Bilan des élus communistes : Colette Zanettacci sur ses actions - TopicsExpress



          

Bilan des élus communistes : Colette Zanettacci sur ses actions lors de ses mandats. J’ai été élue en 1983, au 2ème mandat de l’union de la gauche, Georges FRECHE étant maire. Lors du 1er mandat, les élus communistes avaient joué un rôle important, en impulsant des changements décisifs par rapport à la municipalité de droite antérieure de F. DELMAS – notamment dans les domaines de l’enseignement avec Jacques BONNET et Jean OBERTI, de la petite enfance avec Roselyne SUTRA-GISPERT, de la culture avec Jean GUERRE, etc… Au 2ème mandat, FRECHE avait assis tumultueusement son autorité dans son camp. La progression des réalisations a été constante : création d’écoles à la place de nombreux préfabriqués, création de la cuisine centrale. Jean OBERTI, étant microbiologiste, a assuré une chaîne d’hygiène alimentaire digne de ce nom. A la suite de Roselyne SUTRA-GISPERT, j’ai pu participer à la création de crèches, haltes garderies, centres de loisirs. Nous étions à l’époque accompagnés par l’Etat, la CAF (contrats crèches, contrats enfance), ce qui a permis un développement important du nombre de places d’accueil pour les enfants. La qualité dans ce domaine a été à la fois architecturale et fonctionnelle : création de techniciens spécialisés dans la réalisation des crèches nouvelles, création de postes de puéricultrices, éducatrices de jeunes enfants, auxiliaires de puériculture, psychologues, pédiatres, au service des tout petits, que des professionnels qualifiés ! Tout au long des mandatures suivantes, les syndicats et nous, élues communistes, ont défendu cette qualification. L’ouverture des structures d’accueil aux parents a été un grand pas pour l’amélioration de la relation employés-parents. J’ai essayé de créer des « conseils de crèche » mais ai échoué pour un non vouloir du maire. Je suis restée de 1983 à 2008 au service des enfants, soit comme adjointe, soit comme conseillère. Le secteur Enfance / Petite Enfance a pris de l’ampleur et s’est structuré de façon rationnelle. Dans les premières années, la réalisation des nouvelles crèches a été confiée à des architectes montpelliérains puis ce sont les services municipaux d’architecture qui ont pris le relais, avec un gain certain dans la concertation équipes d’accueil et architectes. En dehors des crèches municipales, j’ai accompagné la création des crèches associatives et parentales qui ont permis à la fois de créer des emplois et des places d’accueil de qualité. D’ailleurs, ces structures persistent encore. J’ai essayé de faire participer collectivement tous les employés du service enfance et les associations aux réflexions de leurs rôles, leurs préoccupations lors de réunions biannuelles. Ma profession de médecin de santé publique m’a grandement servie dans ce domaine ! Dans le domaine de la santé, j’ai mis sur pied des comités locaux de prévention – initiés par Jack Ralitte, alors Ministre de la Santé. J’ai réuni de nombreux acteurs de prévention, avec certaines avancées et propositions. Mais je me suis vite heurtée à l’hostilité plus ou moins manifeste de beaucoup de responsables d’institutions (dont j’ai su plus tard qu’ils ou elles étaient militants de droite). Au niveau national, j’ai eu plus de succès puisque Montpellier a intégré le Réseau Français des Villes-Santé de l’OMS, sur une proposition d’Hélène MANDROUX en 1990. La ville fait toujours partie de ce réseau et le poste de trésorière nationale est tenu, après moi, par Claudine TROADEC-ROBERT. Ce réseau est très actif tant au plan national qu’international et Montpellier a participé, et participe toujours, à de nombreux colloques, congrès, rencontres sur la prévention et la santé des villes, la « santé communautaire » comme disent nos amis québécois. Georges FRECHE a mis sur pied des rencontres internationales Euro médecine annuelles qui ont un grand succès. Mais il comptait sur des retombées financières de ces congrès, alors que ce ne pouvait être que des retombées scientifiques et de prévention. Euro médecine a donc cessé. Il en est resté une « Comédie de la Santé » annuelle, réunissant les associations et les acteurs de santé et de prévention du montpelliérain. Il en est resté également une Maison de la Prévention au centre-ville, toujours promise à moi par Georges FRECHE, mais vraiment réalisée par Hélène MANDROUX. Chacune de nos propositions – et surtout dans les domaines que j’assurai – a été l’objet de tractations, de combats pour obtenir les financements et surtout, après les lignes budgétaires, la réalisation des structures. Sur l’Algérie, le groupe communiste a été sur une ligne constante d’opposition aux discours et actes de Georges FRECHE. Parmi les faits saillants : la défense d’Henri ALLEG dans les années 1990 qui s’était vu refuser l’entrée à la Mairie, sous la pression des associations de « pieds noirs », ou nos vives réactions aux propos de Georges FRECHE sur l’OAS, les harkis, la colonisation « porteuse de civilisation ». Ma lettre ouverte à propos de Georges FRECHE chantant « le chant des africains » avec le Front National à la Région a fait un certain bruit ! C’est avec le projet du Musée de la France en Algérie que nous avons pu fédérer le plus de personnes, notamment d’intellectuels, d’historiens, etc… Bref, le travail des élus communistes n’a jamais été un long fleuve tranquille. D’autant qu’à l’intérieur même du groupe communiste, les mandatures ont été chaotiques : en 1989, il y a implosion avec les «refondateurs ». Nous restions 3 communistes qui adhérions encore au PC ! (André PALLIES, Marinette BARALE et moi-même). En 1998, l’épisode douloureux avec Eric MACIA a perturbé le travail du groupe. Des élus communistes ont rejoint le PS ou les Verts, d’autres sont sortis du PC sans s’affilier à un parti, ceci en cours de mandat ! Bref, il fallait s’accrocher pour faire passer nos idées malgré tout. Ensuite, Michel PASSET a pris la présidence du groupe des élus et a réussi à en maintenir la cohésion. Avec lui et les rares élus communistes au district puis à l’agglomération de Montpellier, ont été menées les batailles sur la gestion des déchets, sur l’implantation des décharges, etc… Jean DEAN le note bien dans sa contribution. Ces batailles n’ont pas été gagnées dans le sens que nous souhaitions mais les difficultés actuelles dans ce secteur montrent bien que nos positions étaient alors les bonnes. Il est facile de dire après coup « nous avions raison ». Il est plus amer de constater que malgré nos positions justes, nous n’avons pu aboutir. Voici que le fameux « rapport de forces » intervient… Oui, le Parti Communiste à Montpellier n’est pas assez fort, pas assez implanté dans les quartiers et la population pour impulser une vraie politique de gauche dans tous les domaines… Nous avons du travail encore sur la planche ! Allons-y tous ensemble… si possible avec le plus grand nombre de citoyennes et citoyens.
Posted on: Mon, 30 Sep 2013 13:08:35 +0000

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