C est l’histoire d’un jouet ! C’est l’histoire d’un pays - TopicsExpress



          

C est l’histoire d’un jouet ! C’est l’histoire d’un pays C’est l’histoire d’un jouet, d’un pays. C’est selon le côté de la barrière où vous vous trouvez. C’est selon que vous soyez dirigeant ou citoyen. C’est selon que vous soyez du côté des sachants, des ayants ou que vous soyez du côté des « have not », des manants. C’est donc l’histoire d’un jouet nommé Comores. Jouet malléable aimé des mains ensanglantées de mercenaires, aimé des paumes d’escrocs enturbannés, aimé des bras mous de colonels en paille prompts à se réfugier dans les ambassades au moindre coup de feu, aimé d’hommes du hasard , un brin niais , portés par un destin salaud aux manettes du pays. C’est l’histoire d’un jouet qui ne sait pas qu’il vaut mieux qu’un jouet, qu’il est plus qu’un jouet, qu’il est un pays … qu’il est un territoire rempli d’hommes et de femmes faits de chairs et de sangs et qui à l’instar de leurs congénères du monde aspirent à boire (de l’eau saine), à manger (régulièrement) , à être éclairés (plus que de temps en temps) , à être transportés (d’un point A vers un point B sans avoir à prier Allah à chaque seconde pendant tout le voyage). C’est l’histoire d’un jouet, les Comores, que l’on pose sur une table de casino dans les arrières cours des palaces parisiens, dans les salons feutrés d’un gratte ciel à Dubaï. Les Comores se vendent, s’abusent, se refilent de mains en mains, se sniffent entre deux fous rires de parvenus, se baisent en tournante pendant que des muezzins chantent 5 fois par jour Allah Akbar. De plus en plus souvent, du ventre du jouet s’échappent des humanités avec chevillées au cœur l’espoir d’aller vivre dans des pays véritables où l’on se souciera de les nourrir, de les soigner, de penser leurs avenirs. Du ventre de ce jouet, il échappe des âmes fatiguées d’être brinquebalées de bras assassins en bras assassins. Le tout se fait, en silence. Par voie de mer sur des embarcations fantômes aux aurores. A travers ciel à l’aide de papiers trafiqués brandis comme des talismans aux douaniers de tous les aéroports du monde. En silence. Parfois même en souriant timidement lorsque le bourreau joueur se rend compte que vous lui passez sous le nez, sous la barbe. Puis un jour le silence devient Cri. Il arrive un jour, dans le ventre du jouet, où les résignés s’indignent. Il arrive qu’un jour, dans le ventre du jouet, les « collabos » qui trouvaient fortune à la situation ne trouvent plus leur compte. La faute à la fatigue, la faute à la goutte de mépris de trop ! Un jour, ce tout sort du ventre du jouet et s’en va poignarder au cœur le l’homme-tous-pouvoirs du moment. Et puis l’on poignarde au visage, et puis l’on s’acharne sur le joueur déjà mort. Et puis l’on brûle, et puis l’on saccage. Et puis on le brûle et puis on le saccage. Et puis l’on se défoule. Il en va ainsi des gestes trop longtemps retenus, lorsqu’ils se déploient c’est avec force, avec exagération, avec désordre, sans pitié, sans morale. Avant de cligner pour une dernière fois de l’œil, le joueur s’étonne d’entrevoir cet écriteau se balançant dans les profondeurs de sa conscience « il faut savoir jusqu’où il ne faut pas aller trop loin ». OLUREN FEKRE // COPYRIGHT// Des extraits de textes (d’O.F) qui seront mélangés au texte d’Adjmaël Halidi Allaoui « Uhuru Africa » dont je prépare l’adaptation, la mise en scène. // travail de longue haleine (constitution de troupes, financements etc..)
Posted on: Sun, 08 Sep 2013 09:14:18 +0000

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