans la gestion du pays. C’était en février. C’était il y a si longtemps. Les semaines ont passé et les cinq étoiles de ce mouvement se sont inexorablement ternies. En refusant catégoriquement de participer à une quelconque coalition gouvernementale, le parti s’était déjà mis en porte-à-faux avec de nombreux électeurs qui le voyaient occuper une troisième voie permettant de contribuer à la construction politique et non d’attiser une instabilité déjà légendaire. Puis c’est la candidate du M5S à la Présidence de la République qui s’est attirée les foudres de Beppe Grillo lui-même en publiant – dans le cadre de son métier de journaliste – un reportage édifiant sur le financement de son propre parti. Aujourd’hui, les déchirures éclatent au grand jour. Au lieu de représenter une juste cause populaire, le parti ressemble de plus en plus à une secte aux méthodes troubles et chassant tous ceux qui osent défier ses deux leaders. Beppe Grillo et son mouvement ont-ils encore un avenir politique en Italie ? Rien n’est moins sûr…
Posted on: Mon, 10 Jun 2013 15:13:45 +0000

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