Bruits de bottes et rumeurs de coup d’Etat Le vendredi 8 - TopicsExpress



          

Bruits de bottes et rumeurs de coup d’Etat Le vendredi 8 novembre, et durant tout le week-end, la ville de Benghazi a été le théâtre de bruits de bottes persistants. Difficile de savoir ce qui s’est réellement passé. Les autorités ont présenté ce tohu bohu comme un défilé militaire, d’autres, sur le terrain, comme une tentative de coup d’état d’un général rebelle vivant mal le fait d’avoir été mis de côté. Ce gradé aurait tout de même mobilisé 7000 hommes et 700 véhicules. De surcroît, des avions ont lâché des milliers de tracts intimant à la population de ne pas céder à la panique et de rester chez elle. Une démonstration de force qui, on en conviendra, n’est pas à la portée de tout le monde. La capitale libyenne est, elle aussi, en proie à cette agitation. Au même moment, les habitants de Tripoli ont subi une bataille rangée — ça a tiré à l’arme lourde — entre milices rivales. Voici la version officielle qui a été livrée sur la cause de ces violences qui ont fait deux morts et une trentaine de blessés, selon les autorités. Tout a débuté le jeudi 7 novembre, avec le décès d’un chef de milice de la ville de Misrata qui avait participé à la prise de Tripoli en août 2011. Ce dernier avait été grièvement blessé 48 heures plus tôt à un barrage tenu par une autre milice. Des miliciens de Misrata avaient aussitôt gagné Tripoli à bord de véhicules équipés de canons anti-aériens pour régler leur compte aux responsables de ce décès. Comme souvent en Libye, la vérité est ailleurs. Le 5 novembre au soir, le fils Kadhafi, Seif el Islam, qui est actuellement détenu à Zenten, a fait une brève et mystérieuse apparition à la télévision. Les autorités de Tripoli ont alors craint un coup d’Etat imminent dont la rumeur circule. Dès lors, elles ont appelé leurs alliés, à savoir les milices intégristes de Misrata, qui ont aussitôt rallié Tripoli. S’en est suivi une bataille à l’arme lourde entre ces miliciens de Misrata et d’autres milices qui comptent dans leurs rangs des membres de l’ancien régime de Mouammar Kadhafi. Parmi eux, des membres de tribus de Tobrouk qui, elles aussi, entretenaient des liens privilégiés avec l’ancien régime.
Posted on: Tue, 03 Dec 2013 07:35:00 +0000

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