CAMEROUN : UN PATRIARCHE SAWA EN PRISON Jacques Money Money Akwa - TopicsExpress



          

CAMEROUN : UN PATRIARCHE SAWA EN PRISON Jacques Money Money Akwa II, ex-secrétaire général du Ngondo, et compagnie sont poursuivis pour complicité de violation de cadavre. La salle d’audience du Tribunal de première instance de Douala-Ndokoti a été prise d’assaut par une foule de curieux vendredi, 19 juillet 2013. Des chefs supérieurs Sawa et des dignitaires du Ngondo ont accouru pour s’enquérir du sort de Jacques Money Money Akwa II, prince de la famille régnante Akwa, ex-secrétaire général du Ngondo, économiste chevronné et secrétaire de l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci) au Kenya. Avec cinq autres personnes, il est accusé de complicité de trafic d’ossements humains. Les faits remontent à la nuit du 22 au 13 avril 2013. Yves Lionel Esseke, 17 ans, Eric Njeh Ekoum et Gérick Cabrel Zipgang, tous deux âgés de 16 ans, ont été interpellés au quartier Nyalla où leur moto venait de tomber en panne sèche. Leur attitude suspecte a poussé l’inspecteur de police de 2ème grade Joseph Mveingang Tcheyong en service à l’Equipe spéciale d’intervention rapide (Esir) à fouiller Essekè. Un couteau a été retrouvé dans sa poche. Curieux, le policier a fouillé un sac posé à l’arrière de la moto et y a trouvé des ossements humains. Les suspects ont été mis à la disposition du chef de la division régionale de la Police judiciaire du Littoral. Lors de l’enquête préliminaire, Esseke a accusé Jacques Money Money comme étant le commanditaire de l’opération. Il a expliqué qu’il a été joint sur le téléphone de sa grandmère Marthe Nyounga, domiciliée à Nkongsamba, par son oncle maternel, Money Money, qui lui a demandé de lui trouver une personne capable de lui livrer des ossements humains. Esseke a fait volte-face à l’information judiciaire, en affirmant qu’il a fait ces aveux sous la torture. Butin à 20 millions Intéressé par l’offre alléchante de 20 millions de F.Cfa, Esseke a sollicité le concours de deux amis et comparses, Eric Njeh Ekoum et Issa Stéphane alias Bobbo, 20 ans, pour exhumer le corps d’André Youmbi enterré le 10 octobre 2010 au quartier Goloko à Nkongsamba. Après l’essai manqué le 19 avril, ils réussiront finalement le 22 avril. La même nuit, Esseke et Njeh Ekoum ont transporté le butin à Douala à bord de la moto de Zipgang. Arrivés au domicile de Money Money au quartier Bonapriso à 1h, les deux vigiles de faction leur ont demandé de revenir à 5h du matin sur instruction du maître des lieux. Essekè, Njeh Ekoum et Issa ont plaidé coupables. Léonel Séraphin Mougoue, 30 ans, Zipgang et Money Money ont plaidé non coupables. Zipgang affirme en effet qu’il n’a su le contenu du sac qu’il transportait qu’après leur interpellation. Mougoue explique qu’il a été approché par Esseke mais a refusé de collaborer. Ce mécanicien est cependant tenu pour coauteur pour n’avoir pas dénoncé l’intention d’Esseke. Jacques Money Money, 64 ans, quant à lui a fait savoir qu’Esseke était son enfant adoptif, et qu’il l’avait chassé de chez lui il y a deux ans pour son indélicatesse. Dans ses réquisitions, le parquet a demandé la condamnation du prince Akwa. Le représentant du procureur de la République a laissé croire que les listings téléphoniques indiquent que le Jacques Money Money a conversé trois fois avec Esseke avant la date du forfait. Au cours de leurs plaidoiries, les avocats de la défense ont relevé que l’article 274 du code de procédure pénale n’est pas applicable en l’espèce, écartant ainsi l’argument de profanation de corps qui aurait coûté au moins cinq ans de prison aux prévenus qui sont par ailleurs déjà en détention provisoire à la prison de New-Bell. « Les faits ont été volontairement tronqués parce qu’on veut la peau de Money Money(...). Le vrai commanditaire est connu mais, son numéro de téléphone a disparu », a plaidé Me Patrice Um. L’affaire a été mise en délibéré pour le 26 juillet. Le 13 février 2005, Jacques Money Money Akwa II devient secrétaire général du Ngondo. Il passe huit ans à la tête du secrétariat général de l’assemblée traditionnelle du peuple Sawa. Durant ces années, il aura contribué à ériger le Ngondo comme ciment de l’identité du peuple sawa. © Le Jour : Théodore Tchopa
Posted on: Mon, 22 Jul 2013 17:53:46 +0000

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