CENTRAFRIQUE : La CEEAC à l’assaut de l’insécurité 00:10 - TopicsExpress



          

CENTRAFRIQUE : La CEEAC à l’assaut de l’insécurité 00:10 22.10.2013 Les manœuvres diplomatiques françaises à propos de la situation sécuritaire préoccupante qui prévaut en République centrafricaine, seraient-elles sur le point de payer ? Les conclusions issues du sommet de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEAAC) qui se tenait hier à N’Djaména inclinent en faveur d’une réponse affirmative. En effet, comme l’auront réclamé ces derniers temps François Hollande et son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, les dirigeants des pays de l’Afrique centrale, réunis autour du désormais tout-puissant Idriss Déby Itno, ont décidé d’accroître leur soutien aux troupes de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA). Pour cela, ils proposent non seulement l’accroissement des hommes, mais aussi celui des ressources matérielles et financières. Pour venir à bout de la tragédie que certains voyous de la Séléka font vivre au peuple centrafricain, les présidents réunis au sommet d’hier n’excluent point d’octroyer aux forces onusiennes l’autorisation d’user de la force. Après avoir quelque peu joué à l’autruche, avec ce qui se passe chez leurs voisins, les dirigeants auront manifestement fini par se réveiller. Aidés en cela par le lobbying mené ces derniers temps par la France... 0:10 22-10-2013 En fait, ce n’est certainement pas qu’Idriss Déby Itno et ses pairs soient particulièrement émus par les horreurs que des éléments incontrôlés de l’ex-rébellion de la Séléka sèment en République Centrafricaine; mais parce quils se rendent de plus en plus compte qu’à force de négliger cette crise qui se déroule pourtant sous leurs yeux, ils risquent de scier la branche sur laquelle ils sont eux-mêmes installés ! En effet, ces derniers temps, certaines informations avaient fait état de la présence en RCA de criminels venus de plusieurs pays de la région africaine. Habitués à semer la pagaille et la terreur dans leurs pays respectifs, ils auraient accouru de toutes parts pour profiter de l’absence ou de la déliquescence de l’Etat centrafricain. Le problème c’est que si une si sombre perspective devait se réaliser, la Centrafrique ne serait certainement pas la seule à en souffrir. Loin s’en faut. Et c’est que les dirigeants de la région auront très tôt fait de comprendre. C’est du moins ce qui justifie le ton ferme qui transparaît des décisions qui sont sorties de la rencontre d’hier. Ayant implicitement avalisé la chute du régime de François Bozizé, ils se gêneraient sans doute de clouer tout de suite le nouveau venu au pilori. Ainsi, Michel Djotodia était hier dans la capitale tchadienne, mais pour leurs propres intérêts. Ils l’ont tout d’abord contraint à dissoudre la rébellion qui lui a servi de rampe pour accéder au pouvoir. Et aujourd’hui, ils se voient obligés d’assurer le service après-vente. Ceux qui ont déjà fourni des hommes au compte de la MISCA vont en fournir davantage. D’autres s’engagent à donner de l’argent. Parce qu’en réalité, dans sa configuration actuelle, la mission internationale n’est pas en mesure de restaurer le climat de sécurité normal en RCA. D’ailleurs, aussi déterminés qu’ils l’étaient hier, les dirigeants de la CEAAC ont dû, de nouveau tendre la main à certains pays occidentaux, pour que la MISCA soit, du point de vue logistique, en mesure de relever le défi qui est le sien. © 2013 - Boubacar Sanso Barry pour guineeConakey.info
Posted on: Mon, 21 Oct 2013 23:47:52 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015