Aux côtés de deux autres pères, dans la nuit de vendredi à - TopicsExpress



          

Aux côtés de deux autres pères, dans la nuit de vendredi à samedi dernier, Jean-Claude Évrard est monté sur le toit d’un ancien théâtre de Chaumont, en Haute-Marne, pour réclamer l’égalité parentale en cas de séparation. Demeurant sur l’île de Ré, ce père de deux enfants est descendu du fameux toit, dimanche (notre édition d’hier). Sur la route du retour, ce partisan de l’égalité parentale a bien voulu répondre à nos questions. "Sud Ouest". Que s’est-il passé ce week-end ? Jean-Claude Évrard. Nous étions trois pères de famille à avoir investi le toit du théâtre de Chaumont en Haute-Marne dans la nuit de vendredi à samedi. Nous réclamons l’équité parentale en cas de divorce. Je suis descendu hier (Ndlr : dimanche) à 16 h 30 avec le dernier père de famille qui devait reprendre le travail à Belfort. Et il faut être deux pour être assuré. Pourquoi le toit du théâtre de Chaumont plutôt qu’un autre ? Pour le symbole de la Résistance, la Croix de Lorraine de 44 mètres de haut, située à un quart d’heure de route de Chaumont à Colombey-les-Deux-Eglises. Et puis, grâce à Nicolas Jacques, le troisième père venant de Reims, on a transformé avec nos mots le discours du 24 décembre 1941 de De Gaulle qui s’adressait aux enfants de France. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous impliquer ? Depuis des mois, je me bats pour faire reconnaître cette équité. Nous sommes des parents en résistance contre la mauvaise application des lois dans les tribunaux. J’ai un garçon et une fille qui vivent au Pérou avec leur mère originaire de là-bas. J’y suis parti en 2006 mais en décembre 2010 les problèmes de couple ont démarré. Ma compagne ne m’a laissé que ma voiture et mon chien. Comment cela s’est-il conclu ? J’ai préféré arrêter de voir mes enfants. Mon fils, âgé de 5 ans, souffrait déjà beaucoup. Je lui épargne ainsi de douloureux moments. Mais lorsqu’au Pérou, un avocat te dit ‘‘Qu’est-ce que tu nous fais chier ? Tu verrais autant tes enfants en France’’. Ça fait un choc. Ensuite vous êtes revenu en France ? Oui, ces deux systèmes sont les mêmes. La France est un modèle dans le monde du point de vue des lois. Je suis rentré afin d’accélérer la procédure. Ça me touche tellement que je souhaite améliorer l’état social des séparations conflictuelles. Très peu de juges appliquent l’égalité parentale. Que faudrait-il changer ? Aujourd’hui, je suis un père trentenaire qui a grandi avec une philosophie d’équité. La société a évolué, l’application des lois et de la justice non. Il faut promouvoir la résidence alternée qui doit devenir le régime par défaut. Bien sûr aucun pouvoir public ne donnera du crédit à notre action. On veut juste sortir les pères de l’isolement afin qu’ils se tournent non pas vers leur avocat mais vers des associations, en particulier d’équité parentale. On les soutiendra, on les conseillera. Quels sont vos rapports avec Sainte-Marie-de-Ré ? Je suis arrivé sur l’île de Ré en 2003 avec mon ex-femme. Pour finalement y revenir après cet épisode péruvien. Le 21 mars, jour du printemps, j’avais déployé une banderole en solidarité avec les associations défendant les droits des pères. Et puis j’ai lancé le 26 avril l’association Jamais sans eux qui a trouvé écho auprès d’une vingtaine de pères.
Posted on: Mon, 19 Aug 2013 20:43:46 +0000

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