Autant le dire... : Zéphirin Diabré, républicain jusqu’au - TopicsExpress



          

Autant le dire... : Zéphirin Diabré, républicain jusqu’au bout depuis Paris ? dimanche 27 octobre 2013 Sur la « radio mondiale », Radio France internationale (RFI), le chef de file de l’opposition politique burkinabè, Zéphirin Diabré est resté républicain jusqu’au bout. A ses yeux, François Compaoré peut être candidat à la prochaine élection présidentielle. Parce que, aucune disposition légale n’empêche un frère ou un parent quelconque du président de se présenter à une élection présidentielle. Il est Burkinabè comme tous les autres, et a par conséquent, les mêmes droits que tous les Burkinabè. Par contre, à l’étape actuelle des choses, Zéphirin est clair : la Constitution ne permet pas à Blaise Compaoré de se présenter en 2015, car il est à son dernier mandat. Ce qui est bien dit. Face à la mise en place du Sénat (qui est inscrit en ce moment dans la Constitution), Zéphirin Diabré est on ne peut plus clair. Le peuple a opposé une résistance républicaine à la mise en place du Sénat. C’est dire qu’il n’en veut pas. Mais, ce que Zéphirin n’a pas dit, c’est ce qu’il faut faire dans un tel cas de figure. Dans tous les cas, le gouvernement, pour permettre le fonctionnement normal des institutions républicaines a demandé la révision des articles 78, 80, 112 et 153 de la Constitution. Et si d’ordinaire, le parti au pouvoir ou des Burkinabè inscrivaient la révision de l’article 37 de la Constitution dans leur agenda politique ? Sur cette question suffisamment importante, Zéphirin Diabré a encore indiqué que le peuple opposera une résistance républicaine. A dire vrai, l’opposant burkinabè, chef de file est resté « républicain » jusqu’à la fin de cet entretien qu’il a accordé à RFI alors qu’il était de passage à Paris. Zéphirin Diabré qui parle de questions aussi importantes des Burkinabè à l’extérieur du pays ? Du Sénat, de l’article 37, de sa probable candidature en 2015, de celle de Blaise Compaoré et de François Compaoré… Il en parle et s’adresse aux Burkinabè de l’extérieur du Burkina ? Bref ! Cela montre bien qu’on peut traiter des questions importantes qui touchent les Burkinabè, même à ou de l’extérieur. L’essentiel n’étant pas de trouver les solutions qui conviennent le mieux ? En tout cas, alors que l’opposition accusait le président du Faso d’avoir répondu à une question sur sa candidature depuis les Etats-Unis, son chef de file vient de « commettre la même erreur » depuis la France. En effet, cet entretien accordé à RFI, sonne comme la rentrée politique de l’opposition burkinabé qui concocte en ce moment son programme d’activités. Mais à l’analyse, rien de nouveau ne pointe véritablement à l’horizon. Les actions s’inscriront dans la continuité de ce qu’on a connu. Sauf si. Dans tous les cas, c’est un bon point pour le chef de file de l’opposition burkinabè qui s’inscrit résolument dans cette dynamique républicaine. Car, pour qu’une opposition soit crédible et bien comprise, elle ne doit seulement fonder ses actions sur l’opposition systématique, sans discernement et au mépris des institutions et lois existantes. Zéphirin Diabré le sait bien car, autant la Constitution s’impose au chef de l’Etat et à tous les Burkinabè, autant elle s’impose à lui. Autrement dit, en demandant le respect de la Constitution, l’opposition doit aussi, à son tour la respecter dans toutes ses dispositions, tout en sachant qu’elle n’est pas immuable puisque, dans le cadre de son opposition au Sénat, le gouvernement demande en ce moment sa révision pour l’adapter au nouveau contexte. C’est dire donc qu’autant elle veut qu’elle reste en l’état, autant la possibilité est donnée à d’autres Burkinabè de demander sa révision. Quitte donc à les départager par un mécanisme que la Constitution elle-même prévoit : le référendum. Ainsi, on sera resté républicain jusqu’au bout. Dabaoué Audrianne KANI L’Express du Faso
Posted on: Mon, 28 Oct 2013 09:43:31 +0000

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