Bonsoir à toutes et toutes! Je suis très heureux de vous - TopicsExpress



          

Bonsoir à toutes et toutes! Je suis très heureux de vous retrouver, fidèles au poste, pour la suite de votre feuilleton quotidien: Coraline & Pierre: La grande peur de Magali. Je vous souhaite la bonne soirée et... bonne lecture! Episode 22. Ces mots résonnent et tournent sans fin dans sa tête... Ce quelle sait des ravages de la drogue, elle la vu à la télévision : Des gens jeunes encore, dune minceur famélique, pâles et les yeux hagards... Elle respire un grand coup pour se donner le courage de continuer : Non, elle ne peut pas faire courir ce risque à sa soeur et à sa famille ! Elle doit disparaître : Elle na pas dautre choix ! Un pas après lautre, elle a eu le temps de mettre au point un plan tout simple : Puisque Mesclin nest plus à Lille, elle va y retourner ! Il nira jamais la chercher là-bas ! Sur place, elle ira chez Marie Champlain... si elle veut bien delle ! Sinon, avec un peu de chance, peut-être que Madame Ramirez voudra bien lhéberger pour quelques jours... Le temps quelle trouve un petit boulot et un logement... Larrivée du bus la tire de ses réflexions ; elle y monte et demande au chauffeur un titre de transport pour Hal, la ville où naît lautoroute A8, celle qui pique droit sur la frontière française. De là, elle a prévu de gagner Lille en auto-stop... Un premier camion lembarque presque immédiatement après quelle se soit postée sur la bretelle daccès, le pouce levé. Le chauffeur, un brave homme dune cinquantaine dannée à cheveux gris, la déposé sur une aire de repos, à peu près à la moitié de sa destination finale. De là, moins dune heure plus tard, un autre routier, un français tout aussi gentil que le précédent l a déposé aux portes de la ville... Déjà, elle aperçoit le beffroi de Lille, au loin, noyé dans la brume. Il a cessé de pleuvoir et un pâle soleil, sans chaleur, tente dégayer un peu le paysage. Son sac à la main, Magali progresse vers son but : La cité des Vosges où elle a grandi. Bientôt elle parvient dans lunivers familier qui a été le sien, il ny a pas si longtemps encore... La rue Molinel, la large voie commerçante qui mène à la gare baptisée Euralille, après sa reconstruction ... La pizzeria où elle est venue si souvent, avec Marie... La supérette où elle sapprovisionnait en friandises, avant de partir pour lécole... -Rien na vraiment changé !, se dit-elle. A croire que je ne suis jamais partie dici... Elle passe le magasin de vêtements féminins qui la faisait rêver, étant petite fille et le trouve moins beau que dans ses souvenirs... Juste après la boucherie de Béchir, le spécialiste du mouton comme lindique linscription en arabe sur sa vitrine, elle prend à droite , par la rue Sainte-Anne. -Tiens ? Il y a un bar-tabac ici, maintenant ?, constate-telle, étonnée. Elle passe devant le restaurant « Le Mazafran », un établissement turc réputé de la ville, voisin du non moins réputé « Porte-bonheur », qui comme son nom ne lindique pas, est un restaurant chinois et continue sa route en direction de la cité des « Vosges »... Encore quelques mètres, par la rue de Comines et elle aperçoit les trois tours dimmeubles qui la compose... En poussant la porte vitrée quelle a franchi si souvent, elle ressent une drôle dimpression faite d’appréhension et de soulagement à la fois. Elle se demande comment va réagir celle quelle a pris pour sa mère durant toute ces années en la trouvant devant sa porte. -Et si elle ne voulait pas me voir ?,songe-telle soudain, avec angoisse. Elle sapproche du tableau de sonnettes et pousse sur le bouton quelle connaît encore par coeur, sans même lire le nom qui y figure. Une voix inconnue, avec un fort accent étranger lui répond « quil ny a pas de Marie Champlain ici »... Stupéfaite, Magali examine le tableau : Elle doit bien se rendre à lévidence, ni Marie Champlain ni Conchita Ramirez ny figurent plus... Dans sa fuite précipitée, elle navait pas imaginé que les deux femmes puissent avoir déménager. Elle réalise quelle ne connaît personne dautre dans cette cette ville et se sent complètement perdue... -Où vais-je aller maintenant ?, se demande-telle, désemparée. Il est près de quinze heures et Magali et elle na aucun endroit où passer la nuit... Elle reste un moment assise, prostrée sur le banc qui fait face à lentrée de limmeuble où elle habitait... Cest la pluie, en se remettant à tomber, qui len déloge... Elle empoigne son sac et se dirige dun pas hésitant vers Euralille... -Au moins, jy serai au sec ! Quand elle y pénètre, le hall grouille de monde... Une vraie ruche bruyante et bourdonnante... De temps à autre, elle regarde par lune ou lautre baie vitrée... La pluie ne cesse pas... A 23 heures, elle toujours assise sur un banc dans la salle des pas perdus déserte et lugubre. Elle frisonne... -Hé toi !, linterpelle un type louche, dune trentaine dannée, aux cheveux longs et sales. Dégage de mon banc ! Cest ma place... -Mais... Heu... Je... Vo... Votre banc ?, tente-telle. -Mon banc, oui !Fout le camp, je te dis ! Jai sommeil ! Dégage !, fait-il, menaçant. Trois fois de suite, elle se fait éjecter de divers bancs de la même manière... Tant et si bien quà la fin, il ny en a plus un seul disponible. Elle réalise seulement alors quelle est la seule fille encore présente dans la gare à cette heure plus que tardive et une peur irraisonnée lenvahit. Elle empoigne son sac et sort sur lesplanade déserte. Il fait franchement froid maintenant et elle ne tarde pas à être frigorifiée. Ne sachant vraiment plus quoi faire, elle va sasseoir sous les escalators : Au moins là, les moteurs de ceux-ci la réchauffe-telle un peu... Un gros rat passe à deux mètres delle, en la regardant de ses petits yeux luisants... Elle en a le frisson. Elle a beau faire de gros efforts pour se tenir éveillée, vers deux heures du matin, recroquevillée sur elle-même, ses yeux se ferment malgré elle et elle sendort, vaincue par les émotions de la journée... Elle se réveille vers six heures, transie de froid, pour constater avec horreur que son sac de voyage a disparu. Il contenait tout ce quelle avait ; linge de rechange, provisions, téléphone et argent... Anéantie, elle fond en larmes... Elle reste inerte sous lescalier mécanique un long moment, puis, petit-à-petit, elle retrouve un peu de sa force de caractère. -Allons, ma fille !, tente-telle de se raisonner, sans trop de conviction. Tu en a vu dautres ! Et de bien pires ! -Allez !, se motive-telle à haute voix, en se levant et en se dirigeant vers le bâtiment de la gare. On va aller faire un brin de toilette... **** Quand, jeudi matin, Mazarine fait son entrée dans les bureaux que son unité occupe habituellement à Nivelles, Papy et Luky nen croient pas leurs yeux : Elle qui est dhabitude vêtue à la « garçon » dun jean, dun chandail informe et perpétuellement chaussée de baskets, est habillée dun charmant ensemble beige, jupe à mi-cuisses et chemisier blanc, dont les trois derniers boutons, restés ouverts, dévoilent la naissance du sillon de ses seins. -Fwwîîît !, siffle Papy, admiratif. Que nous vaut cette métamorphose ? -Ben quoi ? Vous navez jamais vu de femmes, bande de machos ?, lance Mazarine sur un ton assez sec, démenti par léclat rieur de ses yeux. -Mais tu es superbe !, dit Luky, enfin revenu de sa surprise. -Dis tout de suite que dhabitude, je ressemble à un thon ! Mais merci quand même!, fait-elle, en se dirigeant vers son bureau dun pas dansant, provoqué par les escarpins à haut-talons, qui remplacent ses traditionnelles baskets. -Cela a donné quoi, votre petite balade dhier soir ?, demande-telle, en sasseyant à sa place habituelle. -Très intéressant !, lui répond Luky, avant de lui faire un rapport succin des évènements de leurs soirée dhier. Mazarine les écoute attentivement, en prenant une note, çà et là. -Je transmettrai tout cela au patron tout-à-lheure. Bon boulot !, conclut-elle, quand il termine. -Et de votre côté, vous en êtes où ?, linterroge Patrick Legrain ; Papy pour les intimes. Elle les briefe rapidement tous les deux. -Henri, continue-telle, une lueur brillante dans les yeux qui néchappe pas à Patrick, a eu une bonne idée. Nous... -Henri ?, la coupe-til. Qui est-ce ? -Heu... Monsieur Legrand, le directeur, je voulais dire !, se reprend-elle, en rougissant. -Tiens, tiens... Tu lappelles Henri, maintenant..., la taquine Luky. -Mest avis quil nest pas complètement étranger à ton changement de style vestimentaire, cet Henri !, ajoute Papy, avec un sourire entendu. -Oh ? Dites ? Cela va les mecs ? Je mhabille encore comme je veux, non ?, semporte Mazarine, furieuse davoir été percée à jour par ses amis et collègues. -Monsieur Legrand, reprend-elle, a eu une bonne idée : Nous allons placer des mini-caméras dans la cave que Mesclin utilise et ensuite, nous allons le forcer à se découvrir. Papy et Luky l’écoutent avec une attention soutenue. Quand elle termine lexposé du plan quils ont mis au point dans le bureau de Legrand, Patrick conclut en disant : -Il nous faudra lappui des « locaux », à mon avis ! -Nous leur demanderons un coup de main quand ce sera le moment, tinquiète !, le rassure Mazarine. Puis, sans transition : -Vous savez où on a rangé les mini-caméras, la dernière fois ?, demande-telle. -Oui ! Attend : Je vais les chercher ! Nous allons les tester avant que tu ne les emportes à Braine-lAlleud. Une demi-heure plus tard, le matériel dûment vérifié, est placé dans un banal sac publicitaire pour ne pas éveiller les soupçons dun éventuel curieux, quand elle le déchargera à lécole. Luky, dans un accès de galanterie assez inattendu chez lui, le porte jusquà sa voiture où il dépose dans le coffre. -On se retrouve là-bas dans le courant de laprès-midi !, linforme Papy, qui les a accompagnés jusquau parking. Je te préviendrai de notre arrivée avec cela !, dit-il encore, en se touchant loreille droite. Au moment où elle va pour démarrer, Papy len empêche dun geste de la main. -Quoi ?, demande-telle, en entrouvrant la vitre de sa voiture. -Fait bien mes compliments à Henri !, lui dit-il, hilare. -Jaloux !, lui répond-elle, déjà rêveuse à lidée du goût des baisers de celui qui est son homme, désormais. A midi dix, au moment où Henri et elle se lèvent pour aller manger, la voix de Daniel retentit dans son oreillette. -Maza ! Tarass ! Ne vous éloignez pas! Il veut me montrer quelques chose, quil a dit... Restez en couverture... Je ne pense pas courir le moindre risque ; je suis certain quil ne ma pas repéré. -Mais on ne sait jamais ! Si vraiment il memmène dans les caves, soyez prêts à intervenir si jappelle, termine-til. A lheure convenue, Mesclin retrouve Daniel. -Viens !, lui dit-il, simplement. Suis-moi ! Ils traversent la cour côte-à-côte en silence et pénètrent dans lannexe. La porte dentrée refermée derrière eux, Mesclin sarrête et se tourne vers le jeune inspecteur. -Voilà ! Je texplique en deux mots... Je suis ici sur la demande dun pote... En fait, je fais du bissness et pas des études ; je me gagne un max de blé ! A suivre.
Posted on: Tue, 05 Nov 2013 16:48:05 +0000

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