BENBITOUR NUANCE SES PROPOS ET S’ENFONCE SUR L’OFFICIALISATION - TopicsExpress



          

BENBITOUR NUANCE SES PROPOS ET S’ENFONCE SUR L’OFFICIALISATION DE TAMAZIGHT «Elle ne passera jamais par ordonnance!» L’ex-chef du gouvernement et candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, M. Ahmed Benbitour, était, avant-hier jeudi, l’hôte de la commune de Haïzar, à vingtaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de Bouira, afin d’animer une conférence-débat autour du thème «Le rôle du tourisme et sa contribution dans l’économie national et locale». Invité par l’association culturelle et sportive «Tikjda», M. Benbitour s’est exprimé sur le sujet, mais aussi et surtout, en a profité pour développer les grandes lignes de son programme électoral. Ainsi au fil de son invention et des questions posées par l’assistance, le docteur en économie laissera graduellement place à l’homme politique aux ambitions présidentielles. El là, c’est un Benbitour prudent, hésitant, parfois confus qui s’est dévoilé. En effet, répondant à une question relative à l’échec de ce qu’on appelle communément «le printemps arabe», l’hôte de Haïzer l’imputera à « l’absence de leadership capable de canaliser et guider la masse». M. Benbitour ira plus loin encore en regrettant même l’ère Ben Ali, au vu de l’instabilité prédominante en Tunisie. «Lors d’un de mes déplacements à Tunis, j’ai constaté, avec un certain effroi, tous les bouleversements qui affectent ce pays. Franchement, ce pays était plus stable à l’époque du président déchu», soulignera-t-il. Saisissant la balle au bond, les journalistes présents interrogeront le candidat Benbitour sur le fait qu’un leadership devrait avoir un projet et une vision sur la société. Dans le cas échéant, quel est le sien? À cela, le conférencier répondra d’une manière assez confuse... «Tout d’abord, il faut arrêter de faire des constitutions taillées sur mesure. La loi fondamentale est l’émanation de la volonté populaire. Par conséquent, si projet de société il y a, il devra impérativement provenir du peuple. Pour se faire, nous envisageons si nous sommes élus d’organiser des débats et faire émerger une idée générale sur ce qui sera la vision commune de l’Algérie de demain», a-t-il dit. Cette réponse a été perçue comme une «dérobade» par l’assistance qui attendait que le candidat Benbitour se prononce clairement sur une question aussi sensible. Un autre sujet, tout aussi sensible et délicat, celui se référant à l’officialisation de la langue amazighe, a été abordé. Pour rappel, lors de son passage sur le plateau de Berbère TV, au mois de juillet dernier, l’ancien chef du gouvernement a préconisé la voie référendaire pour que tamazight soit une langue officielle. “Pour que tamazight soit une langue officielle, elle doit être soumise à un référendum”, a-t-il indiqué. Cependant, jeudi dernier, M. Benbitour a apporté quelques « rectificatifs» à ses déclarations, tout en accusant les médias d’avoir déformé ses propos. Il est vrai qu’au lendemain de la diffusion de l’émission de Kamel Tarwiht, certains militants de la cause berbère et ceux des droits de l’homme ont crié carrément au scandale, en reprochant à Benbitour de « créer la division autour d’une question identitaire». Avant-hier donc, le postulant au palais d’El Mouradia a nuancé quelque peu ses propos en déclarant : «L’officialisation de tamazight est un point hautement sensible. D’ailleurs, elle est inscrite dans l’émancipation culturelle du pays. Nous nous voulons pas que l’officialisation de cette langue se fasse d’une manière cosmétique», précisera-t-il. Avant d’ajouter : «Une chose est certaine, nous sommes convaincus que si un référendum aura lieu aujourd’hui, l’officialisation ne passera pas! Par conséquent, il nous faut développer les fondations pour la promotion et l’implantation de cette langue. Il faut être lucide, le caractère officiel d’une langue veut dire qu’elle sera associée à toutes les démarches administratives, juridiques ou institutionnelles de l’État. Ceci ne se fera pas du jour au lendemain», a-t-il assuré. Mais pour M. Benbitour, une chose est certaine «l‘officialisation de tamazight ne passera jamais par ordonnance». Enfin, interrogé sur le récent remaniement gouvernemental et les changements qui ont été procédés à la tête des services de sécurité, M. Benbitour, visiblement agacé par les questions de fonds, s’est exprimée ainsi :» Cela ne me regarde pas! Je n’y accorde aucune importance», a-t-il déclaré avec une certaine irritation.
Posted on: Sun, 29 Sep 2013 08:31:52 +0000

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