Belzétoine, le damné. Qu’il se meuve en rappels incessants de la bonté et des chances offertes, en fermant sa porte et encore et encore, alors il s’en va le cœur durcissant de porte en porte, toujours plus éloigné de la porte qui s’ouvre. Il va ainsi jusqu’à la dernière chance, car ici, sur la terre des hommes, tous ont trouvé un jour leur dernière chance tout autant que leur premier amour. Et quand la dernière chance est là, comme un ticket pour la joie, à l’entrée du sinistre couloir qui s’enfonce pour l’éternité, alors tout s’installe avec horreur et effroi pour lui. Il commence son long pèlerinage de l’inverse de la vie en commençant à s’incliner, forcé, devant ceux qui ont choisi le chemin qui s’ouvre, livré à de certaines raisons qui lui sont données de pardonner pour sauver sa vie, pas la vie qui chante, mais pour sauver sa vie de terreur sur terre avant que la terreur ne soit définitive, car elle l’est déjà, mais pour essayer trop tard, après la dernière porte de revenir et de faire fléchir le destin. L’entrée de la férule blessante est déjà là, elle s’est entamée un peu sur le chemin des hommes avant que celui-ci ne se change en un espace de douleur infini. B.O.
Posted on: Sun, 01 Sep 2013 02:01:06 +0000
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